vendredi 22 juin 2012

Johannes Cabal le Nécromancien, Jonathan L. Howard



Synopsis :

Johannes Cabal, scientifique brillant et snob notoire, est habité corps et âme par une lubie : réanimer les morts. Enfin, pour ce qui est de son âme, ça reste à voir… car il l’a vendue un peu trop vite, il y a des années, afin d’apprendre les mystères de la nécromancie. Aujourd’hui tourmenté par un noir secret, il voyage jusqu’aux fosses embrasées de l’enfer pour la récupérer. Satan, qui s’ennuie à mourir, lui propose alors un petit défi : Johannes a un an pour convaincre cent personnes de lui vendre son âme, sans quoi il sera à jamais damné. Pour rendre les choses un peu plus intéressantes, Satan lui met dans les pattes un « cirque itinérant », une diabolique machine de duplicité, de séduction et de corruption, pour assister cette entreprise maléfique. Johannes a autant de morale que l’anthrax, mais ses tours inavouables lui suffiront-ils pour battre le diable à son propre jeu ?

Source : eclipse.fr

"Comme c'est souvent le cas dans ce genre de circonstances, ses dernières paroles manquèrent cruellement d'originalité. 
- Joey, uppercut, dit Cabal.
Joey Granit frappa avec une précision chirurgicale et un talent artistique certain. Le geste fut d'une beauté et d'une poésie cinématographiques qu'auraient appréciées tous ceux qui aiment assister à une bonne baston, assez puissant pour arracher un bâtiment de ses fondations. Une succursale de bibliothèque aurait tremblé avant de s'effondrer. Simple bout de viande, Billy Butler ne jouait évidemment pas dans la même cour et ne faisait pas le poids."
p. 193


Pourquoi ce livre ?  

Et bien, et bien... Il faisait partie du rendez-vous "Donne-lui sa chance" que nous avons instauré, après avoir parcouru le synopsis et le premier chapitre je me suis laissé tenter par ces écrits fantasques où régnaient un bon sentiment de rigolade.

Ouverture des enfers et des palabres ! 

Amis cadavres bonsoir,

Que dire sur cet incroyable roman ? La fourberie, le cynisme et le sadisme sont les points cruciaux de cette immanquable et improbable histoire.
Johannes Cabal est un homme qui a vendu son âme à Satan pour obtenir le pouvoir de la Nécromancie. Son principal objectif est de vaincre la mort. Toutefois, ses recherches sont endiguées par le manque crucial que possède son corps. Son âme est la clef qui lui manque pour parvenir à son projet fou qui se base dans sa cave sous un panneau de verre.

J'ai tout bonnement adoré ce roman. Ecrit avec une fluidité parfaite, recouvrant un cynisme tellement malicieux qu'il en devient délectable dans les conversations. Cabal a pour lui le génie de l'esprit mais aucun charisme ni aucun sens de la discussion.
Il descend donc en enfer, là l'auteur nous offre un panel de rire avec son imagination débordante comme le fait de devoir remplir plusieurs milliers de formulaires pour pouvoir passer les portes magistrales.
Notre jeune protagoniste, après quelques tours et menaces, arrive devant Satan lui-même, normal, quoi de plus simple ? Après une palabre à sens unique, il obtient un pari ! 100 âmes contre la sienne, de mieux en mieux, mais notre bon propriétaire des enfers lui file un petit bébé pour l'aider. Une fête foraine pour collecter son business, pour ça il n'a droit qu'à un an et une vieille locomotive totalement pourrie des essieux à la cheminée.

Comme vous vous en doutez, les ellipses temporelles sont récurrentes et très judicieusement placées pour nous éviter les longues routes à dos de locomotive qui nous emmènent, sillonnant la compagne profonde à la recherche des pires personnes à qui faire signer un bout de parchemin. On va de rebondissement en rebondissement, comme l'univers parallèle non sans nous rappeler Alice au Pays des Merveilles créé par un sorcier totalement débile.

Les nombreuses remarques à d'autres écrits sont assez surprenantes et démontrent une bonne connaissance de la littérature fantastique-terreur que l'auteur s'est octroyé au travers de son expérience et qu'il décide de nous faire partager dans son univers.

La fin m'a surpris, je dois bien l'avouer. Bon dire que Cabal se laisserait faire était risible mais je ne m'attendais pas à un tel revirement. Les quelques lignes finales nous ramènent à son "choc" d'avoir vu une jeune femme dans la dernière ville qu'il traverse. Pauvre Cabal, devoir tout faire pour l'espoir... Certes, derrière ses allures de croc-mitaine notre "héros" - si on peut l'appeler ainsi - nous démontre une certaine compassion. Fait typiquement avéré vis-à-vis de son frère qu'il tente de protéger.

Comment dire les choses le plus simplement du monde sans utilisé un tromblon à proton et de flinguer à tout va ? Ce livre est un coup de cœur. J'ai passé de bons moments à rire et à sourire en dévorant ces pages qui m'emmenaient dans toutes les directions possibles, vampires, sorcières, morts vivants... La totale.

A votre tour, aller le lire !


Paru aux Éditions Eclipse, 2010, 384 pages, 18€





jeudi 21 juin 2012

La trace de Christine Féret-Fleury


" Je courais comme je n'avais jamais couru.
Je courais comme si ma vie en dépendait.
Comme si je partageais - un seul coeur, une seule mémoire - la terreur de Sarah, cette panique qui l'avait saisie, emportée, en un instant, loin de cette foule joyeuse, de cette église aseptisée, et du garçon qu'elle aimait."

Alors qu'elle s'apprête à vivre le plus beau jour de sa vie, Sarah prend la poudre d'escampette avant même l'échange des voeux, laissant derrière elle un fiancé perturbé. 
Dans sa fuite, elle est accompagnée de sa jeune cousine Rebecca, amoureuse du fiancé en plan, de sa grand-mère Lavinia subitement consciente de son entourage, et d'un psychopathe qui veut nuire à Sarah. 

Pourquoi ce livre ?
Je tiens à remercier chaleureusement le forum Livraddict ainsi que les Editions Hachette Jeunesse pour m'avoir permis de découvrir ce roman épatant d'originalité. Merci à vous pour votre confiance. 
Bien que je sois devenue une grande amatrice de romans jeunesse, je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer un thriller jeunesse digne de ce nom, d'autant plus que j'affectionne particulièrement ce genre littéraire. Ainsi, lors des partenariats proposés par Livraddict je me suis tout simplement laissée tenter par cette nouveauté à la couverture curieuse. 

Mon avis :
Le résumé de la quatrième couverture ne laisse pas envisager la réalité du livre qui est bien plus prenante qu'une simple histoire de fuite en quête de réponses à ses propres démons. Ce qui terrorise Sarah, pour reprendre la question laissée en suspens, est une menace personnifiée, incarnée par un esprit psychotique qui tente de mettre fin à un conflit datant de l'époque de la chasse aux sorcières à Salem. Plutôt étrange, d'autant plus que l'on ne parvient pas tout de suite à faire le lien entre les deux époques.

Rassurez-vous, l'auteure ne nous laisse pas très longtemps dans le flou et nous fait remonter dans le passé, à travers l'histoire de la famille de Sarah et Rebecca où il est question de procès aux sorcières, de complots et de menaces. Passé et présent se réunissent sous l'égide d'un monstre prêt à tout pour parvenir là où il a échoué des siècles auparavant

Tout en évitant de tomber dans les pièges du tueur, nos trois héroïnes continuent d'avancer dans leur fuite à la recherche de leur propre décision, celles qui les conduira vers la résolution de leurs problèmes, car bien au-delà de la course-poursuite, nous assistons à une grande remise en question pour chacune d'entre elles et quelque soit leur âge. 

En effet, l'arrivée impromptue de la grand-mère de Sarah dans la fuite m'a très étonnée au début, je ne comprenais pas en quoi une vieille dame pourrait apporter un plus dans l'histoire d'autant que l'auteure ne mentionne son existence que quelques lignes plus tôt. Mais c'est sans compter sur le caractère de Lavinia qui rajeunit au fil des miles parcourus ! Plusieurs fois je me suis posée la question de son âge, me demandant mais quel âge pouvait avoir cette femme surprenante, qui semble comme se réveiller d'un long sommeil. Bien décidée à prendre son destin enfin en main elle prend l'occasion de cette fuite pour tenter de réparer une erreur vieille de 40 ans en allant voir une dernière fois son premier amour... 

Pourtant, bien que l'action se cantonne à une route, 66 en l'occurrence, et à l'habitacle d'une voiture, à aucun moment l'histoire ne s'est essoufflée. L'auteur rythme son récit entre les pensées de Sarah (la mariée en fuite) et celles de Rebecca (la cousine éprise du futur-ex-mari) ce qui donne un large panorama sur toutes les forces en présence en nous permettant de comprendre la situation et d'entrapercevoir un bout de réponse. Toutefois, j'ai trouvé les deux cousines assez semblables par moment alors que l'on sent bien une volonté de l'auteure de les différencier. 

Concernant la partie "thriller", la structure donnée ici respecte celle que l'on peut rencontrer dans des polars classiques, le suspect, le modus operandi, la logique du tueur et ses pulsions meutrières, sans non plus rentrer dans le sanglant, seule différence avec un livre pour adulte. Nous avons tout les éléments pour rendre la chasse au coupable prenante. Néanmoins, je reconnais avoir eu envie d'en apprendre plus sur ces sorcières, notamment concernant leurs crimes reprochés. Même si je connais la raison de cette chasse aux sorcières dans l'histoire, j'aurais bien aimé avoir une version de la part de l'auteure. 

En résumé, un très bon roman qui se lit tout seul et qui m'a ravit complètement. Encore un joli coup de coeur pour la collection Black Moon qu'il n'est plus nécessaire de présenter. Je reste curieuse d'en apprendre plus sur Christine Féret-Fleury, et ses publications passées et futures ! 

Paru aux Editions Hachette Jeunesse dans la Collection Black Moon en juin 2012, 250 pages, 15€. 



           

20/20







mercredi 20 juin 2012

Lucky Harbor - Tome 1: Irrésistible, de Jill Shalvis

" _ Un nouveau départ réussi, dit-elle tout haut. (Car comme chacun sait, pour qu'un voeu se réalise, il faut le prononcer à haute voix.) Tu as entendu, saleté de karma?"

Exit le boulot, exit le petit copain, exit sa vie d'avant... Alors que Maddie voit toute son existence entièrement remise en question, elle apprend que sa mère excentrique vient de mourir léguant à ses trois filles une auberge qui tombe en ruines. Au lieu de se laisser abattre par la montagne de responsabilités qui va découler de son idée, elle parvient à convaincre ses deux autres soeurs de restaurer leur patrimoine familial pour le faire prospérer. Loin de se douter que sa vie va prendre un tournant radical, elle se laisse vivre et tombe dans les bras d'un bel homme venu prêter mains fortes. 

Pourquoi ce livre ?
Pour faire honneur aux premières publications de la nouvelle collection de Milady, ici en l'occurrence il s'agit de "Central Park", et poussée par la curiosité j'ai eu envie de me pencher sur cette nouveauté qui me paraissait irrésistible. 

Mon avis :
Malheureusement la magie n'a pas opéré sur moi et je me suis surprise à accélérer quelques passages pour parvenir à la fin même si, lire en diagonale n'est pas une pratique que j'affectionne. Je ne pouvais pas faire autrement, sans quoi je l'aurai mis de côté avant de l'oublier complètement. Donc, par respect pour le travail de l'auteur j'ai achevé ma lecture, en survolant quelques passages qui tombaient en peu trop dans le "Too much" selon moi. 

Je ne suis peut-être pas une inconditionnelle des livres à l'eau de rose. Toutefois, étant une fille jusqu'au bout des ongles, j'ai ce petit côté fleur bleue qui me fait toujours apprécier les jolies histoires d'amour. Néanmoins, cette histoire n'est pas parvenue à me faire vibrer. 

Tout d'abord, aucun des personnages mis en scène n'a réussi à capter mon attention, que se soit Maddie la dilettante, Tara la dominatrice ou Chloé l'exubérante. Je les ai trouvé trop stéréotypées, trop classifiées, chacune devant appartenir à un genre bien différent de l'autre. Pour le coup, ça manquait de naturel. 

Quant à la gente masculine, et en l’occurrence Jax, j'ai été trop souvent étonnée de ses réactions, de ses sentiments comme si je venais de rater une dizaine de pages. Son attirance d'abord physique pour Maddie se transforme trop vite en amour, j'ai trouvé cela dommage qu'on ne le vois pas suffisamment hésiter, se poser des questions, à la différence de Maddie qui s'en pose des tonnes et qui finissent par lasser. Vu le passif de notre héroïne, je m'attendais également à la voir plus méfiante et non pas hésitante envers les avances de Jax,  rien que pour le côté "juste pour le sexe" je la trouve assez décomplexée par rapport à ce qu'elle a enduré... 

Et puis, le coup des trois soeurs entourées des trois meilleurs amis, on ne pouvait pas faire plus télescopé ! D'ailleurs, beaucoup de rebondissements sont prévisibles, les arrivées surprises de Jax ne le sont jamais pour ainsi dire, et le coup du père qui tente de pervertir son fils assez mal exploité et aussi vite oublié qu'il est apparu. 

En résumé, une histoire qui m'a semblé plutôt bancale avec des personnages parfois dans le faux concernant leurs sentiments, leur cheminement, leur logique. Même si l'amour ne répond à aucune logique, je vous l'accorde, il y a, je pense des étapes révélatrices qui nous permettent de comprendre la situation et ici elle m'a échappé. 

Paru aux Editions Bragelonne - Milady dans la collection Central Park en mai 2012, 344 pages, 7,60€





mardi 19 juin 2012

Irrésistible Alchimie - Tome 1, de Simone Elkeles


" _ La nuit dernière, j'ai réalisé quelque chose. Toi et moi, nous ne sommes pas si différents. Tu joues un jeu, tout comme moi. Tu utilises ton apparence, tes formes et ta tête pour t'assurer d'avoir toujours le contrôle de ta vie."


Il est membre d'un gang mexicain exilé dans une banlieue mal famée. Elle est la benjamine d'une famille aisée des beaux quartiers. Quand il porte les couleurs du Latino Blood, elle se pare des derniers articles à la mode. Sous son air menaçant de voyou à ne pas s'y frotter, elle joue la carte de la perfection immaculée. 
Que les masques tombent et les préjugés s'envolent laissant derrière eux une histoire en ébauche entre deux personnes que tout semblait séparer. 

Pourquoi ce livre ?
A force de lire les avis plus que positifs sur la blogosphère, j'ai eu envie de rencontrer ces deux personnages qui sont Brittany et Alex, ainsi que la plume de son auteure, Simone Elkeles qui fait couler beaucoup d'encre! Une lecture qualifiée "d'entre-deux" car glissée entre deux lectures pour répondre à mon besoin de romance. 

Mon avis : 
A parfois lire trop de critiques, on en vient à déprécier notre lecture en faisant grimper notre attente parallèlement à la côte du livre. Combien d'entre vous on déjà été déçu d'un si grand tapage pour si peu ? Honnêtement, j'ai eu peur d'avoir idéalisée ce livre, bien davantage que si je m'étais jetée dessus sans lire aucun avis. La peur n'évitant pas le danger (quoique moindre reconnaissons-le) j'ai intercalé cette lecture entre une autre n'y tenant plus ! 
Grand bien m'en a pris car même s'il ne s'agit pas d'un coup de coeur phénoménal, je reconnais avoir passé un agréable moment en compagnie de ce roman que j'ai dévoré quasiment d'une traite. 

L'histoire d'amour entre Brittany et Alex, que tout oppose, tient une place majeure dans ce livre écrit à deux voix, nous délivrant à tour de rôle leurs pensées en même temps que leurs doutes et leurs préjugés. Mais sans nous noyer sous le flot de leurs interrogations redondantes, l'auteure inclut dans son récit une touche pimentée avec les Latino Blood, le gang dont fait parti Alex qui se fait enrôler sous prétexte de protéger sa famille. Ce petit côté "bad boy" est vraiment bien exploité sans jamais se perdre dans les lieux communs. L'auteure manie sa plume de telle sorte que la romance entre nos deux tourtereaux ne nous laissent pas reprendre notre souffle d'un bout à l'autre du livre. J'ai vraiment été touchée par le cheminement de leurs sentiments difficile à accepter dans ce monde où les préjugés vont bon train. Rassurez-vous, la niaiserie et les mièvreries ne sont pas au rendez-vous ! 

Tout commence durant un cours de sciences (décidément rien de telle qu'une bonne paillasse de labo pour faire des rencontres détonantes...) où Brittany et Alex se retrouvent forcer de  travailler ensemble pour leur devoir de fin d'année. Alors que la jolie blondinette sort avec le capitaine de l'équipe de football, notre Don Juan latino fait le pari de coucher avec son binôme de sciences avant Halloween et ce preuve à l'appui. Se donnant alors tous les moyens pour s'attirer les faveurs de Miss Perfection, Alex va finir par se brûler les ailes en découvrant que les apparences sont parfois trompeuses. Et la réciprocité se fait d'ailleurs vite ressentir chez Brittany étrangement attirée par le regard sombre de son partenaire. Chacun devenant une obsession pour l'autre, ils vont se mettre à espérer, à rêver d'amour, comme s'ils n'avaient rien à perdre... 

Les 350 premières pages m'ont fait vibrer, j'ai autant adoré le fond que la forme, depuis la tournure des évènements jusqu'au caractère des personnages; le côté macho d'Alex, la répartie de Brittany imperturbable, la délicatesse dont il fait parfois preuve ou sa façon qu'elle a de se laisser aller. 

Toutefois, la fin sans me déplaire m'a quelque peu laissée perplexe face à quelques réactions de la part de nos deux personnages. Sans vouloir changer la fin qui m'a fait sourire, je m'attendais à un peu plus de réactivité de la part de Brittany. Certes, pour quelqu'un qui mettait un voile sur ses sentiments elle a bien changé. Néanmoins, je l'imaginais plus rancunière et belliqueuse avant de baisser les armes. 

Il s'agit du seul et unique point négatif que j'ai relevé au cours de ma lecture, mais cela n'a pas réussi à me la gâcher ! C'est donc avec un réel enthousiasme que je vous recommande ce livre, et c'est avec une grande hâte que je me plongerais dans Irrésistible attraction (tome 2) qui met en scène Carlos, le benjamin des frères Fuentes. 


Paru aux Editions La Martinière Jeunesse, en février 2011, 412 pages, 13,90€


19/20




lundi 11 juin 2012

Le premier défi de Mathieu Hidalf - Tome 1, de Christophe Mauri

" Père..., reprit Mathieu de plus en plus pâle. 
Il faut que vous m'écoutiez maintenant... Je regrette... J'ai entrepris quelque chose... quelque chose de grave... 
Si vous ne faites rien, elle se réalisera ce soir..."

Après avoir été enfermé deux années entières suite à une bêtise monumentale, notre jeune héros est prêt à reprendre du service dans son domaine de prédilection : ruiner l'anniversaire du roi. Et rien ne le fera dévier de sa tâche, ni les menaces de son père, ni même la présence menaçante des frères Estaffes dont l'arrivée fait frémir le royaume. Mathieu saura-t-il faire mieux que sa dernière bêtise ? Relèvera-t-il le défi qu'il s'est lancé à lui-même ? 

Pourquoi ce livre ?
Après les éloges de Charlotte puis celles de Tery, il m'a bien fallu jeter un œil (et plus que ça) sur le coup de cœur Gallimard ! La présence de l'auteur en dédicace à la librairie où travaille ma libraire préférée m'a encouragé dans ma lecture. 

Mon avis :
Ne vous fiez pas au jeune âge de notre héros car vous l'aurez oublié dès la première ligne de parcourue ! Ce petit diablotin est si plein d'ingéniosité qu'il vous surprendra plus d'une fois. Et grâce à cette personnalité hors du commun pour un garçon de tout juste 10 ans, ce livre est devenu un vrai coup de cœur, un bol d'air frais avec une bonne dose de rigolade ! 

Mathieu possède une intelligence aiguisée et un sens précis pour la mise en scène. Toutefois, ne sachant pas gérer ses sentiments, il balance entre possessivité et jalousie avec une tendance colérique. C'est sans compter sur la présence de ses trois sœurs aux caractères très différents et, malgré leurs altercations, sont toujours prêtes à participer aux bêtises de Mathieu que ce soit en lui servant d'alibi ou d'inspiration. Néanmoins, le rôle le plus drôle revient au père de Mathieu, M. Hidalf, qui incarne à lui-même la bêtise en étant à la fois assez crédule pour croire sur parole son fils qui se repent, et pour mettre en place des contrats pour tenter de limiter la casse. Il faut toutefois noter qu'il ne manque pas d'énergie pour ce qui est de mettre la bride à son énergumène de fils qui va finir par lui ruiner sa carrière et son ascension sociale.  Mais loin de voir en lui un père tyrannique, il est plus fantoche que méchant. 

L'auteur s'est immergé dans le monde de la jeunesse en rajoutant quelques détails qui nous permettent de rattacher cette épopée au monde du fantastique avec notamment l'apparition de Bougetou, le chien à quatre têtes et de ces petites lucioles - sorte de fées clochette - distributrices de lumières. La magie est partie prenante dans ce monde, où règne un roi sans héritier, aidé par les membres d'une école toute particulière : l'Elite, où sont formés les héros de demain et où Mathieu souhaite y faire ses premiers pas en matière de tricherie ! 

Vous l'aurez compris, les aventures de Mathieu Hidalf sont un réel bonheur et un plaisir qui se savoure autant chez les plus jeunes que chez les grands enfants ! Et puis, l'âge de Mathieu, le monde de la magie, cette école dont est issue l'Elite de la société n'est pas sans nous rappeler un célèbre magicien et renoue avec de bons souvenirs sans pourtant revivre les mêmes actions.  

Un joli coup de cœur qu'il me tarde de continuer avec le tome 2 ! 

Et encore merci à Christophe Mauri pour son encouragement, je donnerai tout ce que je peux !

Paru aux Editions Gallimard Jeunesse, 2011, 255 pages, 13€ 

18/20


Winterheim Intégrale, Fabrice Colin


Synopsis : 

Il y a bien longtemps, les Faeders et les Dragons ont décidé de ne plus s'immiscer dans les affaires des mortels. Retirés loin de Midgard, ils ont cependant confié à la Dame des Songes et à ses trois demi-sœurs les Ténèbres la tâche de veiller sur les humains. Aujourd'hui, dans le royaume de Walroek, le jeune forestier Jones Oelsen, dont les parents n'ont jamais pu comprendre le caractère rêveur et la juvénile impétuosité, entre en possession, à la suite d'un pari, d'une mystérieuse carte.
Accompagné de sa fidèle chouette Flocon, il part pour le château maudit de Nartchreck où, à en croire les légendes, repose un fabuleux trésor...


Source : encrenoire.be




"Ce qui est arrivé n'aurait jamais dû se produire. La vie est plus belle sans masque. La vie est plus belle sans nom."

Épilogue,
p. 601

Pourquoi ce livre ? 

Quand j'ai vu la couverture, j'ai craqué, obligatoirement. Le synopsis m'a fait comprendre que ce roman allait évoquer la mythologie scandinave. Je me suis donc emparé le plus vite possible d'un des manuscrits et l'ai acheté. 

Ouverture du Bifröst pour la parlotte !

Et bien, comment commencer ? Oui, il faut bien un début... L'intégrale est découpée selon la tomaison originelle, je vais donc parler de tome 1, 2 .... etc

Le tome 1 :
Est assez glauque, entre la reine qui se fait égorger d'entrée ou les villageois qu'on laisse mourir d'asphyxie sur des croix avant que des créatures diaboliques viennent leur arracher la peau, les entrailles et toute la chair... Ce qui fut assez surprenant, pour moi en tout cas, est le fait de ne pas se repérer dans le temps, mais dans l'espace. Effectivement, l'action se passe dans des lieux sans qu'il y est une succession chronologique.

L'histoire relate quand même la vie de notre héros, jeune et beau garçon blond tout en muscle qui a une chouette pour compagne. Étrange me diriez-vous. On va apprendre au fur et à mesure que ce chenapan qui préfère errer dans les forêts que d'être à la ferme à aider ses parents et son frère. Malheureusement, un fait dramatique arrive lorsque Janes décide de partir à l'aventure dans un étrange château qui est dit hanté. Là, il perd la vie d'un coup d'épée administrée par un squelette. il se réveille tranquillement le lendemain sans blessure avec juste quelques douleurs. Étrange encore une fois...
Lorsqu'il revient avec son frère, il découvre la ruine et la mort dans sa ferme. Ses parents sont absents mais tout a été incendié... L'histoire de notre héros commence ainsi. Il est fait prisonnier et subit le dur emprisonnement de légumier. En effet, il est emmené dans un château où il est voué aux cuisines, son rôle est d'être un légumier, traiter, planter, cueillir, éplucher...

Il arrive néanmoins à s'extirper de la fausse dans laquelle il se trouve en vainquant un soldat et parvenant ainsi à entrer dans le corps de l'armée ! Après plusieurs mois, il devient un "prodige" autant sur le plan combattant que sur le plan sagesse, vu qu'il passe le plus clair de son temps libre à dévorer les manuscrits de la bibliothèque.

Je vous passe les passages avec les dieux que vous aurez le loisir de découvrir vous-même. Ma seule déception fut le téléscopage de qui était notre héros et qui est cette mystérieuse fille qui va reprendre les rennes du royaume d'Elsnor. Je ne vous en dis pas plus.


Livre 2 :
Nous voila de retour avec notre héros dont la naïveté fait doucement sourire. Réfutant et refusant l'évidence même quand on la lui place sous le nez...
Les mois s'enchainent, sans apprendre vraiment ce que font l'un et l'autre de nos héros/héroïne. Janes finit par poser pied à Yslen de Lys, la ville qui dompte les rêves et les met en bouteille. Ainsi, il devient un apprenti dans cette cité où semble ne régner aucun climat de violence. Pour preuve, ils n'ont pas d'armée et ne comprennent pas pourquoi ils devraient en avoir une. Ici, Janes rencontre Davënger, un forlanceur - cavalier qui la nuit venue grimpe dans le monde des rêves et les enferme dans des bouteilles, des essences de rêves. Il y a un prix à cette escapade, la mémoire, généralement, les forlanceurs se réveillent le matin venu sans se rappeler quoi que ce soit de la nuit.
Ainsi commence l'amitié entre ces deux hommes, Davënger fournissant un travail à Janes. Une vingtaine de mois plus tard, un groupe de saltimbanques fait irruption dans la vie paisible de Yslen de Lys. Les gens savent interpréter les rêves en ce lieu et tous ont dit à Janes que Livia, sa tendre et douce était morte car il l'avait vu en rêve. Pourtant, elle se trouve avec ces hommes itinérants, piège dressé par les dieux afin qu'il les aide dans leur détresse.

La guerre gronde, on en apprend plus sur les dragons et les dieux. Le jour tant craint des dieux approche, le Ragnarök va se déverser et purifier le monde de Mitgard. Les dieux commencent déjà à se changer en pierre car la foi a déserté le monde des hommes. Janes est le seul qui puisse faire quelque chose, mais trahi de toute part il avance dans un monde qu'il ne connait pas. Lors de la grande bataille, il est emmené par un dragon dans leur cité antique.

J'ai apprécié ce deuxième opus qui bouge un peu plus, sur la fin surtout comme la guerre est présente. Je reste toujours sur ma fin avec le manque cruel de détails qui ne nous permet pas d'imaginer totalement les scènes. La manière d'écrire reste toujours très fluide et il est plaisant de tourner les pages. Certains passages sont assez surprenant, comme lire les pensées de Janes et Livia, chacun ayant un côté dans le roman. Les pensées sont réparties sur 8 pages, elles sont simultanées. Janes est sur les pages paires, Livia sur les impaires, le flot ne s'arrête pas pour passer à l'autre protagoniste, le fil continu sur les pages suivantes, il faut donc trouver un point pour passer à l'autre page et lire à peu près en même temps les idées.
Il y a aussi le chapitre sans ponctuation. Une page et demi sans point ni virgule, une pensée libre d'une phrase.

Janes retrouvera-t-il Livia ? Telle est toujours la question à la fin du livre 2.

Livre 3 :
Le Ragnarök frappe les dieux, laissant des centaines de milliers de morts chez les hommes. Janes, baptisé le Trësan poursuit sa route pour détruire l'anneau de la foi, l'Anthémion. Il doit aller en enfer pour frapper les dieux. Aidé par les dragons et les drakens il est poursuivit par les dieux et les hommes. Il subira mille et un tourments à bord d'un navire qui était censé l'emmener dans les Archipels. Là on découvre que la foi n'est pas dans les dieux mais dans autre chose. Keydor, le Frère de Janes réapparaît en tant que moine qui a fait vœu de silence. L'histoire continue et nous emmène dans les entrailles de la terre, suivant le fleuve des âmes.

Que dire... Pas grand chose je dois l'avouer... Je n'ai guère apprécié la fin. Le combat qui aurait du s'écrire dans l'histoire entre Janes et Wultan, le chef des dieux se termine en trois coups d'estoc... Bref, de quoi laisser sur sa fin... Ensuite, tout s'achève en une faible portion de page, Janes qui a tout perdu famille, femme, amis... Trouve un iceberg où un mausolée l'attend... On ne sait rien sur le monde des hommes, les conséquences et tout le reste...

Des fautes, que ce soit de français ou dans les noms, pour preuve le drakkar sur lequel les protagonistes rejoignent les Archipels des Brumes se nomme Venglar puis Vengler pour revenir Vanglar... Bref, très pratique...

J'ai été très déçu, m'attendant à des combats mémoriaux relatés dans la mythologie nordique, le Ragnarök y est décrit comme étant la fin de tout et la bataille y est magistrale. Ici, la scène dure plusieurs mois, les dieux s'aiment et se haïssent. Il manque une certaine concordance dans le fil directeur. 


Paru aux Éditions Pygmalion Fantasy, 2011, 603 pages, 22,90€


mercredi 6 juin 2012

Les chroniques de MacKayla Lane - Tome 1: Fièvre noire, de Karen Marie Moning

" Le monde venait de s'écrouler autour de moi. Je ne savais pas quelle nouvelle vie émergerait de ce chaos, mais j'avais une certitude : elle ne ressemblerait en rien de ce que j'avais connu avant.
La Mac d'autrefois était morte."

Alors que rien ne semble pouvoir ébranler son quotidien confortable, Mac va pourtant devoir  affronter un tragique évènement qui va bouleverser tout son monde : l'assassinat de sa sœur. 
Bien décidée à prendre le pas sur les enquêteurs, notre jeune héroïne aux allures un peu frivoles quitte le cocon familial pour Dublin à la recherche du tueur d'Alina. A peine débarquée sur le continent européen, Mac va devoir affronter bien pire qu'elle ne l'avait craint, mais surtout découvrir sa véritable nature!

Pourquoi ce livre ?
Pour une fois c'est à Tery que je dois cette chaude recommandation ! Dans le résumé qu'elle a pu m'en faire je reconnais avoir été attirée par le côté érotique du livre, une particularité que je n'ai pas l'habitude de rencontrer. Selon ses dires, le tome 1 ne serait pas le plus étoffé érotiquement parlant. 

Mon avis :
En commençant la lecture, j'ai émis quelques doutes quant à l'originalité de cette œuvre puisqu'en découvrant l'univers de Karen Marie Moning un autre s'est imposé à moi, "La communauté du Sud". Une jeune femme blonde en pleine séance de bronzette, qui plus est native du Sud des États-Unis, qui travaille dans un bar... La ressemblance a été tout de suite évidente d'autant plus que je suis une mordue de la série de Charlaine Harris.

Toutefois, les similitudes s'arrêtent aussi vite qu'elles ont commencé, puisque MacKayla n'a rien en commun avec Sookie, si ce n'est d'attirer les ennuis peut-être... 

L'auteure nous épargne une mise en scène longue à se mettre en place et nous confronte dès le premier chapitre au meurtre d'Alina, survenu à Dublin alors qu'elle y faisait ses études. Choquée par le drame et par la monstruosité dont le tueur a fait preuve, Mac décide de prendre les choses en mains pour tenter de retrouver le coupable et de connaître la vérité. Ni une ni deux nous voici en compagnie de notre fashionata à déambuler dans Temple Bar et autres quartiers, ce qui n'était pas pour me déplaire. Tout va très vite, depuis la rencontre avec l'Homme gris en passant par celle de Jericho Barrows à la révélation de sa véritable identité. Tellement vite qu'il ne s'écoule à peine un mois entre le début et la fin du tome. 

Vous me direz sans doute que je ne suis jamais satisfaite, mais quand c'est bon c'est dommage de se précipiter...
On a envie d'en apprendre tellement plus, que refermer le livre est véritablement frustrant, et encore, je ne vais pas me plaindre, les 4 prochains tomes sont déjà parus à ce jour. Les informations tombent très vite et heureusement qu'il y a un petit glossaire à la fin du livre pour nous permettre de toujours suivre les particularité de chaque entités. 

Je pense que c'est la raison pour laquelle le premier tome n'a pas été un coup de coeur non plus, car il manque quelques pages. Certes la suite est déjà disponible mais si j'avais dû me contenter que du premier avant la traduction des autres, je serais restée sur ma faim. 

Finalement, j'ai recensé deux passages un peu "osés" où l'auteure ne s'amuse pas à couper les cheveux en quatre pour exprimer l'état d'excitation dans lequel est plongée Mac, sans être déroutant non plus, je reconnais volontiers que c'était assez surprenant. En tout cas, beaucoup plus cru que dans "La communauté du Sud" (incluant également les scènes avec Eric ^^) 

Une très bonne lecture, qui demande à être poursuivie sans tarder avec le tome 2 indispensable. 

Paru aux Éditions J'ai lu en 2009, 414 pages, 12€




lundi 4 juin 2012

"Il" - Bilan Mai 2012






Eh oui, eh oui, il est l'heure de faire un nouveau bilan. Un mois s'est encore écoulé, que voulez-vous, on arrête pas le temps, on ne peut que le regarder passer.

Faisons un petit tour de l'horizon machiavélique qui m'anime et m'étreint. Qu'ai-je donc lu ce mois-ci ?







Commençons par.....

Thongor - intégrale Tome 1

Trois histoires en une !  
          Thongor et le Sorcier de Lémurie
          Thongor et la cité des dragons
          Thongor contre les dieux
Ensuite nous continuons avec .... 
Nosferas, Ulrike Schweikert  un superbe, énorme, prodigieux, gigantesque coup de cœur ! 

Et nous poursuivons avec .... 

Le livre perdu des Sortilège, Deborah Harkness un sublimissime coup de cœur dont j'attends la suite avec impatience pour me délecter de la suite des aventures.

Et ce n'est pas tout ! La chronique n'est pas encore postée car j'attends la fin du livre, mais j'ai commencé l'intégrale de Winterheim de Fabrice Colin à laquelle je viens de finir le second tome !

Donc, encore 7 romans pour ce mois-ci. A vos livres jeunes gens, il est temps de dévorer les pages et les histoires avant de vous enfuir dans des univers particuliers que vous seul  puissiez imaginer !




Les sept lames - Tome 1: L'antre des voleurs, de David Chandler

 
" Tu as le talent d'un voleur-né : la légèreté de pas, la dextérité, la faculté de taire un secret. Et tu as appris toutes ces choses par toi-même."


Dans la cité de Ness chaque homme naît libre, toutefois cela ne signifie pas que chacun jouit des mêmes avantages que son voisin. En effet, même si théoriquement l'esclavage n'existe plus entre les murs de la ville, les conditions de vie ne sont pas non plus utopiques, et le fils d'une prostituée ne peut évoluer autrement que dans l'illégalité. Alors qu'aucun maître apprenti ne voulait de lui, Malden a trouvé sa voie dans le vol sans en éprouver la moindre gêne. Toutefois, les choses se corsent quand Tailleserpe, chef de la guilde des voleurs, met la main sur lui pour lui expliquer que même chez les hors-la-loi, il existe des règles à suivre... 

Pourquoi ce livre ?
Cette lecture a initiée notre nouveau rendez-vous littéraire "Donne-lui sa chance" dont le but est de choisir pour l'autre un livre bien au-delà de sa zone de confort afin de nous ouvrir à d'autres catégories tout en muselant nos a priori de départ. Par exemple, en ce qui me concerne je n'aurai jamais ouvert ce livre dont la couverture n'est pas sans rappeler le jeu vidéo "Assassin's Creed" et qui au premier abord ne m'emballe pas... C'est donc en omettant la couverture, à mon goût trop masculine, que je me suis plongée dans les aventures de notre voleur sans fierté.

Mon avis : 
Sans être non plus un coup de cœur, je reconnais que cette lecture a eu quelques avantages en m'offrant un petit dépaysement par rapport à mes lectures préférées. 

Tout d'abord, le récit dont le narrateur est omniscient nous relate l'histoire de la cité de Ness à travers les aventures de plusieurs personnages sans être déplaisant. A tour de rôle, nous passons de Malden notre voleur altruiste dont la morale lui fait cruellement défaut, à Croy chevalier banni du royaume qui tente en vain de racheter son honneur à tout prix, sans oublier notre jouvencelle en détresse dont la personnalité est pourtant atypique avec ses tatouages et enfin notre le chevalier Bisbille corrompu jusqu'à la moelle à cause de la quête du pouvoir. A cela rajouter encore des mages, des sorcières, des nains, des ogres, des fées et il ne manque plus grand chose pour rejoindre l'univers de l'heroic fantasy

Avec tout ces éléments je peux vous assurer que nous sommes bien à des kilomètres de ce que je lis habituellement ! 

Bien que la lecture fut longue notamment à cause de quelques flottements dans la narration, je me suis surprise à apprécier la relation qui se tisse entre nos deux personnages principaux : Malden et Croy, qui n'ont pourtant rien en commun à la base mais qui pour les yeux d'une jolie jeune fille vont unir leur force pour contrer le vilain mage (oui malheureusement certains clichés dans ce livre sont tenaces). Pour moi, le personnage de Croy est une véritable caricature et l'auteur ne se prive pas pour le tourner en ridicule à la moindre occasion, ce qui le rend étrangement attachant...

J'ai nettement aimé la quatrième et dernière partie qui se concentre sur l'ultime mission de nos deux compères et qui rappelle la mission initiale tout en s'en détachant. Finalement, on s'aperçoit que Malden ne reste pas si insensible à la condition des autres tandis que Croy reste imperturbable face à la situation, toujours avec la même volonté de toujours se battre pour la loyauté et l'honneur (encore un cliché du chevalier servant qui se bat pour son pays, son roi et son honneur). 

Le titre "les Sept lames" fait référence aux sept lames à la puissance légendaire dont nous rencontrons dans le premier opus deux d'entre elles : Percespectre que possède Croy et Langacide pour celle de Bisbille, chacune ayant des particularités singulières. On imagine facilement que Malden va finir par découvrir les cinq autres au fil de ses aventures puisque ce livre fait partie d'une trilogie (semblerait-il).

Peut-être que ma route recroisera celle de Malden et de ses compères... Mais pour une saga sachez que le tome 1 trouve sa propre résolution à la fin du livre, au moins ce n'est pas négligeable. 

Paru aux éditions Bragelonne dans la collection Milady, en 2012 pour la traduction, 645 pages, 9,70€.