mercredi 31 juillet 2013

L'Opéra macabre - l'Intégral, de Jeanne Faivre d'Arcier


Quatrième de couverture, On a beau être vampire, on n’en est pas moins femme… Des maisons closes d’Alger aux dédales de Bombay, des ruelles sombres de Séville aux bûchers funéraires de Bénarès, les créatures de la nuit ne cessent d’envoûter les humains qui croisent leur route. Mais aujourd’hui comme hier, Carmilla, la sublime danseuse de flamenco vampire, ou Mâra, la Déesse écarlate, qui fut l’amante du Prince des Démons avant de devenir la favorite de nombreux maharadjahs, restent femmes jusqu’au bout des ongles : leurs passions et leurs vengeances sont implacables, surtout lorsqu’elles se piquent d’aimer des tueurs de vampires ou d’exterminer les buveurs de sang assez fous pour les combattre.
Entre l’or rouge et la magie noire, la crasse des théâtres et les sortilèges des palais indiens, la guerre du sang s’annonce plus funeste que jamais…




Pourquoi ce livre?
Je tiens à remercier le site Livraddict pour avoir proposé ce partenariat, mais aussi aux Editions Bragelonne pour la présentation de cette Intégrale à la couverture juste sublime, et enfin à son auteure, Jeanne Faivre d'Acier pour m'avoir raconté un univers aussi plaisant et dense aux rythmes endiablés. Merci à elle pour sa dédicace, une attention délicate.
Honnêtement avant même de connaître l'histoire que renfermait ce livre, j'ai été subjuguée par cette couverture, avec un petit rappel (discret) à celles de la Communauté du Sud. Du coup, mon œil ayant été attiré, il m'a fallu me renseigner sur l'histoire proposée derrière cette couverture. Qu'elle n'a pas été ma surprise en découvrant cette nouvelle histoire de vampires, un thème devenu incontournable pour ma bibliothèque et moi! Il paraissait évident que je lirais cette intégrale.

Vampires et un style qui n'est pas dénoué de charme, c'est la réussite assurée!
Voilà un livre comme j'aime en lire, avec une histoire dense et envoûtante et un style d'écriture enivrant! Je reconnais que cela fait un bon moment que mes yeux ne s'étaient pas posés sur un récit aussi riche en vocabulaire et aux tournures de phrases qui ne sont pas sans rappeler nos chers classiques. Bien entendu, je n'ai rien contre les livres au style plus simple et moins alambiqués, mais l'exercice reste vraiment appréciable quand on lit une histoire avec de telles sonorités. Alors, avant d'entamer le récit de mon ressenti, il me faut d'abord saluer l'auteure pour cette prose qui m'a donné envie de lire le récit à haute voix, juste par plaisir d'entendre les mots chanter.

En ce qui concerne mon ressenti global sur cette intégrale qui regroupe deux titres de l'auteure, à savoir "Rouge Flamenco" et "La déesse écarlate", il reste tout aussi positif que mon avis sur le style! Bien que cela fait plusieurs semaines que j'ai ouvert ce livre, je n'ai pas réussi à lui consacrer du temps avant dimanche dernier, et en un peu plus d'une après-midi ensoleillée, j'étais parvenue à la fin de l'histoire de Carmilla qui m'a subjuguée!

J'ai adoré l'histoire de cette femme, son passé troublant, sa vie de vampire avec ces mésaventures et ces rencontres inattendues. Bien que mes doutes se soient avérés exacts concernant le dénouement, je n'en ai ressenti aucune frustration pour autant. J'étais réellement dans la contemplation, me laissant bercer par le récit de la vie de Carmilla et des personnages qu'elle rencontre, notamment Johannès qui m'a sidéré à tel point que je n'aurais pas été contre une description encore plus longue, notamment concernant ses frasques amoureuses marginales.

Il est vrai que j'ai fini par faire quelques rapprochements avec Anne Rice, notamment "Entretien avec un vampire", puisqu'il s'agit du seul livre de l'auteure que j'ai eu l'occasion de lire, mais la comparaison s'arrête au mythe du vampire, puisque Jeanne Faivre d'Acier, nous présente un type de personnage tout à fait différent de celui de Louis, déprimé et n'assumant pas totalement la partie sombre de sa condition. D'une part, dans ce roman, il est question de femmes, vampires de leur état certes, mais bien conscientes de leur nature qui ne passent pas leur temps à philosopher sur la manière de vivre leur immortalité, mais plutôt à se venger de l'oppression des hommes, entre autre. D'autre part, l'auteure enrichit son récit par des mythes hindous, des histoires espagnoles et de divinités orientales, que l'on oublie aussi vite l'univers de sa consœur américaine. L'auteure a son propre style et sa propre source d'imagination qui nous comble suffisamment. Je me suis laissée transporter dans chaque histoire, dans chaque légende, prenant pour argent comptant tout ce que l'auteure semait sur son chemin, comme un enfant à qui l'on raconte une histoire.

Si le personnage de Carmilla m'a touché aussitôt de part l'histoire de sa vie et la persévérance dont elle fait preuve pour se venger, l'histoire de Mâra plus mystique m'a tout aussi plu. Même si, le premier tome reste mon préféré, j'ai également su apprécier les origines sombres et diaboliques de notre boucher sanguinaire et découvrir quel être se cachait derrière cette beauté envoûtante. Mon penchant vers Carmilla s'explique par la clarté du récit, en effet dans "La déesse écarlate" je n'ai pas toujours compris les enchaînements et les rapprochements entre Jonathan, Lorraine et Mâra. Quelques zones d'ombre ont rendu le récit un peu plus lourd au lieu de tirer avantage du suspens.

Cependant, une fois les premières pages envolées, j'ai été tout autant captivée par l'histoire mystique de cette autre femme vampire, de son passé et de ses amours. Même si j'ai eu quelques "sourcillements" concernant son amour pour Kim, j'ai fini par mettre mes préjugés au placard pour me contenter du comprendre. 

En somme, une histoire hors du commun qui sort du lot de tout ce que j'ai pu lire jusqu'à aujourd'hui, le tout avec une prose superbe a rendu mon récit captivant.

Une suite est à prévoir en septembre prochain si je ne me trompe pas intitulé "Le dernier vampire" qu'il me tarde d'aborder. 

Publié aux Editions Bragelonne, le 12 juillet 2013, 525 pages, 25€

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Treize raisons, de Jay Asher







  J'espère que vous êtes prêts, parce que je vais vous raconter l'histoire de ma vie. Ou plus exactement, la raison pour laquelle elle s'est arrêtée. Et si vous êtes en train d'écouter ces cassettes, c'est que vous êtes l'une de ces raisons. 








Quatrième de couverture, Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu'elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste. Et Clay en fait partie. D'abord effrayé, Clay écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l'oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou baiser et tout peut basculer...

Pourquoi ce livre?
Cela faisait tellement longtemps que j'entendais parler de ce livre, et tout autant qu'il reposait tranquillement entre les rayonnages de ma bibliothèque, que je ne pouvais plus le faire patienter encore plusieurs mois. L'angoisse que représentait ce livre pour moi a largement contribué à cette attente. En effet, qui peut être à l'aise avec récit qui explique, et ce en treize raisons, pourquoi une adolescente a décidé d'opter pour le suicide que pour la vie?

Un récit perturbant mais nécessaire! 
Tout au cours de cette lecture, je suis passée par plusieurs ressentis, l'incompréhension, le déni, le reproche, la tristesse, et enfin la culpabilité. Oui la culpabilité! Car qui peut se vanter de n'avoir — au cours de son adolescence qui représente une période difficile dans la construction de soi — jamais blessé quelqu'un par un geste, une parole? Ne serait-ce qu'en  contribuant à la propagation de rumeurs sur le dos d'autrui? Qui? A moins d'avoir reçu un enseignement à domicile ou par correspondance, nous avons tous eu quelqu'un dans le collimateur. Si je me trompe, et j'en serai ravie, car au vue de la réaction de cette jeune fille à travers l'histoire qui nous est racontée ici, je regrette ce que j'ai bien pu faire endurer à une ancienne connaissance du collège/lycée, ma grande ennemie de toujours. Enfin, avec le temps, les griefs se sont effacés, mais sur le moment il faut avouer que nous ne prenions pas de gants. Aujourd'hui, je me rends compte que nous aurions tout aussi bien pu déraper dans le drame. Bien que je sois loin du compte par rapport à ce qui arrive à Hannah dans ce livre, je comprends à quel point les adolescents peuvent se montrer cruels et insensibles. 

Ce livre, bien que perturbant et sans issue possible puisque nous connaissons d'emblée la triste fin de notre héroïne, reste nécessaire pour montrer à nos chères têtes blondes les limites à ne pas franchir, même si ne se sont encore que des enfants. 

Voilà pour ce qui est de mon ressenti premier par rapport à l'initiative de l'auteur de mettre en scène les difficultés des adolescents à faire à des situations compliquées.
Bravo Mr Asher! 

Toutefois, en ce qui concerne la forme, j'ai parfois trouvé la répartition entre les paroles d'Hannah et les pensées de Clay mal définie. Certes, j'ai bien compris que tout ce qui était rapporté en italique correspondait aux cassettes audio et le reste à Clay, mais emportée dans les révélations chocs de la jeune fille, je ne voyais plus la différence entre les styles. Cela prouve une fois de plus mon attachement à ce livre! Absorbée telle que j'étais dans l'histoire je ne faisais plus attention aux détails. 

De plus, j'ai été un peu perdue dans la multitude des prénoms de chaque lycéens mis en cause ou entrant simplement en tant que figurant dans l'histoire. Passé le lycée et la fac, on ne côtoie plus autant de monde! Blague à part, j'ai dû avoir recours à de nombreux "rembobinage" de cassettes pour comprendre de qui elle parlait, afin de remettre la bonne personne dans le bon contexte!

Hormis ça, l'histoire mérite vraiment tout le bruit que l'on en fait, et j'irais même jusqu'à dire maintenant, qu'elle n'en fait pas assez!

Publié aux Editions Albin Michel, Collection Wiz, en mars 2010, 286 pages, 13,50€

 

No longer heroine, de Momoko Kôda #1, 2 & 3




Présentation de l'éditeur, Toutes les filles rêvent un jour de rencontrer l'amour... Et Hatori ne déroge pas à cette règle. Elle est d'ailleurs parfaitement persuadée que Rita, son ami d'enfance mais véritable coureur de jupons, finira par tomber amoureux d'elle. Mais quand ce dernier commence à sortir avec Adachi, l'intello de la classe... rien ne va plus! Et si Hatori était en train de se faire voler la vedette de son propre manga?! 

Pourquoi ce manga? 
J'ai l'impression que cela fait des siècles que je n'ai pas ouvert un manga! D'autant plus dans un Shojo, style que j'affectionnais tout particulièrement il y a quelques années à peine. Mais, un peu comme la mode, tout laisse à croire que mes tendances changent, parfois même radicalement, avant d'effectuer un retour en arrière. Je crois que la similitude entre chaque série a fini par avoir raison de mon engouement. Or, cette série, No longer heroine,  m'a attrapé le regard grâce au coup de crayon de l'auteur, avant de me laisser convaincre par le synopsis, qui rend cette histoire originale. Alors j'ai attendu patiemment que plusieurs tomes soient édités en France avant de les acheter. Entre nous, je n'aime pas acquérir juste le premier tome d'une série de manga, pour moi cela n'est pas suffisent pour savoir si l'histoire en vaut vraiment la peine. Une technique onéreuse et pas très rentable si le scénario est vraiment en deçà de mes espérances, mais révélatrice pour moi.

Un scénario intéressant mais... 
Comme je vous l'expliquais préalablement, cela fait une éternité que je ne m'étais plus plongée dans un Shojo et pour cause! Entre l'overdose d'histoires de lycéennes amourachées de garçons qui ne sont pas pour elles ou partagées entre l'amour de deux garçons que tout oppose, et  l'attente de chaque tome que je dévorais en à peine une heure alors que j'avais dû patienter parfois plus de 3 mois entre chaque publication, j'ai fini par en avoir ma claque des mangas pour me reporter sur les romans en règle générale. 

Mais alors pourquoi ce regain d'intérêt me direz-vous?

Parce que ma mère m'a toujours dit qu'il n'y avait que les imbéciles qui ne changeaient pas d'avis. Blague à part, pour celles et ceux qui me prendraient pour une indécise, je leur dis simplement que j'adore le dessin (une autre de mes passions chronophages) et quand une couverture exploite un coup de crayon que je trouve particulièrement intéressant, la tentation est trop forte pour m'empêcher de tourner les pages! 

Voilà l'explication première pour cette découverte, mais il ne s'agit pas de la seule, car si l'histoire n'avait pas été originale, je me serais contentée de feuilleter les pages avant de le reposer en rayon. Ainsi, le synopsis, que je vois comme une parodie de tout bon Shojo qui se respecte, m'a fait rire! En effet, on nous présente une nénette superbe, persuadée d'être l’héroïne d'une love story qui la met en scène aux côtés de son meilleur ami qu'elle convoite depuis des années, alors qu'elle se fait piquer la place par une binoclarde sans excès, m'a énormément plu!

D'ailleurs, en lisant les trois premiers tomes j'ai pu noter quelques moqueries à l'encontre de pas mal de séries déjà lues, mais tout en restant bon enfant. 

Le concept de départ et les dessins m'ont d’emblée plu, malheureusement l'humour avec lequel notre mangaka nourrit son histoire s’essouffle un peu en cours de route, sans penser à innover davantage, se contentant toujours du même filon bien que des nouveaux personnages apparaissent. Un peu comme si l'auteur jouait tout le temps avec les mêmes paramètres, à savoir Hatori/Rita/Adachi. 

Ainsi, j'espère avec les tomes à venir, qu'Hiromitsu pourra bénéficier d'un rôle plus complet que celui de la cinquième roue du carrosse... 

Deuxième point noir que j'ai toujours à reprocher au manga: il faudra attendre septembre pour lire 200 pages à peine... Mais concernant ce problème rien de neuf sous le soleil, et vous pourrez me rétorquer qu'il en va de même aujourd'hui pour n'importe quel roman jeunesse, ce à quoi je vous répondrais que l'histoire est nettement plus étoffée même si l'attente reste toujours insupportable.

En somme, un manga qui sort du lot par son côté "parodie" mais sans toutefois pousser la plaisanterie plus loin. To be continued... 

Paru aux Editions Delcourt les 13 mars 2013 #1, 15 mai 2013 #2, 3 juillet 2013 #3, env. 192 pages chacun, 6,99€ l'unité.


mardi 9 juillet 2013

Top Ten Tuesday [10]



Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani.

Cette semaine le thème choisi pour notre rendez-vous hebdomadaire:

Les 10 meilleures et/ou pires adaptations cinématographiques! 

Commençons par mon Top 3 de mes meilleures adaptations "mention Coup de cœur"

   

Le monde de Charlie, car le film est parfait jusqu'au bout de sa BO! Le casting est juste parfait également. Bref, un coup de cœur pour le livre et un coup de cœur pour le film! Future acquisition dans ma vidéothèque! 

La ligne verte,  à l'époque j'avais vu le film avant de le lire, toutefois, je n'ai remarqué aucun impair. Le réalisateur a su bien retransmettre toute l'émotion du livre. 

Warm Bodies, que si le livre a raté le coup de cœur de peu, le film n'a pas raté le coche. Drôle, émouvant et qui donne une fin mieux mise en avant que dans le livre, j'ai tout simplement A-D-O-R-É! Future acquisition dans ma vidéothèque! 

Continuons avec mes 3 films mention "Assez bien, mais..."

    

The hobbit, j'entend déjà les hululements ^^ Si j'ai bien aimé le conte de Mr Tolkien, et si j'ai trouvé le film très beau, je n'ai pas trouvé l'adaptation pertinente, dans le sens où Peter Jackson s'est permis certaines libertés qui ont fait perdre tout son sens au conte originel. Car en plus de rajouter certains personnages, il réécrit l'histoire et cela ne rentre pas dans le cadre d'une bonne adaptation selon moi. Alors, oui le film est bien et les décors magnifiques, mais il ne s'agit pas d'une adaptation fidèle. 

Hunger Games, j'en attendais beaucoup de ce film, malheureusement malgré un casting qui fonctionne à merveille, j'ai trouvé la réalisation parfois trop lisse. Et les changements décidés par la production ne rendent pas hommage au livre, comme le changement de règle pour gagner du temps. D'ailleurs, j'aurais aimé une bande-son plus présente.

World War Z, alors je suis toujours plongée dans la lecture du livre, mais vu le pavé j'ai préféré aller voir le film avant qu'il ne soit plus à l'affiche. Et j'étais d'autant plus curieuse que la forme du récit, soit sous forme d'interviews, ne rendait pas la réalisation des plus aisées. En se focalisant sur l'histoire d'une famille, je pensais avoir aussi peur que dans l'histoire originelle, que nenni! Malgré un début très bon et quelques passages chocs, je n'ai pas été convaincue! 

Et enfin sur le banc des recalés avec les "Grimaces du jury"


  

Les "grimaces du Jury" sont essentiellement celles de Chris, puisque n'ayant vu ni l'un ou lu ni l'autre, je n'ai pas de grief à apporter à l'un comme l'autre! 
Selon Chris, les deux adaptations n'auraient vraiment pas respecté la ligne conductrice des livres. 

Admis après une session de rattrapages:
Twilight, après un casting peu convaincant à mon goût et que j'ai dû accepter au fil des volets, j'ai été toutefois très contente de la réalisation du dernier épisode. Car si je trouvais la fin de la saga un tantinet (ironie) trop facile, celle du film a su répondre avec justesse à ce que l'on attendait toutes, un affrontement réel.


Et voilà je referme cette parenthèse cinématographique en vous souhaitant une bonne semaine et de bonnes lectures. Et sinon qu'elle est l’adaptation prochaine que vous attendez avec hâte ? 


vendredi 5 juillet 2013

Forgotten, de Cat Patrick



 Je suis tombée amoureuse de Luke.
Je ferme les paupières pour apprécier cette nouvelle pendant une seconde. Pendant quelques secondes. Pendant un long moment. 
Oh, non... Oh, non! Non non non non non!!!
Impossible! Quelque part dans les tréfonds de ma conscience, je réalise que je me suis assoupie. Je plonge dans les recoins de mon esprit endormi à la recherche du mémo que j'ai oublié de rédiger. Il n'est pas dans mon sommeil, il ne sera pas là à mon réveil. 
Il n'y a rien de noté. 
Il n'y aura pas de souvenir.
Luke aura disparu. 




Quatrième de couverture, Passé. Présent. Futur. Et si tout était lié? Pour Lili Lane, chaque jour est une nouvelle vie. Tous les matins, elle se réveille sans souvenirs de la veille - mais avec des visions de l'avenir... Grâce à sa mère et à sa meilleure amie, elle réussit, tant bien que mal, à dissimuler sa différence. Mais lorsque le séduisant Luke entre dans sa vie, le destin de Lili bascule. Qui voudrait oublier un garçon pareil? Pour changer son avenir, Lili va devoir affronter son passé et résoudre le mystère de sa mémoire défaillante....

Pourquoi ce livre?
C'est à Charlotte, mon amie libraire, que je dois la découverte de ce livre, qui m'en a vanté les mérites de l'auteure. Il ne s'agissait pas de ce titre mais de "Revived". Toutefois, j'ai préféré commencer par la première parution de l'auteure pour me lancer. D'autant plus que l'aspect, passé, présent, futur m'intriguait davantage.

Parce que parfois la fin justifie que l'on continue...
Si finalement le livre m'a convaincu, je n'en menais pourtant pas large avec les premières pages. Principale cause, un début qui manquait de cohérence. Le postulat de départ est plutôt simple à comprendre, notre héroïne prénommée Lily, souffre de ce que l'on pourrait qualifier de perte de mémoire sélective. En effet, elle n'a aucune trace de son passé. Tous les matins, à son réveil, elle n'a aucun souvenir de sa journée de la veille. Seules ses notes, qu'elle remplie avec soin chaque soir, lui permettent de faire le pont entre son passé et son présent. Le futur, à l'inverse de son passé, lui apparaît brusquement sous forme de visions incontrôlées. 

Malheureusement, si ce côté là était assez simple à saisir, j'ai trouvé que l'auteure avait eu quelques difficultés dans la pratique. A certains moments, le récit manquait de cohérence et de justesse, à tel point que j'en suis venue à me concentrer uniquement sur les raccords probables. 

A mon avis, il aurait fallu davantage de détails pour comprendre toute la profondeur du handicap de Lily, car en omettant certaines précisions, l'auteure nous donne l'impression de ne pas maîtriser son sujet. 

Cependant, parvenue à la moitié du livre, lorsque l'on comprend que l'importance du livre ne repose pas uniquement sur le problème de mémoire de Lily ou de sa relation avec Luke, on en oublie les erreurs de cohérence pour se plonger avec délectation dans l'histoire! Et je dois reconnaître que la fin a été une parfaite réussite!

Du coup, si j'ai été accaparée par la forme dans un premier temps, la deuxième partie m'a ramené dans le coeur de l'intrigue, tout en nous offrant une fin prodigieuse, nous rapprochant d'un thriller. 

Publié aux Editions La Martinière Jeunesse, mai 2011, 299 pages, 13,90€

mercredi 3 juillet 2013

Virtuosity, de Jessica Martinez



 - On devrait éviter de devenir amis, tu sais, décréta-t-il sans conviction.
Il ne semblait pas avoir remarqué que nos jambes se touchaient.
- Tu as sans doute raison. Dans l'immédiat, on ne fait que se balancer quelques vacheries, mais d'ici quinze jours on se détestera carrément. Ou au moins l'un de nous. 
- Je ne crois pas que je te détesterai.
- C'est parce que tu es persuadé de gagner.
- Non, dit-il avant de marquer un silence. Enfin, oui. Je suis certain de remporter le prix. Pourtant, même si je perdais, je ne pense pas que je pourrais te détester. 





Quatrième de couverture, Deux virtuoses. Le concours de violon le plus prestigieux qui soit. Une seule place. Équation fatale, surtout quand une inconnue de taille s'en mêle: les sentiments. 
Carmen a tout pour réussir et remporter le prestigieux prix Guarneri. Elle n'a pas le droit à l'échec. Seulement, Carmen a beau être violoniste  elle ne déchiffre plus la partition de sa vie. Et ce depuis que Jeremy, son rival le plus dangereux, mais aussi le plus séduisant, a croisé sa route. 
Carmen pourrait bien y perdre beaucoup plus que sa réputation de musicienne...

Pourquoi ce livre? 
J'ai toujours eu un petit faible pour les histoires mélangeant intrigue et art, telle que la musique avec Si je reste ou encore Là où j'irai, ainsi que le dessin avec Graffiti moon. Un peu comme un de mes mots clés, je ne résiste guère longtemps à une histoire qui me promet, romance sur fond de musique, et encore plus quand il s'agit de l'opportunité de toute une vie. 

Une histoire de musique mais qui ne résonne pas...
Bien que le titre et la quatrième de couverture nous promettent un moment musical, on n'apprend rien de la relation qui se noue autour de Carmen et de son violon. Il s'agit davantage de l'environnement musical que de musique au sens propre. 

Toutefois, une fois le deuil passé, l'histoire n'en reste pas moins intéressante, notamment dans les derniers chapitres, qui laissent place à une héroïne moins caractérielle et naïve. En même temps comment pourrait-il en être autrement quand on grandit à l'écart de tout, oubliant les rites de passages au moment de l'adolescence?!

En effet, Carmen nous apparaît naïve, colérique et un tantinet inexpérimentée dans l'art de nouer une relation avec des gens de son âge. Mais rien de bien étonnant, puisqu'elle vit comme une recluse, claquemurée entre un professeur de violon archiatre et une mère maniaque du contrôle. Si elle m'a souvent agacé au départ, j'ai très vite senti l'émergence d'une nouvelle jeune femme au fil de son aventure. L'évolution est donc très nette, non moins agréable. 

Comme je vous l'annonçais plus haut, l'auteur ne cherche pas à faire l'apologie de Carmen et de son violon, mais présente une jeune fille en proie au stress le plus intense, coincée entre le rêve de sa vie, à savoir gagner le Guarneri, et succomber au charme de Jeremy King, son adversaire dans ce même concours. Tout cela, sans compter sur l'engagement de sa mère dans cette situation, qui tente par tous les moyens de garder le contrôle sur la vie de sa fille, pensant faire ce qu'il y a de mieux pour elle. 

A mon avis, il aurait été davantage appréciable de pousser notre héroïne encore plus loin dans ses retranchements, afin de bien mettre l'accent sur les coulisses de ce genre de concours. Les petites choses gênantes que l'on peut être amené à faire pour se donner au maximum, la lutte de conscience, tout ce qui pourrait expliquer que seule la fin justifie les moyens. Ce détail aurait pu donner une approche différente du problème. 

Dans l'ensemble, le livre reste agréable et encore plus sur la fin de parcours, où l'on sent clairement l'évolution des personnages. D'ailleurs, la fin ouverte proposée par l'auteure, me fait me questionner quant à une éventuelle suite ?...

Publié aux Editions Hachette, Collection Black Moon, juin 2012, 314 pages, 16€


mardi 2 juillet 2013

Top Ten Tuesday [9]



Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani.


Les 10 Livres les plus intimidants


@ Irrésistible Fusion: Après un premier tome splendide, et un second moins alléchant, je suis un peu mitigée par rapport au dernier opus. 

Kaïken: Jean-Christophe Grangé, est un auteur français qui m'a glacé le sang à plus d'une reprise, mais avec la "Forêt des Mânes" je déchante un peu. 

1Q84: C'est LA saga incontournable qu'il ne faut pas oublier de lire. A tel point que je me demande si mon ressenti ne va pas en pâtir à cause de tout ce tapage. 

The new hunger:  Bien que très contente d'avoir une occasion de prolonger l'aventure de Vivants, ou plutôt de "remonter le temps", mon niveau d'anglais m'empêche de me plonger dans cette lecture, sans ressentir aucune frustration. 

12 21:  La prophétie ne s'étant pas réalisée, on pourrait penser que toutes craintes seraient écartées, et bien il reste encore quelques séquelles...

Sans forme:  Le premier tome a été un tel plaisir et une telle découverte, que j'ai peur d'être déçue par une suite qui ne serait pas à la hauteur. Par peur de ternir mon ressenti global.

16 lunes:  J'ai fait ce que je ne voulais pas faire, soit finir par voir le film avant de lire la saga. Du coup, comme l'adaptation cinématographique ne m'a vraiment pas convaincu, je ne sais pas si je finirai par commencer cette saga. 

Le livre des étoiles:  Je le veux, je le veux! Mais quel pavé! xD

La trilogie de la lune:  Idem que le livre précédent. Cela fait 2 ans que je dois le commencer chaque été... Il est toujours dans ma bibliothèque. 

Au bord de la tombe:  Parce que chapitre 32 ou un truc dans ce genre... A force d'entendre parler de ce livre, je me demande si je vais être surprise par ce dernier. 


Pour rester à la page sur les autres TOP TEN TUESDAY!

A l'aventure compagnons, Les Donjons de Naheulbeuk, John Lagn, Tome 0

Synopsis :

L'origine de la saga, enfin disponible en roman !

Dans les plaines inconnues d’un territoire sauvage, un Barbare court en direction des cités humaines. Il pense à une femme, sa cousine, qu’il espère impressionner en cherchant l’aventure. Au même instant, au fond d’une ruelle sombre, un Voleur marche vers un destin qu’il devine flamboyant. Une Elfe court vêtue de vert fait un premier pas hors de sa forêt, tandis qu’un Nain négocie âprement avec un sorcier… Ailleurs, au fond d’une charrette, une Magicienne accompagnée d’un Ogre émerge d’une sieste cahoteuse. Enfin, un jeune Ranger ambitieux révise le manuel des aventuriers… Ils ne se connaissent pas encore, mais ils vont affronter ensemble les dangers du Donjon de Naheulbeuk !

Source : editionsoctobre.com




"— Vous pouvez vous concentrer un peu ? Moi ce que j'entends là c'est carrément des incantations! Ils vont nous balancer une malédiction d'un démon craignos qui va nous rendre aveugle, et on va finir dans un cachot puant à bouffer nos lacets."
Le Ranger,
p.51

Pourquoi ce livre ?
Suite à l'opération "Masse Critique" effectuée sur le site Babelio.com. J'ai remporté le livre "A l'aventure compagnons" de John Lang. Premier opus de la saga du "Donjon de Naheulbeuk", il reprend les deux saisons audio de cette saga déjà bien connue. Alors je remercie chaudement Babelio et les Editions Octobre pour ce partenariat.

A l'aventure compagnons...
C'est avec le plus grand des plaisirs que j'ai donc redécouvert les débuts de nos aventuriers. L'auteur nous a gâté en nous offrant des passages inédits, comme le préquelle où on les retrouve en train de se faire enrôler par Gontran ou différents combats, comme la liche et le golem de fer, qui étaient passés sous silence lors de la saison audio. 

L'humour est toujours bien présent, l'auteur a su encore une fois, nous épater avec son sens de la répartie et du comique. J'entends pas là que, même en connaissant les scènes, pour avoir maintes fois écouté l'audio, j'ai quand même apprécié et bien rigolé durant ma lecture. 

Le style est toujours fluide et envoûtant, nous transportant au fur et à mesure des pages dans la découverte de nouvelles scènes ou tout simplement, suivre les anecdotes subies par nos héros. Un livre toutefois différent d'un fichier audio, mais la présence de détails comme les "Bulletin cérébral" de chaque personne sont bien placés et nous donne une autre idée de l'histoire. 

J'ai donc grandement apprécié ce livre et je conseillerai toute la saga aux personnes ne connaissant pas encore les Donjons de Naheulbeuk. Le premier opus étant maintenant entre vos mains, vous pourrez lire toutes les autres saisons déjà écrites par notre auteur. 

En attendant, à quand la saison 6 ? 


Publié aux Éditions Octobre, 14 Juin 2013, 384 pages, 20,50 €