lundi 31 août 2015

Le mec de la tombe d'à côté - Tome 1, de Katarina Mazetti

On est allé dans un restaurant et je n’ai pas la moindre idée de ce qu’on a mangé ou dit. Si, une chose. Quand j’ai voulu payer pour nous deux, elle a dit : Oui merci, je veux bien. C’est mon anniversaire aujourd’hui, j’ai trente-cinq ans. Ça me fera un cadeau.
Pour le coup j’ai compris deux choses.

Elle ne comptait pas avoir d’autres cadeaux.

Et j’étais tombé amoureux d’elle.

Ce n’était pas exactement un déclic. Plutôt comme quand je touche la clôture électrique sans faire gaffe.




Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.

Je n'ai accroché ni aux personnages, ni à leur histoire.

Deux personnes dont les chemins n'auraient pu jamais se croiser s'il n'y avait eu ce fameux banc dans ce cimetière. Deux caractères, deux modes de vie diamétralement opposés qui vont pourtant se trouver pour mieux se perdre... 

Si j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur et l'humour qui en découle, les quelques longueurs en fin de récit ont rendu ma lecture pénible.

La romance est originale avec des personnages que tout oppose, un cimetière comme lieu de rencontre et une attirance qui se révèle avec un sourire. Pourtant, malgré un résumé alléchant et un postulat de départ curieux, le reste de l'histoire n'a pas suffit pour faire de cette lecture une expérience à part. 

Que ce soit Désirée ou Benny, avec leur passé et leur galère quotidienne, rien n'est parvenu à me les rendre attachants. J'ai lu l'histoire de leur vie sans m'accrocher à leurs souvenirs. Leur romance ne m'a fait ni vibrer, ni frémir. On tourne trop autour du thème du "choc des cultures" sans vraiment aller au-delà, sans donner à leur couple un autre angle d'attaque, comme quelque chose de plus viscéral, cela reste très plan-plan finalement. 

Qu'on se le dise, je n'ai besoin ni de paillettes, ni de bling-bling pour qu'une romance me fasse rêver (un Christian Grey ça nous suffit... merci), mais il me faut un minimum de charisme de la part des personnages pour qu'un couple puisse me marquer. Dans cette histoire, j'ai trouvé Désirée trop lisse et un tantinet "nunuche" et Benny trop rustre. En réalité, cette romance est trop fade, sans rebondissement digne de ce nom alors que je m'attendais à une histoire d'amour plus enjouée, plus atypique.

Et la fin... Ma foi elle a eu le bon goût de m'étonner, ce qui, en un sens est plutôt bon signe dans cette romance qui m'a laissé complètement passive. Et du coup, j'ai constaté qu'une suite était parue sous le titre "Caveau de famille" qui reprend sur ces fameux "trois essais" mais pour moi l'aventure s'arrête ici. 

Publié aux Editions Acte Sud, Collection Babel, le 30 mars 2009, 253 pages, 7,70€



3 commentaires:

  1. Je n'ai pas aimé ce roman... Ca a été une déception. Comme toi, je ne me suis ni attachée aux personnages ni à leurs histoires. J'ai trouvé le tout trop caricatural, alors qu'avec des opposés, on peut faire quelque chose aussi beau qu'authentique, mais bon. L'aventure s'est arrêtée là pour moi aussi ^^'

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    1. L'histoire aurait pu prendre une tout autre tournure c'est dommage.

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    2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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