"Sois bien persuadée que je te sais forte, capable de vivre une belle vie, car tu es douée pour le bonheur."
Présentation de l'éditeur, Quatre mois ! La mère de Luce est partie pour quatre longs mois à l'autre bout de la planète.
Bon débarras ! Sur fond de teufs metal, Luce entend bien profiter de sa nouvelle liberté. ais, passé le moment d'euphorie, des questions se posent : pourquoi ce départ précipité ? Où est sa mère exactement ? Et pourquoi est-ce qu'elle n'appelle pas
Pourquoi ce livre?
Trouvé lors du salon jeunesse à Montreuil, j'ai mis enfin la main sur un livre qui me tentait depuis un moment. Très curieuse des rapports enfants/parents, il me tardait de découvrir l'univers mouvementé de Luce dont la mère semble avoir fui le domaine familial.
Sur un air de Mozart laissons-nous emporter...
Quel adolescent n'a pas rêvé un jour de se voir dispenser d'autorité parentale?
Mais quand l'épisode perdure, Luce se lance dans une rétrospective de la jeunesse de sa mère qui va lui apprendre le respect et l'humilité.
Une histoire attendrissante entre une mère et sa fille que le temps a séparé.
Le livre est à peine ouvert, que déjà Luce se retrouve confrontée à elle-même en constatant que sa mère, Inès, a fait ses valises pour l'Australie. Sous prétexte d'une mission pour son travail elle ajoute que la séparation leur fera le plus grand bien et lui permettra de prendre du recul. La température est prise, et apparemment rien ne va plus entre la mère et la fille dont l'adolescence a revêtit ses habits noirs et ses piercings en tout genre pour affirmer son caractère et sa différence?!
Alors que le mot d'Inès reste un insondable pour Luce, il ne m'a fallu que quelques lignes pour comprendre la raison du départ de cette mère dépassée par les évènements. Toutefois, bien que la fin m'ait donné raison, il n'en reste pas moins évident que j'ai passé un très bon moment de lecture en compagnie de cette adolescente, fidèle en tout point avec cette période de crise qui peut survenir brusquement chez nos chères petites têtes blondes.
L'histoire est agrémentée par le récit épique de la vie d'Inès retracé bout à bout par sa fille qui tente de connaître une mère, qui a su cultiver l'art du secret et de la dissimulation. Néanmoins, j'ai trouvé que l'auteure utilisait des ellipses temporelles de façon trop répétée, nous offrant des raccourcis trop souvent à mon goût. J'aurais aimé avoir quelques détails supplémentaires concernant la vie de Luce sans parent. Tandis que d'autres évènements m'ont paru un peu tiré par les cheveux comme cette squatteuse qui profite allègrement de la situation sans que cela ne pose de problème à Luce... Je reste un peu septique sur certaines réactions.
Quant à la fin, même si elle ne m'a pas étonné sur les révélations, elle m'a paru inachevé et très brutale! Luce apprend tout juste de quoi il en retourne, que nous tournons la dernière page, nous offrant plus qu'une fin ouverte, une large frustration !
En somme, une histoire courte, marquée par des moments forts d'une jeune fille qui sort enfin la tête de son nombril pour comprendre le départ d'une mère dépassée par les évènements, même si tout les évènements ne sont pas toujours crédibles à mon sens. Il n'en reste pas moins que la lecture est appréciable, si on exclut une fin qui nous laisse sur notre faim!
Publié aux Editions Milan, Collection Macadam, le 11 février 2010, 210 pages, 11,50€
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