jeudi 31 janvier 2013

Résilience, Yannick Monget

Synopsis :

Le plus grand danger n'était pas notre puissance mais notre aveuglement...

Lorsque le monde s’écroule tel un château de cartes technologique apparaît la véritable menace : avec l’effondrement de ses infrastructures, l’homme risque de perdre la maîtrise de la totalité de ses réacteurs nucléaires.

Résilience nous fait assister aux derniers jours de l’humanité, colosse aux pieds d’argile encore accroché à ses certitudes, ainsi qu'au combat mené par les survivants plusieurs années après l’effondrement de la civilisation.

Ce récit terriblement efficace construit autour de plusieurs intrigues nous entraîne dans un enchaînement haletant et implacable à la confluence du thriller géopolitique, du roman d’aventures et de l’anticipation hyperréaliste.

Entre jeux de lobbies, insoupçonnables dessous du nucléaire civil et pressions politiques, cette course contre la montre décrit avec une étonnante justesse un univers où l'irresponsabilité n’a d’égal que l’aveuglement de ceux qui manipulent l’atome en menaçant le destin de la planète tout entière.

" Résilience, c'est un réveil en sursaut en plein milieu de la nuit, et c'est lorsque vous ouvrez les yeux que le cauchemar commence "
Hélène Messang, France Télévision

" Une histoire liant risque épidémique et risque nucléaire, cynisme absolu et pouvoir financier, mensonges et manipulations médiatiques et politiques. "
Corinne Lepage

mercredi 30 janvier 2013

Metal Mélodie, de Maryvonne Rippert

"Sois bien persuadée que je te sais forte, capable de vivre une belle vie, car tu es douée pour le bonheur."


Présentation de l'éditeur, Quatre mois ! La mère de Luce est partie pour quatre longs mois à l'autre bout de la planète.
Bon débarras ! Sur fond de teufs metal, Luce entend bien profiter de sa nouvelle liberté. ais, passé le moment d'euphorie, des questions se posent : pourquoi ce départ précipité ? Où est sa mère exactement ? Et pourquoi est-ce qu'elle n'appelle pas


Pourquoi ce livre?
Trouvé lors du salon jeunesse à Montreuil, j'ai mis enfin la main sur un livre qui me tentait depuis un moment. Très curieuse des rapports enfants/parents, il me tardait de découvrir l'univers mouvementé de Luce dont la mère semble avoir fui le domaine familial. 

Sur un air de Mozart laissons-nous emporter...
Quel adolescent n'a pas rêvé un jour de se voir dispenser d'autorité parentale?
Mais quand l'épisode perdure, Luce se lance dans une rétrospective de la jeunesse de sa mère qui va lui apprendre le respect et l'humilité.
Une histoire attendrissante entre une mère et sa fille que le temps a séparé.

Le livre est à peine ouvert, que déjà Luce se retrouve confrontée à elle-même en constatant que sa mère, Inès, a fait ses valises pour l'Australie. Sous prétexte d'une mission pour son travail elle ajoute que la séparation leur fera le plus grand bien et lui permettra de prendre du recul. La température est prise, et apparemment rien ne va plus entre la mère et la fille dont l'adolescence a revêtit ses habits noirs et ses piercings en tout genre pour affirmer son caractère et sa différence?!

Alors que le mot d'Inès reste un insondable pour Luce, il ne m'a fallu que quelques lignes pour comprendre la raison du départ de cette mère dépassée par les évènements. Toutefois, bien que la fin m'ait donné raison, il n'en reste pas moins évident que j'ai passé un très bon moment de lecture en compagnie de cette adolescente, fidèle en tout point avec cette période de crise qui peut survenir brusquement chez nos chères petites têtes blondes. 

L'histoire est agrémentée par le récit épique de la vie d'Inès retracé bout à bout par sa fille qui tente de connaître une mère, qui a su cultiver l'art du secret et de la dissimulation. Néanmoins, j'ai trouvé que l'auteure utilisait des ellipses temporelles de façon trop répétée, nous offrant des raccourcis trop souvent à mon goût. J'aurais aimé avoir quelques détails supplémentaires concernant la vie de Luce sans parent. Tandis que d'autres évènements m'ont paru un peu tiré par les cheveux comme cette squatteuse qui profite allègrement de la situation sans que cela ne pose de problème à Luce... Je reste un peu septique sur certaines réactions.

Quant à la fin, même si elle ne m'a pas étonné sur les révélations, elle m'a paru inachevé et très brutale! Luce apprend tout juste de quoi il en retourne, que nous tournons la dernière page, nous offrant plus qu'une fin ouverte, une large frustration ! 

En somme, une histoire courte, marquée par des moments forts d'une jeune fille qui sort enfin la tête de son nombril pour comprendre le départ d'une mère dépassée par les évènements, même si tout les évènements ne sont pas toujours crédibles à mon sens. Il n'en reste pas moins que la lecture est appréciable, si on exclut une fin qui nous laisse sur notre faim! 

Publié aux Editions Milan, Collection Macadam, le 11 février 2010, 210 pages, 11,50€

 

mardi 22 janvier 2013

Rouge crime, de Mary Hoffman













"_ Je n'en parlerai à personne, promit Silvano. Mais la meilleure chose à faire ne serait-elle pas de découvrir l'identité du meurtrier?"






Présentation de l'éditeur, Je vais ordonner qu'on fasse sonner la cloche de la chapelle, dit l'abbé. Cela suffira pour annoncer la mort du marchand Ubaldo et donner l'alarme. L'assassin est peut-être encore au monastère. Tout en disant cela, l'abbé se souvint qu'il offrait l'asile à un homme accusé de meurtre. De meurtre par un coup de poignard, exactement la façon dont le marchand avait été tué.
Dans le silence, la mort s'installe. 
Elle a la couleur du crime.


Pourquoi ce livre?
Comme l'indique le logo en haut à droite, ma lecture s'inscrit dans le cadre de notre rendez-vous "Sors-le de ta PAL", dont la thématique donnée était : 


Sors le livre le plus ancien de ta PAL! 

Dorénavant, c'est chose faite puisqu'il s'agit du livre qui a inauguré ma pile en quelque sorte. Acheté il y a quelques années je n'ai jamais trouvé l'opportunité de le sortir alors qu'à l'époque il me faisait très envie. En effet, alors en plein Master d'Histoire cette enquête menée dans l'Italie du XIVè siècle parmi les disciples de Saint-François, ne pouvait que me ravir... Et pourtant il aura fallu attendre 4 ans pour m'intéresser de nouveau à ce récit. 

In poche parole brevi!
Une histoire qui conviendra davantage à un jeune public, un tantinet curieux, féru d'Histoire et appréciant les enquêtes. Sans oublier la gente féminine qui pourra y trouver son content côté Storia romantica ! 


Per la storia...
L'habit ne fait pas le moine, dit le proverbe. Proverbe d'autant plus pertinent dans cette histoire qui mêle à la fois meurtre, ruse, convoitise et abnégation de soi! Et qui en outre, n'en reste pas moins sous le coup de la morale, où chaque personnage est amené à revoir sa façon de penser.

Poussé à fuir sa ville pour un crime qu'il n'a pas commis, notre jeune héros Sylvano, trouve asile au sein d'un monastère de Franciscains, cohabitant avec un couvent de soeurs, et dont la principale occupation est la création de pigments pour les artistes locaux. Se pensant en sécurité sous la protection de Dieu, et alors qu'il tente de se fondre dans la masse des moines, voilà qu'un assassinat est commis dans l'enceinte même du monastère selon le même modus operandi du meurtre pour lequel on l'accuse. Difficile de plaider son innocence quand toutes les preuves semblent vous incriminer... 

Tour à tour, les différents protagonistes se révèlent et certains deviennent de véritables suspects alors que l'enquête s'enlise. 

En dehors de l'histoire qui tourne à la partie de Cluedo, Mary Hoffmann brosse à travers ces pages, un tableau assez réaliste de la vie italienne au Moyen-âge, nous offrant un aperçu tantôt sur l'organisation d'un monastère/couvent, tantôt sur la condition des femmes dans le jeu des alliances ou encore sur la place de l'Art au service de la Religion. Certes bien que l'auteure ait pris quelques libertés pour servir son histoire et celles de ses personnages, il n'en reste pas moins que j'ai eu entre les mains un livre intéressant qui pourrait amener nos chères têtes blondes à porter un regard curieux sur cette période de l'Histoire souvent stéréotypée. 

Au-delà de l'intrigue qui pourrait sembler simpliste pour certains lecteurs avertis et plus âgés, il faut s'intéresser davantage au décor mis en place et à la quantité d'informations qui fourmillent entre chaque ligne. 

Edité aux Editions Flammarion, le 1er juin 2009, 387 pages, 13€


mardi 15 janvier 2013

A comme Alibi- Tome 1, de Sue Grafton

" On essaie toujours de faire en sorte que les chocs se passent bien dans la vie, mais la vie n'est pas si simple, et, au bout du compte, on se retrouve toujours seule avec soi-même."

Présentation de l'éditeur, Je m'appelle Kinsey Millhone. Trente-deux ans, deux fois divorcée, et appréciant la solitude. Je suis détective privé à Santa Teresa en Californie. Certains prétendent que ce n'est pas un métier pour une femme. Les préjugés ont la vie dure. Mais en général les clients sont plutôt contents de mes services. Prenez Niccki Fiffe par exemple. Elle était venue me voir le lendemain de sa sortie de prison, où elle venait de purger huit ans pour le meurtre de son mari. Elle voulait juste que je rouvre le dossier, prouve son innocence et trouve le véritable assassin. Rien de plus simple pour une vraie pro.

Pourquoi ce livre? 
Grâce à l'intervention d'une collègue de boulot qui à force de discussions littéraires, et échanges de points de vue, m'a proposé une de ses lectures préférées : A comme alibi, m'expliquant que l'auteure a pour habitude de nommer ses oeuvres en fonction des lettres de l'alphabet! Il semblerait que nous en soyons à la lettre T pour le dernier livre paru. Bref, après m'avoir remis entre les mains le premier tome des aventures de Kinsey Millhone voici mon avis... 

Juste quelques mots...
Une amorce originale avec une héroïne somme toute entêtée,
dans un ensemble assez convenu et sans réelle surprise pour celui ou celle qui saura où regarder pour dénicher les indices. 

Tout était écrit il suffisait de lire entre les lignes!
Retrouver le véritable meurtrier quand on pense avoir inculpé le coupable huit ans auparavant était une entrée en matière alléchante. Je me suis d'ailleurs fortement questionnée sur le besoin que Niccki ressentait à se voir innocenter, alors qu'elle n'avait rien tenté durant son incarcération... Une démarche tardive qui semble, au premier abord, curieuse. Cela ne pouvait que me plaire !

Puis, une fois que l'on comprend les tenants et les aboutissants de l'enquête, et que tous les personnages liés, de près comme de loin à la tragédie, sont enfin dévoilés, les premiers soupçons apparaissent, en même temps que j’échafaudais mes théories sur le pseudo tueur.

Cependant, force m'a été de constater, qu'à l'instar de ces interrogateurs, Kinsey rester silencieuse sur ses ressentis, alors que je comprenais les perches qu'elle tendait.  L'habitude de m'immerger totalement dans les pensées de l'enquêteur est un élément que j'affectionne toujours dans chacun des policiers ou thrillers que je lis, et qui m'a manqué dans cette histoire. J'aime comprendre son cheminement, savoir quelle attitude éveille ses doutes, car l'aspect psychologique est essentiel dans ce genre de tête-à-tête. Mais, bien que le récit soit livré à la première personne, l'auteure ne juge pas nécessaire de nous livrer chacune des impressions de son personnage. J'aurais préféré en savoir davantage sur ses présomptions que de connaître sa liste de course, ou son vin blanc préféré.

Toutefois, le livre ne comportant qu'à peine 200 pages, il était logique d'aller le plus vite au fait, soit le coupable du meurtre de Laurence Fiffe. Si je n'ai perçu l'alibi qu'au moment des révélations de Kinsey, j'ai tout de suite compris qui l'avait tué, ou du moins qui aurait pu souhaiter sa mort. Et quand l'histoire prend un tournant inattendu, une fois encore tout est très évident. L'auteure utilise une structure que j'ai l'occasion de croiser plusieurs fois ! Premièrement, le coupable est toujours celui auquel le héros se lie le plus facilement. Deuxièmement, il est aussi le plus proche de l'enquête. Et troisièmement, il y a toujours un suspect idéal et pour lequel le héros prend le temps de démontrer point par point son innocence, mais pour le coup on sait tout de suite à qui revient ce rôle. 

Je ne suis peut-être pas tombée des nues sur l'identité du meurtrier, mais les révélations finales ont su me contenter même si j'ai été étonnée de la brutalité de la fin. Un coup de feu est c'est terminé, fin de l'histoire! Au moins, on ne perd pas de temps pour poser le point final, et c'est pertinent puisque le saga se poursuit avec la lettre B comme Brûlée. 

Publié aux Editions Pocket (Policier), le 8 février 1999, 221 pages
2e éditions du 6 juin 2002, 223 pages, 5,20€


dimanche 13 janvier 2013

Béhémoth, Léviathan Tome 2, Scott Westerfeld

Synopsis :


À l’aube de la Première Guerre mondiale. Deryn est écossaise et orpheline ; Alek est un jeune héritier qui fuit l’Empire austrohongrois. Elle s’habille en garçon et combat dans les forces aériennes darwinistes ; lui est poursuivi par le pouvoir clanker et cache ses origines. Alliés malgré eux, ils se retrouvent à bord de l’extraordinaire Léviathan.. Ils n’auront qu’une solution pour éviter la guerre : se faire confiance… et compter sur la créature la plus redoutable des darwinistes britanniques, le Béhémoth…

Source : Fnac.com






 
"— Ma folle témérité aurait-elle donc abouti à la bonne stratégie, comte ?
— Même une horloge cassée donne l'heure deux fois par jour.
Alek et Volger,
p. 138"

Pourquoi ce livre ? 
Pour une raison simple, j'ai adoré le premier livre et je souhaitais obtenir la suite des aventures de nos protagonistes.

Vite fait bien fait !
Ce livre est comme le premier opus, un coup de cœur. On retrouve les éléments qui donnent toute sa saveur à cette aventure épique. De l'action, des aventures, des plans, des voyages, des créatures toutes les plus farfelues les unes que les autres... Bref c'est dans cet univers qu'évoluent Alek et Dylan, les deux personnages centraux de notre première épopée.

Moins vite !
Comme dit précédemment on retrouve dans cet opus l'action sur deux fronts simultanés. D'un côté nous avons Alek, héritier de l'empire d'Autriche, qui est maintenu à bord du Léviathan comme prisonnier de guerre, et de l'autre, notre jeune aspirant-aviateur, Dylan, qui tente toujours de cacher son secret et d'aider les Clankers qui se trouve à bord de l'aéronef. 

Je vous rappelle l'épopée, première guerre Mondiale, d'un côté les Darwinistes, de l'autre les Clankers. Les premiers constituent une armée de créatures créées à partir des fils de la vie comme ils l'appellent, et de l'autre l'acier, les moteurs, l'huile et le carburant. Après avoir traversé toute l'Europe pour se retrouver au dessus de la Méditerranée, le Léviathan essuie une attaque de deux cuirassés Allemands qui se retrouvent piégés dans cette mer. 

Avec bien des difficultés, nos héros se retrouvent à Constantinople pour y établir des relations diplomatiques mais tout ne se passe pas comme prévu et une galère sans nom s'installe. 

L'histoire est toujours palpitante et agrémentée à souhait de nouvelles idées qui nous ne nous laissent pas le temps de nous endormir. Notre imaginaire est sans cesse obligé de s'adapter aux nouvelles inventions de l'esprit retors de l'auteur. Belle réussite qu'est celle-ci car les pages s'envolent sans que nous eussions le temps de nous en rendre compte. Que dire de ces manigances ? Effectivement le récit s'étoffe dans cette ville Ottomane où l'on découvre une assemblée de radicaux voulant détrôner le Sultan en place à la solde des Allemands. Toutefois, bien que la cité se voit de plus en plus rebâtie par les Allemands, des familles tentent de lutter contre le pouvoir afin d'éviter une troisième guerre en une décennie. 

Le monde peint par l'auteur est tout simplement époustouflant car il a su allier le monde que nous connaissons à un univers trempé dans la mécanique et l'évolution animale. La fluidité exemplaire de la plume nous permet de commencer la lecture et de relever la tête 100pages plus loin en ne s'en rendant même pas compte. Le suspens continue de nous tenir en halène à chaque ligne que nos yeux parcours et l'intérêt est toujours à son maximum. 

Pour le second tome de Léviathan, l'auteur signe une merveille de réalisation et de création avec Béhémoth. Les pages sont également allégées  par des illustrations magnifiques qui nous aident dans la représentation de certaines créatures ou engin de guerre (vous trouverez plus bas certaines de ces gravures). 

Ce livre, vous l'aurez compris est une très agréable lecture et un gros coup de cœur. J'espère qu'il en sera de même avec le troisième et dernier ouvrage Goliath.





Critique du premier roman : Léviathan







Quelques illustrations du roman faites par Keith Thompson :

La cabine du Léviathan :


Le sultan de l'empire Ottoman :
 
Constantinople et le mécanopode du Sultan :

  
Une étrange créature qui suit Alek partout :



Paru aux Éditions Pocket Jeunesse, Septembre 2011, 477 pages, 19,30€



vendredi 11 janvier 2013

Le clan des Nocturnes - Tome 1: Jacob, de Jacquelyn Frank


" _ Laissez-moi vous dire ceci, Isabella. Au cours de ma très longue existence, je me suis dévoué corps et âme à bien des causes, pour beaucoup de personnes. 
Mais vous...
Pour la première fois, une force me pousse à me consacrer à quelqu'un pour moi et moi seul. Ne croyez pas que c'est la lune sacrée qui me fait parler ainsi. Je vous assure, c'est bien plus profond, bien plus puissant qu'une simple inconstance astrale."

Présentation de l'éditeur, Les puissants et fiers démons n’ont qu’une faiblesse : la violence du désir qui les assaille les soirs de pleine lune. Leur incapacité à se contrôler a mené leur roi à leur interdire tout contact avec les humains. Et c’est à Jacob de faire respecter cette loi. Mais lorsque l’inébranlable exécuteur sauve la vie d’Isabella, il est impuissant face aux sentiments que la jeune femme éveille en lui. Jacob transgressera-t-il l’interdit au nom de l’amour ?



Pourquoi ce livre?
J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture commune organisée par Galleane sur Livraddict ayant pour thématique les Démons! Comme cette lecture me faisait envie depuis sa sortie, ajoutez à cela des avis tentateurs, j'ai sauté sur l'aubaine et me suis inscrite pour y participer. Renouant ainsi avec la Bit-Lit délaissée ces derniers temps au profit de la Jeunesse principalement...

Si on se focalise sur l'essentiel...
Je dirais que je n'ai pas succombé aux charmes des Démons. 
Alors que l'univers et la mythologie proposés ont été une source d'intérêt, certaines scènes, peu crédibles, ont rompu la magie qui tentait de s'installer dans cette fine brèche. 

Romance quand tu nous tiens, tu finis par m'étouffer! 
S'il faut trouver un bouc émissaire à ce constat, sans aucun doute s'agirait-il de la part romanesque trop présente dans le livre. Je vous entends déjà vous demander à quoi pouvais-je bien m'attendre avec une romance paranormale?! A un peu plus de "Bit"! Entendons par là, à plus de mordant au niveau de l'action. Voici ce que je déplore dans ce premier tome qui a manqué de rebondissements et m'a enlisé dans de nouvelles scènes d'amour où tout est prévisible et trop lisse. Cependant, je ne suis pourtant pas allergique aux belles histoires d'amour mais ici, rien n'est parvenu à me faire rêver.

Tout d'abord, l'amour spontané qui surprend nos deux héros dès le premier regard, durant une scène bien curieuse d'ailleurs. Comment peut-elle le voir si nettement alors qu'elle se situe au 5e étage? Et lui, si absorbé à retrouver l'un des siens en danger, comment peut-il perdre son temps à batifoler tel Roméo pendu à la fenêtre de Juliette?! Et puis, il y a eu cette impression de précipitation dans ce premier contact, alors que l'on vient à peine de commencer la lecture, dommage quand on sait que c'est toujours une scène centrale dans ce genre d'histoire...

Ensuite, quand j'ai compris ce qui perturbait nos Démons durant cette période de l'année, mon rire m'a échappé. Enclavée sans doute dans mes clichés vampiriques et lycanthropes... je m'attendais à tout sauf à leur libido exacerbée, les poussant à se jeter sur n'importe quelle humaine susceptible de faire l'affaire. Au moins l'auteure a fait preuve d'originalité, mais je n'ai pas pris l'histoire au sérieux

Et puis quant à nous en apprendre plus sur leur nature, l'auteure juge utile de nous préciser que les Démons boivent du lait, et pas n'importe lequel mais du lait de brebis de l'Himalaya en guise de Bourbon, je n'ai pas pu retenir plus longtemps mon fou rire. A défaut, j'aurai passé un très bon moment et ce fut agréable! 

Enfin, l'histoire se met au service de son genre littéraire en nous dévoilant enfin les us et coutumes de ce peuple de Nocturnes, sur leur pouvoir, leur guerre entre clans et le problème qui les persécute durant ce premier tome. Une fois parvenue à ce stade, le roman m'a largement plus captivé, et j'ai réussi à mettre entre parenthèse les amalgames que le couple Bella/Jacob avaient tendance à me faire évoquer (on se demande bien lesquels?)

En parlant, j'ai failli oublier de mentionner nos personnages principaux, en l'occurrence Isabella et Jacob qui, à l'image de leur couple, restent également très lisses. Toutefois, si l'on pourra s'amuser de la répartie de Bella, alias "Petite fleur", je n'ai rien trouvé chez Jacob qui puisse le distinguer de n'importe quel héros lambda masculin. On retrouve toujours ce même profil dans beaucoup de livres, ce qui est plutôt réducteur à mon sens.

La fin, même si elle reste largement prévisible dans ces grandes lignes, rattrape les débuts difficiles en nous offrant une conclusion acceptable. Il va me falloir un peu de temps avant d'envisager la lecture du tome 2, bien que la présence de Gidéon me semble nettement plus intéressante que l'histoire d'amour évidence et sans remous de Bella et Jacob, même si on se doute que romance il y aura aussi. Mais si l'histoire est bien abordée cela peut me convenir. 

Ainsi, il ne s'agit pas du livre de l'année mais, 
au moins j'aurai bien ri et ça aussi c'est important! 

Publié aux Editions Milady (Bragelonne), collection Bit-Lit, le 28 septembre 2012, 432 pages, 8,70€

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jeudi 10 janvier 2013

50 nuances plus sombres - Tome 2, de EL James

" - Quel est ce secret qui, selon toi, me ferait m'enfuir à toutes jambes? 
- Qu'est-ce qui te fait croire que je partirais? (Je le supplie d'une voix tremblante:) Dis-moi, Christian, je t'en prie..."


Présentation de l'éditeur, Dépassée par les sombres secrets de Christian Grey, Ana Steele a mis un terme à leur relation pour se consacrer à sa carrière d éditrice. Mais son désir pour Grey occupe toujours toutes ses pensées et lorsqu'il lui propose un nouvel accord, elle ne peut y résister.

Peu à peu, elle en apprend davantage sur le douloureux passé de son ténébreux M. Cinquante Nuances, toujours aussi passionné. Tandis que Christian lutte contre ses démons intérieurs, Ana doit prendre la décision la plus importante de sa vie...


Pourquoi ce livre:
Ayant lu le premier tome qui avait été une telle curiosité pour moi, je ne pouvais passer à côté du second volet aux Cinquante nuances de Grey, qui promettait d'être plus intrusif dans l'histoire de Christian, et surtout pour savoir quelles seraient les nouvelles clauses du contrat avec Ana...

Pour faire court ! 
Étrangement, alors que l'auteure nous fournit de l'action à tout va, 
la lecture m'a par moment ennuyée... Tant dans les mises en scènes qui restent identiques d'une situation à une autre, que dans les dialogues répétitifs entre nos deux protagonistes.
Ana ressasse sans cesse la même chose, alors que le rythme a le diable aux trousses!
Toutefois, il y a quelques passages, principalement les altercations entre Ana et Christian, avec de beaux reliefs. 


Place à l'analyse approfondie...
Toujours pas de coup de cœur à décerner pour ce tome-ci, bien qu'une nette amélioration a été constatée au niveau de l'intrigue, avec un intérêt porté tout particulièrement à l'histoire de Christian. Ce qui a eu au moins le mérite de nous éviter de rester cantonné à l'histoire d'amour entre nos deux protagonistes.

Si je reconnais avoir apprécié les révélations sur l'enfance de M. Grey, j'ai moins apprécié toutes ses redondances dont l'auteure nous gratifie tout au long de son récit, tant dans les situations que les dialogues, contribuant à un certain relâchement en cours de lecture. J'ai trouvé que les pensées d'Ana étaient en permanence branchées sur le même canal, tournant en boucle avec ses sempiternelles réflexions qui se revoyaient poser d'une façon différente dix pages plus loin... Même Christian a finit de me lasser avec ses refrains sans fin sur sa peur viscérale de voir Ana le quitter de nouveau... Une fois ou deux à la rigueur aurait suffi à nous faire comprendre son inquiétude.

Néanmoins, pour celles et ceux (?) qui auraient reproché un manque d'action dans le premier tome, l'oubli est réparé ici puisque nos personnages sont confrontés à des situations hors du commun, et le tout en un temps record. Jessica de Livraddict a soulevé ce problème dernièrement, et si mes calculs sont exacts je dirais qu'il s'écoule une semaine depuis la fin du premier tome à la fin de celui-ci, remarquable quand on voit le nombre de pages. L'auteure n'a pas lésiné sur les péripéties, épatant! Certes cela ne fait pas très réaliste mais, ça a au moins l'avantage de contraster avec la répétition des scènes de sexes et de leur "je t'aime, ne me quitte pas, je t'aime aussi et ne me quitte pas!

Mise à part ça, une scène aura attiré mon attention plus que toute autre, mais au risque de trop vous en dévoiler je ne dirai qu'une chose: dernières lignes du chapitre 13. M. Cinquante nuances m'a coupé le souffle, et j'ai trouvé sa prestation (je ne fais pas référence à une partie de sexe) vraiment fabuleuse, et très juste. Un retournement de situation tout à fait adéquat et qui nous dévoile une autre facette de ce personnage ambigu. D'ailleurs, il est dommage que l'auteure n'ait pas conservée cette ligne de conduite avec lui, en nous offrant d'autres moments comme celui-ci avec différentes nuances. 

En parlant de nuances, j'ai trouvé Ana, entre deux répétitions, plus engagée dans sa cause, et nettement moins passive, ce qui à certains moments offrait un joli contraste avec Christian, et de belle disputes. Même si elle garde un petit côté soumise que je mettrais plus sur le coup de la curiosité, elle donne l'image d'être maître de son destin.

Pour terminer sur le style, je ne sais pas si je suis parvenue à survoler les imperfections de l'auteure, mais en tout cas j'ai trouvé que les phrases étaient moins lourdes et plus fluides dans l'ensemble. 

Ainsi, ma chronique est à l'image du livre, toute en nuance, car si j'ai trouvé plusieurs défauts à ce livre, l'histoire a finalement continué à piquer ma curiosité, et puisqu'il ne reste plus qu'un tome et que sa sortie est prévue pour le mois prochain, je m'y consacrerais tout autant. Certes, il aurait été préférable de faire peut-être moins de pages pour mieux pointer d'autres moments-clés, mais l'histoire est à la romance. Ou alors quitte à s'attarder autant le faire d'un bout à l'autre, en n'omettant pas les discussions qui n'ont pas de rapport direct avec leur relation, leurs sentiments l'un envers l'autre ou le sexe...

Publié aux Editions JCLattès, le 3 janvier 2013, 595 pages, 17,00€


dimanche 6 janvier 2013

Boys don't cry, de Malorie Blackman



                                                                                                                                 " Comment ce truc qui avait duré... Non, je ne pouvais même pas dire ça. Ce truc qui n'avait pas duré. Comment est-ce que ça avait pu... devenir un... un... Oh bon sang, c'est... J'ai regardé la chose qui dormait dans la poussette. "

Présentation de l'éditeur, Dante attend les résultats de ses examens. Le courrier qui lui ouvrira les portes de l'université. De sa future vie. Celle dont il a toujours rêvé. Mais quand on sonne enfin à la porte, ce n'est pas le facteur, c'est Mélanie. Son ex-copine, dont il n'a plus entendu parler depuis des mois. Avec un bébé. Le sien. Le leur. Etre père à 17 ans ? Il y a de quoi pleurer. Mais les garçons ne pleurent jamais...


Pourquoi ce livre?
J'ai déjà eu de l'occasion de rencontrer l'univers de l'auteure avec "Entre chiens et loups" une histoire qui m'avait ému et que j'avais trouvé particulièrement juste sur les points sensibles qu'elle a abordée. Quand j'ai appris que ce livre était du même auteure, je me suis jetée dessus pour retrouver cette pertinence sur des sujets de société sensibles. D'autant que la quatrième de couverture m'avait emballée.

Juste pour l'essentiel!
Encore une très belle histoire pleine d'émotions comme l'auteure semble en avoir maintenant la recette, qui a éveillé ma sympathie pour ce jeune garçon confronté à cette paternité qu'il n'a pas choisi, mais dont il va devoir endosser le rôle. 
Secoué par les stéréotypes liés à son âge et à son sexe, et par son manque d'expérience, Dante tente de faire du mieux qu'il peut pour offrir le meilleur à sa fille, 
à commencer par l'amour d'une famille. 

Besoin d'une notice pour plus d'explications?
Si dès les premières lignes, Dante m'est tout de suite apparu comme un garçon antipathique et égocentrique, cherchant avant tout à fuir ses responsabilités pour la protection de son ambition confortable, cette impression a très vite été remplacée à mesure que j'assistais au fil des pages, à sa transformation en jeune papa célibataire responsable. Offrant alors un contraste encore bien plus saisissant et intéressant qu'il ne touchait pas uniquement l'intéressé, mais aussi tous les membres de sa famille touchée par la perte de la mère des années auparavant. 

En effet, la famille de Dante est composée de son jeune frère, Adam, allergique aux médecins et à tout ce qui s'en rapproche, de son père Tyler, qui n'a pas l'habitude de s'attarder sur les détails, et d'une tante agaçante au premier abord. 

L'apparition d'Emma dans la vie de tous ces protagoniste va faire voler en éclats la situation actuelle et chambouler le quotidien. Car même si son arrivée n'était pas désirée, ce petit bébé va leur ouvrir les yeux sur un nombre incalculable de choses tant au niveau de leurs sentiments, qu'à l'acceptation de l'autre en passant par l'entraide commun. 

A travers ce livre, l'auteure ne fait pas seulement référence à la paternité/maternité chez les adolescents, mais elle touche à d'autres domaines sensibles comme l'homosexualité, les familles mono-parentales, et faisant intervenir par le biais de personnages secondaires l'opinion de la société sur ses différents sujets, de façon réaliste et pertinente. 

L'histoire n'est pas un long fleuve tranquille, Dante ne devra pas seulement faire face à ses nouvelles responsabilités de père vis-à-vis de Emma, mais à toutes celles qu'il n'a pas eu l'occasion de prendre en considération, aveuglé par son envie de fuir. En ouvrant les yeux sur tout ce qui l'entoure, s'est toute une remise en question sur sa façon d'appréhender sa vie et celles ses proches qui va s'opérer chez lui. Il ne suffit pas de vivre au sein d'une famille pour prétendre la connaître, mais bien d'écouter et d'être attentif à chacun pour estimer faire le mieux pour elle. 

Voici la morale de l'histoire, et ce que j'en ai retiré après sa lecture dont le style est toujours aussi fluide et agréable, et partagée entre deux points de vue, celui de Dante principalement et celui d'Adam plus ponctuellement, mais nous permettant d'avoir un oeil extérieur à la situation.

Ainsi, cette histoire aura mérité un très grand Coup de cœur pour moi, inévitable pour avoir su traiter de sujets si sensibles et de façon claire et explicite!


"A cet instant précis, j'étais heureux. Et à cet instant précis, je crois que tout le monde dans la cuisine était heureux. Avant l'arrivée d'Emma, nous ne faisions que partager la même maison. A présent, nous vivons ensemble."

Publié au Edition Milan, collection Macadam, le 19 octobre 2011, 320 pages, 12,50€

vendredi 4 janvier 2013

Léviathan, Tome 1 - Léviathan, Scott Westerfeld


Synopsis :

Alek se retrouva projeté dans le siège du commandant tandis que la machine s'ébranlait. Il s'efforça de boucler ses sangles, mais une pensée terrible l'occupait tout entier et lui occupait les doigts. S'ils essayent de me tuer... c'est que tout est vrai. Le comte Volger s'accroupit près de lui, criant pour couvrir le vacarme des moteurs et des coups de canons. Voyez le bon côté des choses, Alek. Si on vous tire dessus, c'est bien que vous représentez une menace pour le trône ! 


Source : Fnac.com




"Les dangers de l'existence sont infinis, et la sécurité est l'un d'entre eux. 
Goethe, citation d'Alek,
p.169
A cause de la proximité du canal gastrique, l'endroit baignait dans une puanteur évoquant les oignons pourris et les pets de vache. 
Intérieur du Léviathan,
p.189"


Pourquoi ce livre ? 
Cela faisait un moment qu'il me faisait de l'œil confortablement installé sur ma bibliothèque attendant patiemment que je le lise. Ma partenaire en a eu certainement marre qu'il prenne la poussière alors à l'occasion de notre rendez-vous "Donne-lui sa chance" elle me l'a confié à lire. 

En bref !
J'ai adoré ce roman écrit d'une manière simple mais d'une fluidité exemplaire. L'histoire y est bien menée laissant place à un suspens à tout instant. Le monde décrit y est clair et parfaitement compréhensible. Un véritable coup de cœur pour ce roman Steampunk s'inscrivant dans le Young Adult. 

 
Entrons un peu dans les boyaux de ce récit... 
L'histoire se déroule au début du XXe siècle, les différents empires présents dans le monde sont attribués à deux alliances qui ont chacune une particularité. Effectivement, d'un côté se trouve les Darwinistes, qui comme le nom l'indique vient de Darwin, cette "communauté" construit ses appareils à partir des animaux en les combinant à l'état cellulaire. Puis, les Clankers qui préfèrent de loin l'acier, l'huile et le kérosène pour fabriquer leurs machines. La guerre, car s'en est bien une, se conçoit sur plusieurs fronts. 

Nous suivons donc deux personnages, ou deux univers. D'un côté nous avons Dylan ou Deryn, une jeune fille qui aspire à entrer dans l'Air Service, ou ce que nous appelons l'armée de l'air. Malheureusement... Et bien, c'est une fille... Elle ne peut intégrer l'armée, elle décide donc, avec l'aide de son cousin de se faire passer pour un garçon afin de suivre les trace de son père qui était un grand Darwiniste. 

De l'autre, nous avons Alek, fils d'un Archiduc d'Autriche. Il se fait réveiller un soir par son maître d'arme qui veut lui faire conduire un bâtiment de guerre de nuit afin qu'il s'exerce. Mais derrière cette aventure se cache la vérité, ses parents se sont faits assassinés et il doit fuir l'empire afin de ne pas être arrêté ou pire... Nous suivons donc ses pérégrinations ainsi que celles de ses 4 compatriotes qui lui sont dévoués corps et âme. 

Le récit nous montre l'évolution de ces deux protagonistes dont l'histoire bien qu'éloignée se rapproche inexorablement pour ne former qu'un. Le titre du livre : Léviathan, provient du nom de l'aéronef qui est usité dans le récit, un assemblage de baleine et d'une multitude de centaines d'autres créatures. Nous obtenons donc des informations sur les créations des machines de guerre qu'elles soient Darwinistes ou Clankers. 

J'ai beaucoup apprécié ce roman mené d'une main de maître dont la fluidité laissait une lecture rapide. Le suspens nous prend et nous emmène tout au long de l'histoire, l'auteur sait nous prendre par la main et rendre passionnante la moindre journée de travail ou de fuite. Je n'avais pas ressenti un tel engouement pour un livre depuis pas mal de temps. Pour tout vous dire, le tome deux vient d'entrer à mon service et il se peut que je le dévore avec la même vivacité que le premier. Effectivement, la taille de police permet une lecture rapide et les pages s'envolent bien plus vite qu'un livre classique. 

Ce roman est une petite merveille et vous éclaira de ses vers luisants pendant vos nuits sombres où vous tenter de lutter contre le sommeil. Je vous le conseille plus que vivement !!!

Publié aux Éditions Pocket Jeunesse, Septembre 2010, 440 pages, 19€






jeudi 3 janvier 2013

Irrésistible attraction - Tome 2, de Simone Elkeles


" - Ca te dirait de flirter ?
- Avec qui ? demande-t-elle sans prendre la peine de me regarder.
- Avec moi.
Elle lève la tête, juste le temps de me toiser.
- Non, merci, répond-elle avant de se replonger dans ses révisions.
Elle se fiche de moi.
Je le crois pas ! "

Présentation de l'éditeur, Pour échapper à la police de Mexico, Carlos Fuentes s'installe chez son frère Alex, qui s'est rangé des gangs dans le Colorado. Kiara, une jeune lycéenne sage, un peu garçon manqué, doit lui servir de guide au lycée.
Rattrapé par ses fréquentations de bad-boy, Carlos ne tarde pas à être suspecté par la police. Pour éviter la prison, il doit suivre un stage de réinsertion et accepter de vivre chez le professeur Westford, psychologue et père de la jeune fille.

Malgré leurs différences et surtout malgré eux, les deux adolescents apprennent à se connaître et s'attirent de plus en plus. Mais Carlos, s'il veut vivre pleinement son amour pour Kiara, doit d'abord rompre une fois pour toutes avec la culture des gangs, ce qui n'est jamais aisé...

Une intrigue amoureuse émouvante, servie par des dialogues hauts en couleurs. Une narration à deux voix qui plonge le lecteur dans l'intimité de deux personnages authentiques et touchants.



Pourquoi ce livre? 

Après la lecture du premier tome qui m'avait énormément plu, je me suis laissée tenter avec le deuxième frères Fuentes, à savoir Carlos! Et comme il me lorgnait depuis un bon moment du fond de ma bibliothèque, je me suis précipitée dessus. D'ailleurs, il me tardait aussi de connaître le sort que l'auteure réservait au benjamin de cette famille loin d'être ordinaire. 


Et tout un coup, le moteur cale ! 
Si le premier tome a frôlé de peu le coup de coeur, je ne peux pas en dire autant pour ce deuxième opus qui manque cruellement d'originalité pour se démarquer de son aîné...
Bien que l'histoire d'amour reste très appréciable grâce aux particularités singulières des personnages, l'intrigue quant à elle opte pour le même schéma offrant un aspect un peu redondant au récit, finalement sans réelle surprise, alors qu'il aurait pu en être autrement.

Séquence de rattrapage pour les recalés...
Certes ma lecture ne m'a pas convaincu, mais pour être lu en deux jours seulement c'est que j'y ai trouvé un intérêt certain!

Si je devais classer les points négatifs, celui qui m'a le plus dérangé est la quasi similitude de structure entre les deux tomes. Le délinquant qui va séduire la jeune fille bien sous tout rapport, à la sauce guerre de gang et drogue nous est de nouveau servi. Cette première recette a fait fureur dans le premier tome, mais je m'attendais à une intrigue plus différente même si le problème "gang" devait être d'actualité. D'ailleurs en parlant de "problème" je m'avance beaucoup, car il est vite plié et remballé, et n'occupe finalement que quelques pages en fin de livre... Rien de très palpitant, rien qui puisse faire frémir nos petits coeurs. Alors je suis consciente que le public visé ne cherche pas le grand frisson avec des histoires de pègre et de drogue, mais il s'agit quand même d'un élément central de la série. Et je trouve qu'ici il a trop été relégué au second plan

Fort heureusement pour moi, le côté romance ne me dérange pas, bien au contraire, une jolie romance peut me faire oublier tout le reste, néanmoins, quand je bute régulièrement sur les mots cela n'aide pas non plus. Les raisons peuvent être multiples et venir d'une traduction moins aboutie, ou aussi de ma précédente lecture. En tout cas, le style n'a pas aidé à l'appréciation générale.

Enfin pour terminer sur mes reproches, je n'ai pas toujours compris l'intervention du couple "Brittany et Alex" dans le récit. Alors même si la présence d'Alex était incontournable dans ce tome puisque Carlos vient habiter chez lui en début de livre, je n'ai pas saisi certaines scènes ou plutôt actions que l'auteure a rajouté entre Brittany et Alex... Bien que j'apprécie les petits chassés-croisés entre les livres, je n'ai pas jugé certaines péripéties cohérentes. Je n'ai pas saisi le but de la manoeuvre, si ce n'est me faire lever les yeux au ciel. 

Voilà pour les points qui ont gêné ma lecture. Au-delà de ça, heureusement que l'on peut compter sur un duo de choc et des personnages secondaires percutants. Je suis tombée sous le charme de notre couple phare, à savoir Carlos et Kiara, leur caractère ont été bien maîtrisé et leur attirance est largement exploitée. Il en va de même pour Tuck, le meilleur ami de Kiara et Brandon, dans le rôle du petit-frère. Du côté romance, mon côté fleur bleue a été comblé.

Donc, même si "Irrésistible attraction" ne sera pas mon premier coup de coeur 2013, cela ne m'empêchera pas de donner sa chance au tome 3, avec le dernier frères Fuentes, Luis!

Publié aux Editions La Martinière Jeunesse, le 3 novembre 2011, 411 pages, 14,90€