mercredi 31 juillet 2013

L'Opéra macabre - l'Intégral, de Jeanne Faivre d'Arcier


Quatrième de couverture, On a beau être vampire, on n’en est pas moins femme… Des maisons closes d’Alger aux dédales de Bombay, des ruelles sombres de Séville aux bûchers funéraires de Bénarès, les créatures de la nuit ne cessent d’envoûter les humains qui croisent leur route. Mais aujourd’hui comme hier, Carmilla, la sublime danseuse de flamenco vampire, ou Mâra, la Déesse écarlate, qui fut l’amante du Prince des Démons avant de devenir la favorite de nombreux maharadjahs, restent femmes jusqu’au bout des ongles : leurs passions et leurs vengeances sont implacables, surtout lorsqu’elles se piquent d’aimer des tueurs de vampires ou d’exterminer les buveurs de sang assez fous pour les combattre.
Entre l’or rouge et la magie noire, la crasse des théâtres et les sortilèges des palais indiens, la guerre du sang s’annonce plus funeste que jamais…




Pourquoi ce livre?
Je tiens à remercier le site Livraddict pour avoir proposé ce partenariat, mais aussi aux Editions Bragelonne pour la présentation de cette Intégrale à la couverture juste sublime, et enfin à son auteure, Jeanne Faivre d'Acier pour m'avoir raconté un univers aussi plaisant et dense aux rythmes endiablés. Merci à elle pour sa dédicace, une attention délicate.
Honnêtement avant même de connaître l'histoire que renfermait ce livre, j'ai été subjuguée par cette couverture, avec un petit rappel (discret) à celles de la Communauté du Sud. Du coup, mon œil ayant été attiré, il m'a fallu me renseigner sur l'histoire proposée derrière cette couverture. Qu'elle n'a pas été ma surprise en découvrant cette nouvelle histoire de vampires, un thème devenu incontournable pour ma bibliothèque et moi! Il paraissait évident que je lirais cette intégrale.

Vampires et un style qui n'est pas dénoué de charme, c'est la réussite assurée!
Voilà un livre comme j'aime en lire, avec une histoire dense et envoûtante et un style d'écriture enivrant! Je reconnais que cela fait un bon moment que mes yeux ne s'étaient pas posés sur un récit aussi riche en vocabulaire et aux tournures de phrases qui ne sont pas sans rappeler nos chers classiques. Bien entendu, je n'ai rien contre les livres au style plus simple et moins alambiqués, mais l'exercice reste vraiment appréciable quand on lit une histoire avec de telles sonorités. Alors, avant d'entamer le récit de mon ressenti, il me faut d'abord saluer l'auteure pour cette prose qui m'a donné envie de lire le récit à haute voix, juste par plaisir d'entendre les mots chanter.

En ce qui concerne mon ressenti global sur cette intégrale qui regroupe deux titres de l'auteure, à savoir "Rouge Flamenco" et "La déesse écarlate", il reste tout aussi positif que mon avis sur le style! Bien que cela fait plusieurs semaines que j'ai ouvert ce livre, je n'ai pas réussi à lui consacrer du temps avant dimanche dernier, et en un peu plus d'une après-midi ensoleillée, j'étais parvenue à la fin de l'histoire de Carmilla qui m'a subjuguée!

J'ai adoré l'histoire de cette femme, son passé troublant, sa vie de vampire avec ces mésaventures et ces rencontres inattendues. Bien que mes doutes se soient avérés exacts concernant le dénouement, je n'en ai ressenti aucune frustration pour autant. J'étais réellement dans la contemplation, me laissant bercer par le récit de la vie de Carmilla et des personnages qu'elle rencontre, notamment Johannès qui m'a sidéré à tel point que je n'aurais pas été contre une description encore plus longue, notamment concernant ses frasques amoureuses marginales.

Il est vrai que j'ai fini par faire quelques rapprochements avec Anne Rice, notamment "Entretien avec un vampire", puisqu'il s'agit du seul livre de l'auteure que j'ai eu l'occasion de lire, mais la comparaison s'arrête au mythe du vampire, puisque Jeanne Faivre d'Acier, nous présente un type de personnage tout à fait différent de celui de Louis, déprimé et n'assumant pas totalement la partie sombre de sa condition. D'une part, dans ce roman, il est question de femmes, vampires de leur état certes, mais bien conscientes de leur nature qui ne passent pas leur temps à philosopher sur la manière de vivre leur immortalité, mais plutôt à se venger de l'oppression des hommes, entre autre. D'autre part, l'auteure enrichit son récit par des mythes hindous, des histoires espagnoles et de divinités orientales, que l'on oublie aussi vite l'univers de sa consœur américaine. L'auteure a son propre style et sa propre source d'imagination qui nous comble suffisamment. Je me suis laissée transporter dans chaque histoire, dans chaque légende, prenant pour argent comptant tout ce que l'auteure semait sur son chemin, comme un enfant à qui l'on raconte une histoire.

Si le personnage de Carmilla m'a touché aussitôt de part l'histoire de sa vie et la persévérance dont elle fait preuve pour se venger, l'histoire de Mâra plus mystique m'a tout aussi plu. Même si, le premier tome reste mon préféré, j'ai également su apprécier les origines sombres et diaboliques de notre boucher sanguinaire et découvrir quel être se cachait derrière cette beauté envoûtante. Mon penchant vers Carmilla s'explique par la clarté du récit, en effet dans "La déesse écarlate" je n'ai pas toujours compris les enchaînements et les rapprochements entre Jonathan, Lorraine et Mâra. Quelques zones d'ombre ont rendu le récit un peu plus lourd au lieu de tirer avantage du suspens.

Cependant, une fois les premières pages envolées, j'ai été tout autant captivée par l'histoire mystique de cette autre femme vampire, de son passé et de ses amours. Même si j'ai eu quelques "sourcillements" concernant son amour pour Kim, j'ai fini par mettre mes préjugés au placard pour me contenter du comprendre. 

En somme, une histoire hors du commun qui sort du lot de tout ce que j'ai pu lire jusqu'à aujourd'hui, le tout avec une prose superbe a rendu mon récit captivant.

Une suite est à prévoir en septembre prochain si je ne me trompe pas intitulé "Le dernier vampire" qu'il me tarde d'aborder. 

Publié aux Editions Bragelonne, le 12 juillet 2013, 525 pages, 25€

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2 commentaires:

  1. Tu es la première que je vois avec un avis positif sur la prose de l'auteur … et pourtant Dieu sait si moi aussi j'aime les "classiques", mais là j'ai vraiment trouvé que l'écriture était inutilement compliquée et ça a totalement freinée ma lecture que je n'ai pas apprécié.
    Une chose est sûre je ne lirai pas la suite.

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    1. Alors je suis unique xD
      Non vraiment j'ai beaucoup apprécié même si la première histoire m'a davantage emballée que celle de Mara.
      Et tiens c'est vrai ça, que devient la suite ?!

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