samedi 29 septembre 2012

Graceling - Tome 2 : Rouge, de Kristin Cashore


"_ Vos cheveux sont cachés. Vos yeux, votre visage...
Non, sauvez-moi! Vos yeux sont si verts, bredouilla-t-il en reculant. 
Nom d'une pierre, je suis un homme mort!"

Rouge n'est pas une jeune fille ordinaire car sous sa chevelure flamboyante se dissimule une Graceling et la dernière dans son genre. Grâce à sa nature de télépathe et à sa beauté à damner n'importe quel homme, elle devient très vite l'objet de toutes les convoitises et entre autres, celles du roi Nash, qui la veut à ses côtés pour déjouer les pièges de ses ennemis prêts à lui déclarer la guerre. Abandonnant le cour de sa vie pour les affres de la vie de château  notre sulfureuse héroïne va devoir affronter les complots et les fantômes de son passé. 

Pourquoi ce livre?
Cette lecture s'inscrit dans le cadre de notre rendez-vous mensuel "Donne-lui sa chance" qui m'a été proposé par Chris qui trouvait la couverture jolie mais, tout en respectant la clause de notre l'objectif : nous éloigner des domaines de prédilection. 

Mon avis:
La quatrième de couverture promettait bien des surprises, mais celle qui m'a plu d'emblée, repose sur la présence d'une héroïne atypique. Puis mes yeux sont tombés sur un petit encart m'avertissant qu'un autre livre dans la même série était déjà paru... 
Chris m'a alors assuré que les tomes pouvaient se lire indépendamment et dans n'importe quel ordre sans autre gêne. Force est de constater que c'est bien le cas puisque je n'ai relevé aucun manque, ni rappel à une autre histoire qui aurait pu compliquer ma lecture. Toutefois, il y a bien eu un souci, mais il ne repose pas sur ce fait. 

En effet, alors que la quatrième de couverture est intrigante avec ses promesses d'aventure, de batailles et de complots, il faut reconnaître que je suis restée dans l'expectative. Pourtant, l'histoire ne manque pas d'action avec la préparation d'une guerre, l'importance de Rouge comme enjeu stratégique ce qui va avoir pour effet de chambouler ses convictions. Mais alors, que le décor se plantait et que les personnages connaissaient leur premier malheur, mon âme de lectrice ne s'est pas emballée sur le sort de notre héroïne. 

Alors, au lieu de me plonger au cœur de l'histoire et d'être partie prenante dans le cours de la vie des personnages, je me suis vue comme derrière un écran de télé à regarder une scène évoluer sans y prendre goût.  Car rien n'est parvenu à me happer. 

La narration à la troisième personne n'est pas le responsable de ce manque d’engouement, même si j'affectionne le récit à la première personne, cela ne me dérange pas outre mesure dorénavant. Le problème n'est pas lié au style de l'auteur non plus, qui possède au passage, une très belle plume, même si j'ai relevé deux soucis sur la redondance (exemple : le don dont..., les sons sont...) la narration est plutôt agréable. Non, le problème n'est pas là! L'histoire est intéressante, les personnages pertinents, mais il a manqué quelque chose à ma lecture pour me faire accrocher. 

Malgré tout, je n'ai ressenti aucune empathie concernant les personnages et leur sort. Et la partie fantastique avec l'explication de l'aspect "Graceling" ne m'a pas non plus surprise outre mesure. En effet, j'ai déjà eu l'occasion de croiser cette spécificité avec "Le clan des Otori". Certes, le décor était différent, mais finalement je crois que la télépathie est un don un peu trop exploité ces derniers temps pour rendre une lecture vraiment étonnante.

Je pense tout simplement n'avoir rien trouvé d'original, ni de percutant dans cette lecture pour me faire quitter mon siège et tomber la tête la première en pleine guerre dans le royaume de Dells.  

La fin, bien que toujours bien écrite est toutefois très prévisible n'ajoutant aucune touche de piment dans le récit. 

Ainsi la lecture n'est pas déplaisante mais l'histoire manque de profondeur et de fraîcheur pour qu'elle puisse être captivante du début jusqu'à la fin et sans reprendre des clichés aux couleurs "Autant en emporte le vent"!

Publié aux Editions Orbit le 19 mai 2010, 423 pages, 18,25€
Egalement disponible aux Editions Le livre de poche, publié le 20 mai 2012, 7,10€





samedi 22 septembre 2012

Skin, de Mo Hayder

"_ Si vous cessez de regarder la mort, la mort cessera de vous envoyer ses servantes."

Alors que le commissaire Jack Caffery et le sergent Flea Marley viennent de démanteler un trafic d'organes humain pour assouvir des tendances vaudoues, des nouvelles disparitions sont signalées dans les alentours remettant ainsi la puce à l'oreille de Caffery sur l'affaire précédente, sûr qu'un maillon leur a échappé. Mais alors que notre cher commissaire est toujours en proie à ses fantômes du passé, Flea, elle, est en prise avec un cadavre difficile à faire disparaître...

Pourquoi ce livre ?
Après Rituel que j'ai lu dernièrement et pour lequel la lecture ne m'a pas emballé, j'ai voulu me plonger dans une nouvelle histoire de Mo Hayder tout en n'ayant pas lu la quatrième de couverture. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant qu'il s'agissait de la suite de Rituel  expliquant en partie mon manque de réponses... 

Mon avis :

Quand les rôles s'échangent que reste-t-il? 

Après avoir lu Rituel, je suis restée avec pas mal de réponses en suspens ce qui a pénalisé la compréhension de l'enquête, ainsi j'ai été surprise en voyant que Skin en était la suite. Bien que l'on comprenne la continuité de l'histoire et de son fil conducteur, je suis également ravie de constater une prédominance de l'affaire policière au détriment de la vie des personnages. Je veux dire par là que le passé de Jack et Flea est partie prenante du récit, s'incluant parfaitement dans l'intrigue. 

J'ai même un petit coup de coeur concernant l'histoire de Flea qui prend un tour très inattendu et qui n'a pas cessé de me captiver, tout en regrettant parfois un certain flottement dans l'action qui n'était pas assez percutante selon moi. 

Pour Jack Caffery je l'ai senti encore plus outsider tout en prenant des risques inconsidérables mais rendant le récit plus captivant. On sent qu'il doit enfin faire un choix entre son passé et son présent. On retrouve notamment Le Marcheur, fameux vagabond dont Jack fait la rencontre dans le tome précédent, en apprenant encore un peu plus le rapport entre les deux hommes. Toutefois, je n'ai pas jugé utile d'en faire autant autour de ce duo, ce magnétisme qui les lie est parfois exagéré, et donc peu crédible.


J'ai trouvé étrange qu'il y est trop de coïncidences entre les suicides et l'affaire du "Réseau de Norvège" rapport au tome précédent. L'auteure a sans doute voulu nous faire comprendre pourquoi Jack restait si buté mais n'importe qui aurait pu le voir aussi... 

Et le plus gros bémol du livre : encore des questions restées en suspens. 
Des nouveaux corps retrouvés que l'on maquille en suicide alors que Caffery reste encré sur son ancienne enquête, persuadé que tout n'a pas été découvert. Et finalement, la piste s'éloigne avec des nouveaux suspects, nouveau leitmotiv mais, dont on ignore encore le pourquoi et le comment! La nouveauté revient au coup du sort qui tombe sur Flea et qui a attisé ma curiosité. 

Du coup j'ai été voir le pitch du livre suivant: Proies, et je comprend que les réponses sont peut-être dans le prochain tome, qui nous fait penser à un retour dans le passé, celui de Flea en l’occurrence. 

Je reste dans l'expectative, une fois encore... 

Publié aux Editions Presses de la Cité (Sang d'Encre) en 2009, 365 pages, 21,80€
et également sorti dans les Editions Pocket (Thriller) en 2012, 445 pages, 7,60€



Rituel, A lire impérativement avant de s'attaquer à Skin pour comprendre l'enquête sur le "Réseau de Norvège"













12/28

vendredi 21 septembre 2012

Starters - Tome 1, de Lissa Price

" Ecoute... c'est important... Callie... ne retourne pas à Prime Destinations. Sous aucun prétexte."

Aux termes d'une guerre ayant tué bon nombre de citoyens, beaucoup d'enfants se retrouvent orphelins sans la moindre possibilité de s'en sortir. Ces jeunes, ou plus communément appelés "Starters" vivent comme des hors-la-lois dans des squats évitant les assauts des marshalls. Pour sauver son petit-frère et lui offrir un avenir plus radieux, Callie décide de louer son corps à des personnes âgées, ou "Enders" dont le corps ne permet plus certaines excentricités. Mais alors que Callie se croit en sûreté dans les mains de la société Prime Destinations, elle reprend possession de son corps en pleine période de location...

Pourquoi ce livre ?
Alors que je me suis procurée ce livre peu de temps après sa sortie en mars dernier, je ne l'ouvre seulement que maintenant à l'occasion d'une lecture commune avec Dark Ambiance, sans explication. Merci à Ayma pour l'initiative de ce rendez-vous qui m'a poussé à me plonger dans l'aventure trépidante de Callie!

Mon avis :

Une histoire qui ne manque pas de rebondissements! 

Devant être lu en une seule journée, à cause d'une multitude de lectures en cours qui s'entassent un peu partout, l'enjeu était quitte ou double. En effet, ou l'histoire me plaisait et se lirait en une après-midi ou ce n'était pas le cas et dans ce sens je n'aurai pas pu la terminer. 
Donc, si je publie cette chronique aujourd'hui, vous l'aurez compris, c'est que l'évasion a été au rendez-vous. Je rajouterai même qu'il s'agit d'un énième "Coup de coeur" ce qui commence à être monnaie courante avec la Collection R, que nous  remercions au passage pour les sublimes marque-pages reçus la semaine dernière.

L'histoire ne nous laisse aucun répit, aucune pause qui aurait pu faire retomber l'attention du lecteur qui est pris dans les aléas des aventures de Callie prête à tout pour offrir un foyer à son petit frère de 7 ans. Depuis la disparition de leurs parents les deux enfants ont fuit leur maison devant l'arrivée des marshalls et depuis, ils survivent comme ils peuvent en se nourrissant des restes trouvés et dans des squats lugubres. Jusqu'au jour où Callie décide de louer son corps pendant une période donnée à des Enders (ou personnes âgées) désireux de vivre une deuxième jeunesse. 

En effet, dans une société où l'espérance de vie a été doublée grâce aux progrès de la médecine, les Enders se lassent de pouvoir vivre si longtemps dans un corps dont les forces ne sont pas éternelles. Ainsi une nouvelle pratique se développe en dehors de la législation en offrant aux Enders de pouvoir profiter des joies d'un corps en pleine santé contre rétribution.  A l'instar d'une voiture de location, ils peuvent jouir d'un bien durant un laps de temps tout en respectant quelques règles dont une qui concerne le bon état du corps du propriétaire. 

Alléchée par la rémunération, Callie se laisse tenter par l'aventure et signe un contrat de trois locations qui va la plonger dans un conflit dont elle ignore les tenants et les aboutissants. Loin d'être peureuse ou hésitante, notre héroïne se lance dans la résolution de l'affaire toujours avec l'idée de protéger son frère. On peut être étonné par son sang froid, par son courage et surtout sa détermination, sans compter sur son penchant pour le danger. 

Bien entendu, son chemin va croiser celui de Blake, bel adolescent qui va lui apporter une notoriété certaine dans le cadre de son enquête mais qui ne sera pas gratuite. Finalement, l'histoire d'amour n'est pas le pivot central de cette histoire mais bien le problème lié à la location de corps et ses effets pervers qu'elle peut entraîner dans une société d'après-guerre dont toute une génération a disparu. 

On retiendra néanmoins un manque d'information concernant les motifs de la guerre qui a disséminé la génération "parents" mais sauvegardant les "aïeuls" et les "enfants". Bien qu'on entraperçoive les raisons d'une telle mise à l'écart de ces Starters dans une société qui vit plus longtemps, on ne comprend pas pourquoi la société ne propose pas de véritables structures autres que les terrifiants instituts pour ces orphelins. 

Des réponses que le tome 2 sera peut-être en mesure de nous apporter en même temps qu'il lèvera le voile sur la véritable identité du Vieux qui se dissimule sous un masque original et qui semble attiré par la spécificité de Callie... 

Un tome 2 "Enders" annoncé pour le 11 décembre si je ne me trompe pas et qu'il me tarde de découvrir! 

Publié aux Editions Robert Laffont dans la collection R, le 15 mars 2012, 451 pages, 17,15€


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jeudi 20 septembre 2012

La Formule de Dieu, José Rodrigues Dos Santos

Synopsis :

Printemps 1951, deux espions de la CIA épient une rencontre de la plus haute importance entre David Ben Gourion, « premier » Premier Ministre de l'État d'Israël, et Albert Einstein. L'objet de leur discussion : l'obtention de l'arme nucléaire par le jeune état juif et l'existence de Dieu.
Cinquante ans plus tard, Tomas Noronha, expert en cryptologie, est appelé au Caire par une mystérieuse jeune femme. Sa mission : déchiffrer un cryptogramme caché dans un document détenu par le gouvernement de Téhéran. Un manuscrit écrit de la main d'Albert Einstein dont le contenu pourrait bousculer l'ordre mondial.
Tomas Noronha devient alors un agent double censé collaborer avec les Iraniens pour informer l'Occident. Mais au cours de son enquête, il découvre que le fameux manuscrit contient beaucoup plus de choses que ne l'espéraient ses différents commanditaires. Il serait tout simplement la preuve scientifique de l'existence de Dieu. 

Source : Fnac.com


"Parfois je pense que la vie n'a aucune valeur, que c'est une chose insignifiante. Je vais mourir et l'humanité ne sentira pas la différence. L'humanité va mourir et l'univers ne sentira pas la différence. L’univers va mourir et l'éternité ne sentira pas la différence. Nous ne sommes que des ombres, de vaines poussières se perdant dans le temps."
Manuel Noronha.


Pourquoi ce livre ? 

Eh bien, tout simplement pour le simple fait, Einstein ! Eh oui, étant scientifique et physicien je suis un grand admirateur de ce génie et donc, j'ai voulu voir comment l'auteur allait manier son intrigue autour de la découverte fortuite de ce cerveau. Le nom du livre était intriguant, j'ai voulu comprendre ce qu'il en était, du moins, de la manière dont Dieu était interprété.

Formulation des équations et discussion !

Pas à dire, j'adore ! La métaphysique s'allie à une enquête palpitante sur la découverte de l'équation concernant la plus grosse explosion jamais trouvée. Explosion rhétorique ou métaphorique ? Tout réside dans cette question

Nous suivons les pérégrinations de Tomás Noronha, un portugais cryptologue qui est amené à travailler pour l'Iran. Une fois sur place on lui apprend que s'il veut repartir du pays il faut qu'il traduise deux lignes d'un manuscrit écrit de la main d'Einstein.


L'intrigue tourne autour du projet Iranien de la bombe nucléaire. Le gouvernement croit que le manuscrit renferme toutes les informations pour créer facilement avec peu de matériel une bombe atomique, les iraniens cherchent à comprendre ce texte pour pouvoir se munir de cette arme et ainsi dissuader les autres pays de les attaquer. A travers les yeux de Tomás et d'Ariana, cette belle et mystérieuse scientifique, l'auteur nous fait traverser bien des difficultés et des souffrances pour arriver à un aboutissement remarquable.



L'auteur nous emmène sur plusieurs pistes, la bombe atomique, une trouvaille phénoménale d'Einstein, les théories de la relativité, les préceptes des divers religions. L'histoire nous fait voyager dans divers pays avec comme objectif la découverte de la disparition d'un professeur de physique qui était le disciple du célèbre physicien. 


Le livre nous fournit un monceau d'informations sur les recherches actuelles et passées, sur la métaphysique et les interprétations que nous pouvons en tirer tout en se rapprochant de la religion qui pour lui révèlerait des secrets bien cachés de l'univers. A partir de ce principe, nous accédons aux détails les plus infimes de certaines parties des religions pouvant corroborer des découvertes récentes dans la science. 

Bien sur, le libre arbitre s'insinue dans ces lignes et nous amène à nous questionner nous-même sur ce que nous croyons et voulons croire, sur ce que nous sommes prêt à admettre et sur ce que nous pensons connaître. Toutefois, la mise en parallèle de tous les concepts et de toutes les théories ainsi que des divers branches des mathématiques et de la physique met un point particulier sur plusieurs coïncidences en nous laissant le soin de les interpréter. 

Comme le dit l'auteur, l'univers aurait-il été constitué dans l'unique but d'amener à la vie ? La question est légitime et trouvera sa réponse dans chaque être se donnant la peine de vouloir un tant soit peu comprendre et réfléchir. Il ne s'agit pas là de l'unicité des théories ou de l'unicité des religions mais bien du point commun où tout aurait commencé ainsi que la mise en évidence de notre existence et de ce que nous pourrions faire. 

A la fin de ce livre, je me suis dit que ça amenait bien la théorie de Lee Smolin qui parle d'un univers à rebond dans sa théorie de la gravitation quantique "The loop quantum gravity". Il y évoque le fait que l'univers serait la suite d'une infinité d'univers qui auraient subi un big bang et big crunch. A chacun sa manière de croire mais il semble que tout amène à ça...

Le point négatif reste la redondance des informations, au fil des discussions l'auteur nous relate des principes de divers théories ou religions et nous le ressasse un bon nombre de fois ce qui peut être blasant au final car nous les avons déjà lu... Quelques petites fautes ou mots supplémentaires viennent de temps en temps gâcher la fluidité du récit mais il n'en reste pas moins que ce roman est un très joli coup de cœur que je suis heureux de partager avec vous. 

Dieu aurait-il pu créer le monde autrement ? 
Albert Einstein. 

 Paru à Hc Éditions, 2012, 600pages, 22,00€

lundi 10 septembre 2012

Le livre perdu des sortilèges - Tome 2: L'École de la Nuit, Deborah Harkness


Synopsis : 

Diana Bishop, jeune historienne héritière d'une puissante lignée de sorcières, et le vampire Matthew Clairmont ont brisé le pacte qui leur interdisait de s'aimer. Quand Diana a découvert l'Ashmole 782, un manuscrit alchimique, à la bibliothèque d'Oxford, elle a déclenché un conflit millénaire. La paix fragile entre les vampires, les sorcières, les démons et les humains est désormais menacée. 
Déterminés à percer le mystère du manuscrit perdu, et tentant d'échapper à leurs ennemis, Diana et Matthew ont fui à Londres... en 1590. Un monde d'espions et de subterfuges, qui les plonge dans les arcanes du passé de Matthew et les confronte aux pouvoirs de Diana. 
Et à l'inquiétante École de la Nuit. 






"Mais assez de ces sombres affaires. Vous devez vous protéger vous aussi, et espérez qu'ils auront un avenir lumineux. Cela fait deux jours que je vous ai rappelé que vous possédez mon coeur. J'aimerai pouvoir le faire à chaque instant afin que vous ne l'oubliiez pas plus que le nom de l'homme qui chérit le vôtre pour l'éternité. Philippos."
Lettre de Philippe à Ysabeau,
p. 199


Pourquoi ce livre ? 
Cette lecture s'inscrit dans le cadre d'un partenariat avec Orbit France qui suite avec ma chronique sur le tome 1 (chronique ici) m'a proposé de découvrir la suite des aventures de Diana et de son vampire. J'en profite par la même occasion pour remercier la maison d'Édition Orbit de cet envoi.

Abracadabrantesque et dissertation !

"Palpitant, trépidant et envoutant"

Ce second opus sonne le glas de l'émerveillement, en reprenant exactement la suite du Livre perdu des sortilèges et nous emmène dans un Londres en plein cœur du XVIe siècle.
Le plaisir est directement au rendez-vous, nous retrouvons tout ce qui a fait du premier livre un immense coup de cœur et pour cause. L'auteure nous régale de détails et, nous emmène au XVIe siècle comme si nous avions toujours vécus aux côtés de la reine Élisabeth Ie.

La ville ainsi que les célèbres personnages de l'époque, tels Christopher Marlowe ou Shakespear sont également présents et nous entraîne dans leur miasme. L'écriture nous envoute et nous porte dans une histoire où il fait bon vivre et lire.

Nous suivons encore et encore les pérégrinations de Diana Bishop, sorcière de son état, à la recherche d'un mage qui pourrait lui fournir un apprentissage mais, cette quête est pleine de difficulté. En effet, au XVIe siècle sévit déjà la chasse au sorcière et personne ne voudrait aider quelqu'un avec la promesse du bucher... Bref, Diana tente tant bien que mal de comprendre le système élisabethéen, d'y vivre, d'y survivre en prenant l'intonation et les manières. Elle doit en plus apprendre à se tenir aux côtés des personnages les plus prestigieux.

Le voyage se fait par divers pays, commençant à Londres où nous changeons de pays pour aller en France auprès de Philippe de Clermont, le père de Matthew qui nous montre l'envers du décors de cette fraternité à cette époque. Le personnage énigmatique remplit à lui seul le livre avec ses secrets et son comportement et nous transporte à son gré dans les tourments que subissent la famille.

Les problèmes s'accumulent mais le bonheur demeure entre les tourtereaux bien que difficile à vivre. Ne vous inquiétez pas, bon nombres de questions obtiennent leurs réponses (parfois plusieurs). En effet, l'auteure nous livre au compte goutte des informations cruciales qui nous manquaient et nous permettant alors de nous délecter à chaque page de nouvelles diatribes forts sympathiques.

L'auteure nous donne également des leçons de théologie, de latin, de grecque et de français et que sais-je encore... Il y a de l'ancien français qui se mélange aux autres langues et ce pour le plaisir des yeux et de la connaissance. Les livres de Déborah Harkness sont basés sur la notion d'offrir aux autres un savoir qu'elle chérit et souhaite transmettre, ses recherches apportent à ses livres une dimension tellement profonde qu'ils méritent d'être placés au sommet de nos bibliothèque afin que nous nous rappelions combien ces romans nous ont atteint.

Qu'en est-il du reste ? De l'histoire ? Et bien je vous dirai, si vous voulez le savoir, qu'il faut lire le livre, il y a trop de choses à en dire mais pas assez sans quoi nous dévoilerions trop de données. Effectivement, la chronique est assez difficile à faire sans révéler toutes choses et priver le lecteur de la beauté de ce récit.

Toutefois, je pense que la taille de police n'est pas adaptée, effectivement, il y a tellement d'informations renfermées dans ce manuscrit qu'il aurait fallu, à mon sens, étendre un peu le nombre de pages afin de simplifier l'assimilation. Non pas rallonger le récit mais aérer le livre par une écriture un rien plus grosse et des marges plus importantes.

Il y a plusieurs moments que je souhaitais partager, certains passages touchant, je vous éviterai ceux où l'auteure met une claque au système de l'édition qui pour elle est trop sélectif sur la quantité et pas sur la qualité. Le passage est marrant et je ne m'attendais pas à le trouver, ceux que je vais vous livrer sont pour moi importants.

Je suis planétologue alors ce passage m'a vraiment plu :

"Dans l'obscurité piquetée des flammes des bougies de cette nuit de Noël, je sentis la calme force de l'amour que nous partagions avec une autre créature. Je n'étais plus une météorite solitaire qui filait dans l'espace et le temps : je faisais partie d'un système planétaire complexe. Je devais apprendre à conserver mon centre de gravité tout en étant attirée d'un coté et de l'autre par des corps célestes plus vastes et puissants que moi. Sinon, Matthew, les Clermont, notre  enfant - et la Congrégation - pourraient me faire quitter mon orbite."
Diana,
p. 212

"Car mes ennemis parlent de moi,
Et ceux qui guettent ma vie se consultent entre eux
Disant : Dieu l'abandonne ;
Poursuivez, saisissez-le ;
Il n'y a personne pour le délivrer."
Vers de Diana dans son journal,
p.229

Ce qui m'a plu dans cet ouvrage est le savoir qu'on nous transmet. L'auteure emploie des termes et des expressions d'autres langues, d'autres époques. Elle nous apporte également des données historique que ce soit sur le contexte ou les livres qui y ont été écrit. Les dialogues sont maniés comme au XVIe siècle avec cette volonté implacable de nous faire vivre à cette époque sans placer des anachronismes de langues. 

Je ne suis pas très romance je dois l'avouer car c'est un genre que je n'apprécie pas. Ici, les émotions entre les deux protagonistes principaux sont admirablement bien maniées afin de nous faire vivre leur quotidien et leur histoire.

Il est temps de conclure, ce livre est comme son prédécesseur un vrai coup de cœur et une vraie merveille de lecture. Je le recommande vivement !!!

Bonne lecture !

Paru aux Édition Orbit France, 12 septembre 2012, 552 pages, 19,90€

dimanche 9 septembre 2012

Cabaret - Tome 1: Ingénue, de Jillian Larkin


" Avec leurs flamboyants boas, les plumes de paons qui ornaient leurs serre-tête argentés, leurs lèvres vermillon et leurs parures de perles, paillettes et strass, on aurait dit  des oiseaux exotiques."

Trois jeunes femmes, trois avenirs... Gloria, jeune ingénue fait ses premiers pas dans l'univers agité des garçonnes, tandis que sa meilleure amie Lorraine la jalouse et que sa cousine Clara qui tente de se racheter une conduite après avoir brûlé la vie par les deux bouts à New York. Que se soit sur un coup de tête, une volonté de prendre le dessus ou encore une envie de devenir une nouvelle personne, nos trois héroïnes vont prendre des décisions qui changeront à jamais la face de leur monde. En mesurent-elles bien toutes les conséquences...

Pourquoi ce livre? 
Merci à Pauline pour ce cadeau que j'ai sorti de ma bibliothèque dans le cadre d'une lecture commune organisée par Desirdelire sur Livraddict

Mon avis:
L'histoire de Cabaret Ingénue se déroule dans les années folles à Chicago où la Prohibition interdit toute vente et consommation d'alcool. Le commerce est alors repris par les gangsters, tel que Al Capone, qui se chargent du ravitaillement par le biais de bars clandestins qui s'ouvrent en cachette. 

C'est dans ce décor que Jillian Larkin développe son intrigue mettant en scène trois jeunes filles, Gloria, Lorraine et Clara irrémédiablement attirées par cette nouvelle mode qui veut que les femmes aient les cheveux au carré, des robes plus courtes et une volonté de choisir leur destinée et, qui se font appelées "garçonnes"

A les voir ainsi avec leur cheveux courts, robes moulantes, cigarette à la main et flasque coincée dans leur jarretière, elles pourraient donner à penser que l'insouciance régisse chacun de leur pas mais, c'est une réelle envie de faire bousculer leur vie qui les tient et elles semblent prêtes à tout pour accéder à leur rêve. Amour, jalousie, gloire et reconnaissance vont entraîner nos trois héroïnes sur des chemins dont elles ignorent encore la finalité. 

Si l'histoire proposée se révèle intéressante, j'ai trouvé que le récit comprenait trop de lieux communs pour se laisser apprécier, avec des personnages manquant cruellement de subtilité et d'imagination. Chaque détail mentionné n'est pas anodin donc la chute se sent à des kilomètres. Bien que l'on ne soit pas dans un univers policier avec une enquête à mener, j'ai trouvé cela dommage que l'auteure ne nous ait pas livré quelques vérités choquantes et matière à rebondissement! Le peu mis en scène a déjà été traité dans d'autres livres et séries auparavant. Donc rien de neuf sous le soleil de ce point de vue là.

Ensuite le style est très minimaliste, le lecteur n'est pas assommé sous quantité de descriptions, détails, faits... Ce qui a l'avantage de rendre la lecture fluide certes, en restant toujours trop en surface, les évènements s'enchaînent trop vite et manquent de crédibilité.  Les histoires d'amour se font et se défont pour certaines sans que l'on comprenne ce qui a provoqué l'étincelle.

Même s'il s'agit d'un livre destiné à une catégorie de personnes plus jeunes que moi, je trouve que le niveau aurait pu être un cran au-dessus. 

Si les personnages restent toutefois attachants, j'ai trouvé que celui de Lorraine avait été très mal maîtrisé que se soit son addiction, comme sa façon d'être, rien était crédible pour moi. Un peu trop too much avec une manière de se comporter à cette époque un rien décalée. Tout comme le fait de laisser un jeune homme se rendre dans la chambre d'une fille, alors que celle-ci est en serviette par exemple... S'il était passé par la fenêtre, accroché au lierre cela aurait été encore un tant soit peu cohérent.

Cabaret Ingénue n'est pas un coup de cœur, j'ai d'ailleurs eu quelques difficultés à rester assidue sur cette lecture mise de côté à trois reprises pour en entamer d'autres. Toutefois, il ne s'agit pas non plus d'une déception, j'en attendais plus de ce livre vu l'époque traitée qui aurait pu donnée un tout autre aspect en gardant le même fil conducteur avec trois jeunes filles qui tentent de mener leur barque comme elles l'entendent alors que la femme ne s'appartient pas encore.

Je reste sur ma fin en espérant que le tome 2 apporte une autre dimension à l'histoire, plus de consistance sans survoler les évènements et leurs conséquences. 

Publié aux Editions Bayard Jeunesse, le 15 mai 2012, 450 pages, 16,90€

Pour lire d'autres avis sur l'univers de Cabaret Ingénue cliquez sur les liens suivants :


mardi 4 septembre 2012

Leïlan - Tome 3: Une nuit sans lunes, de Magali Segura


"_ Vous vouliez avoir une idée de ma puissance, princesse Eline?! tonna Korta à côté de lui. 
Alors admirez! L'Esprit que j'adule va vous montrer comment réduire tout un peuple au servage! 
Je suis votre empereur, prosternez-vous!"

Tombée dans une embuscade, Elea ne parvient pas à s'échapper et tombe alors entre les mains de son ennemi juré, Korta, qui l'a livre à Ibbak pour subir mille et une tortures. Ses compagnons, mis au courant de la terrible nouvelle vont être prêts à tout pour récupérer leur princesse et sauver ce qui reste de leurs espoirs...

Pourquoi ce livre?
Pour terminer l'intégrale commencée il y a 2 mois dans le cadre de notre rendez-vous mensuel "Donne-lui sa chance". Même si ce livre m'a conquit dès le premier opus et qu'il ne s'agissait plus de lui donner une chance de me séduire malgré son répertoire en dehors de ma zone de confort, j'ai trouvé plus adéquat de le laisser dans cette catégorie. 

Mon avis: 
Voilà une histoire qui se termine avec un beau Coup de cœur général! Les trois livres sont parvenus à me faire apprécier ce style qui mélange le récit d'aventure, le conte, la romance et tout l'univers de la fantasy avec ses créatures qui lui sont propres. Chaque personnage a su me toucher et j'ai réussi sans aucune peine à les rattacher à l'histoire et, m'éviter le retour de page pour me souvenir des caractéristiques de chacun. Même si l'accent est mis principalement sur Elea & Alex, l'auteure n'oublie pas de peaufiner l'histoire de chacun des protagonistes et même les plus anodins se révèlent plus que nécessaires à l'issue de la bataille. 

Toutefois, j'ai senti une différence de rythme entre les deux tomes précédents et ce dernier annonciateur de la résolution de la bataille imminente. Alors que l'auteure avait tendance à alterner enjeux politiques, romance, descriptions des contrées, ici nous sommes principalement concentrés sur le combat final opposant les forces du Mal et du Bien, chacun avançant leurs pions afin de régner en Maître absolu durant les mille années à venir. 

Les révélations sont encore de la partie, nous n'en avons pas terminé avec l'histoire d'Enkil remit au goût du jour qui donne un nouveau jour quant à son potentiel héritier... Le voile se lève, les quiproquos se démêlent et les masques tombent. 
Et on se met à trembler pour chacun de nos personnages dès que les premières pertes se font sentir et sans s'en rendre compte une larme apparaît. 

Les pages se sont tournées bien plus vite à mesure que la fin se profilait à l'horizon comme un sparadrap que l'on veut enlever d'un coup pour nous éviter une douleur trop vive. On se demande alors, qui va-t-on perde? Car une fin heureuse ne se fait jamais sans perte c'est bien connu!

Petite surprise à la fin du livre après le fatidique mot "Fin" une nouvelle pointe le bout d'une première page présentée comme une lettre "A Chloé"... Une lettre d'une mère à sa fille qui retrace le parcours de Sélène, son enfance, les sévices qu'elle a enduré, sa rencontre avec Erwan jusqu'à la naissance de sa petite fille Chloé. Une histoire touchante qui nous permet de comprendre la situation de cette famille et nous représenter pourquoi cette petite fille peut faire le lien entre ses deux peuples ennemis. D'ailleurs, je n'aurai pas été contre le fait d'en lire encore bien plus ! Il est vrai que l'avenir des enfants de la Forêt Interdite aurait pu faire l'objet d'une histoire à elle toute seule...

Paru aux Éditions Bragelonne le 27 avril 2007, 689 pages, 22,40€ pour sa version Intégrale.
Egalement dans la Collection Milady le 6 mars 2009, 350 pages, 6,10€.
A l'occasion des 10 ans de Bragelonne l'Intégrale de la saga est vendue 10€ ! 




  



lundi 3 septembre 2012

Jane (coeur à prendre) Jones de Joan Reeves


"_Ok, Amber, je vais le faire. Je vais séduire Morgan Sherwood jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus."


De retour dans sa ville natale à l'occasion d'une réunion des anciens élèves de son lycée, Jane Jones se retrouve confrontée à son ancien amour encore plus séduisant que par le passé. Toutefois, pas question pour notre jeune demoiselle de flancher devant ce bellâtre qui lui a brisé le coeur 10 ans auparavant. 

Pourquoi ce livre?
Encore une lecture de l'été programmée il y a quelques mois avec l'apparition de la nouvelle collection de chez Milady : Romance. Toutefois, après mes derniers avis j'avoue avoir eu quelques a-priori sur ce livre qui n'est finalement sorti de ma PAL uniquement parce qu'il s'agissait d'une lecture commune sur Livraddict. Grand bien m'en a pris!

Mon avis :
Avec le premier chapitre, j'ai tout de suite émis quelques doutes quant à la finalité de cette histoire que je trouvais vraiment trop clichée et très prévisible. Et puis la magie a fini par opérer, l'histoire m'a rendu curieuse, sans toutefois m'étonner non plus. En effet, le récit bien que sympathique à lire n'est pas non plus une mine de rebondissements mais, comme dirait Charlotte une romance ne se lit pas pour ses péripéties puisque tout est télescopé. 

Admettons, si nous devons partir de ce postulat alors oui l'histoire m'a plu. Le personnage de Jane est agréable sans être niaise ou trop excentrique et, celui de Morgan remplit bien le rôle masculin. Les amis et autres intervenants sont exploités pour servir l'histoire sans s'épancher non plus. L'auteure est restée principalement axée sur ses deux pivots centraux mais, comme dans beaucoup de romances, elle n'a pas échappé à la tentation du "happy end: love for all!" pour certains personnages extérieurs. 

Le récit est très fluide et permet donc de se lire très vite avec une action concentrée dans le temps puisque tout se déroule sur un week-end. De plus, l'auteure a échappé aux temps morts pour nous éviter une overdose de mélasse avec les "je t'aime, moi non plus", même s'ils sont quand même présents à certains moments mais, plus digestes. 

Pour une fois, la mise en page ne m'a rien dévoilé, si ce n'est l'importance de ses marges qui ne fait qu'accélérer le mouvement de ma main pour tourner les pages. Et j'ai été ravie de ne relever presque aucune grossièreté ! Je sais bien que je dois paraître rabat-joie avec ce tic mais je trouve qu'en abuser, nuit à l'appréciation de la lecture. 

Pour conclure sur cette chronique non pas courte mais, proportionnelle au livre, je dirais qu'il n'est peut-être pas un coup de coeur mais, au vu de tout ce qui peut s'écrire dans le domaine de la romance, il s'en sort plutôt haut la main. En tout cas c'est le meilleur de chez Milady Romance que j'ai lu ! 


Pour lire d'autres avis issus de la lecture commune :



Publié aux Editions Bragelonne-Milady dans la collection Romance Central Park, le 18 mai 2012, 288 pages, 6,60€



samedi 1 septembre 2012

Wings - Tome 1, Aprilynne Pike

Synopsis :



Laurel est une jeune lycéenne comme les autres, à quelques exceptions près. Elle ne supporte pas le soleil, elle n'a jamais froid et préfère vivre en plein air. Mais le plus étrange, c'est cette fleur dont les pétales ressemblent à des ailes et qui pousse... dans son dos! Laurel n'est pas humaine, et son extraordinaire métamorphose est inévitable. Elle devra désormais se partager entre deux mondes... et deux natures. 

Source : pocket jeunesse







"— Une espèce de dingue prétend que je suis une créature mythique, et toi tu trouves que ça se tient ?"
Laurel,
p. 107



Pourquoi ce livre ?

Cela faisait un petit moment déjà que ce livre me titillait. A l'occasion de notre rendez-vous "Donnes lui sa chance" Cléo me l'a proposé, j'ai sauté dessus ! La couverture est tout simplement superbe et l'histoire avait l'air décalé et m'a donc tout de suite intéressé. 

L'épanouissement floral est à la parole : 

Pour mon deuxième livre de Jeunesse, je ne suis pas déçu, le fantastique y est également traitée avec panache dans ce domaine de lecture et bien que l'histoire soit principalement dirigée pour les "jeunes" elle ne manque pas d'intérêt.

Le plaisir de la lecture se confère au plaisir d'un beau texte. La plume de notre auteure manie les mots avec fragrance et volupté pour nous emmener par des chemins détournés dans son monde onirique où nous retrouvons les mythes et légendes des fées et des trolls. 

Laurel, cette jeune pousse grandit avec ses parents jusqu'au moment où elle rencontre un être bizaroïde qui doit son aspect à la nature. Il se dit être une fée, une sentinelle d'un royaume invisible aux hommes. 

C'est avec un grand plaisir que je me suis délecté de l'imaginaire intuitif qu'à fait naître ce roman. Le message clef serait "il ne faut jamais s'arrêter aux apparences" et s'est effectivement le cas avec cette détonante aventure. Certes, il s'agit d'une romance avec un triangle amoureux où il est difficile de démêler les sentiments de notre jeune héroïne mais, il est plaisant de découvrir les chimères de ce point de vue. 

La fluidité du texte permet une lecture rapide et un envoutement parfait. Les pages défilent sans que nous puissions nous dire "pfff c'est long" non, c'est jeune, j'entends par là que le maniement intrinsèque des choses n'est pas complexe et qu'il permet d'attirer des personnes de tout les âges. Ce premier opus nous ouvre les portes d'un autre monde, j'espère que la suite des aventures nous fera découvrir un peu plus précisément les particularités de la célèbre Avalon qui abrite un monde onirique. 

L'histoire est gentillette, nous suivons les pas d'une jeune ado qui ne connait rien à la vie, ni l'école, elle suit des cours particuliers jusqu'au jour où sa mère décide de l'y envoyer. David, notre intello et beau gosse flash un temps soit peu pour elle et va l'aider et la soutenir même en connaissant sa véritable nature qu'elle a du mal à accepter et pour cause, c'est comme si demain un homme en rouge et blanc avec une barbe et un hôte vous disais "Ca va ? Ah oui au fait vous êtes une fée, au revoir !" 

L'histoire se voit amener entre l'amitié, l'amour et l'intrigue. Qui est cet étrange personnage qui souhaite à tout prix acheter la propriété des parents de Laurel ? Là encore l'auteure fait preuve d'un bon sens de l'écriture en nous amenant au fil des lignes à des révélations surprenantes en nous faisant découvrir son monde au compte goutte. 

La fin est pleine d'émotions et j'appréhende la suite car il faudra rester sur le même ton !

Joli coup de cœur pour cette histoire ! 


Paru aux Éditions Pocket Jeunesse, 2011, 336 pages, 17,50€