lundi 3 février 2014

Unbroken, de Melody Grace


" — Tu es à moi, rugit-il, son souffle brûlant sur mon visage. Mes jambes se dérobent, et il me retient, agrippe mon menton jusqu'à ce que je n'aie pas d'autre choix que de le regarder dans les yeux. De me perdre en eux.
— Tu es à moi, répète-t-il avec férocité. Pas à lui ni à personne d'autre. Tu auras beau essayer et faire comme si tu ne le savais pas, mais c'est comme ça. Tu seras toujours à moi. 
Ses yeux embrasent les miens, exigent, et je comprends avec une effroyable lucidité que c'est la vérité.
Je lui appartiens."





Juliet est tombée folle amoureuse d'Emerson l'été de ses 18 ans dans la maison appartenant à ses parents en bord de mer. Après une relation passionnelle, le beau ténébreux la laisse tomber subitement. Quatre ans plus tard, Juliet a poursuivi ses études, surmonté tant bien que mal cet abandon et construit une relation équilibrée avec un garçon très bien, gentil et attentionné. Ses relations avec sa famille ne sont pas au beau fixe depuis qu'elle a perdu sa mère, autre cicatrice encore ouverte, mais elle refuse d'y penser et s'est forgé une carapace protectrice en se murant dans l'oubli et en avalant cachet sur cachet. Quand son père veut vendre la maison de la plage, Juliet y retourne trier ses affaires et, comme elle le craignait, croise Emerson qui habite toujours là. Un simple regard et toute la passion ressurgit subitement. Sincère ou manipulateur, Emerson va tout faire pour récupérer la jeune fille, aux prises avec un dilemme déchirant : choisir entre les deux garçons…

Encore un titre New adult! Décidément, j'apprécie de plus en plus ce genre littéraire qui nous vient d'Outre-Atlantique. En effet, Melody Grace signe ici un livre plein d'émotions sur fond de drame familial. Déjà interpellée lors de sa parution VO, j'ai été plus que ravie de voir sa sortie en France! 

Si j'ai noté quelques évènements un peu étranges, comme le fait que l'héroïne peut passer deux nuits sans dormir et ce après une cuite monumentale, sans une seule nausée, le tout en reprenant la route, peut sembler ordinaire pour l'auteure, je souligne l'aberration... Ou alors j'ai complètement oublié cette faculté de mon cerveau, quand j'avais moi aussi la petite vingtaine. De surcroit, ce n'est peut-être pas très intelligent de dépeindre autant de scènes de beuverie pour ce public. Mon côté moralisateur reprend du service. 

Bref, mis à part ces petits détails qui peuvent passer pour anodins, j'ai trouvé tout le reste de l'histoire très prenant et très palpitant. Le duo que forme Juliet et Emerson a réussi à faire vibrer ma corde sensible, en m'offrant de belles scènes et une pagaille de sentiments contraires, avec un homme bien torturé comme j'aime les lire. Oui c'est plus simple de les lire que de les vivre. 

Les deux héros ont du mal à être sur la même longueur d'onde tout au long du récit. Toutefois, je n'ai pas trouvé le scénario trop tiré par les cheveux, ni redondant. L'auteure alterne les moments forts avec les révélations au compte-gouttes. De surcroit, en plus de cet "amour d'été", Juliet est confrontée à des démons plus personnels, liés entre autre à sa famille et à la perte de sa mère.  Le problème familial qui relie le couple rend bien compte de leurs réactions actuelles. 

Cependant, j'émets un gros bémol sur la mise en page du livre, avec une taille de police exagérée compte tenu du public auquel il s'adresse. Après tout, nous ne sommes pas dans un livre jeunesse, et grossir la police pour offrir un livre plus épais, donc plus cher, n'est pas pour moi une bonne politique éditoriale. Je dis ça, je ne dis rien!

En somme, une histoire d'amour très prenante malgré une taille de police moins appropriée pour le public visé. 

Publié aux Editions Prisma, Janvier 2014, 286 pages, 16,95€





2 commentaires:

  1. Plus je lis des avis sur ce bouquin plus j'ai envie de le lire. Il m'a l'air vraiment pas mal

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