lundi 12 octobre 2015

Fleur de fantôme, de Michèle Jaffre

"Elles descendaient comme une cascade depuis nos pieds jusqu'au bas de la vallée. C'était une vision extraordinaire, d'un autre monde.
- On les appelle "fleurs de fantôme", m'informa Coralee comme si elle lisait dans mes pensées.
Sa voix semblait faible et sinistre ici.
- Personne ne sait pourquoi elles poussent à certains endroits, mais on dit qu'elles marquent les lieux où les âmes des morts errent sans repos.
A présent elle ne regardait plus la caméra, mais me fixait intensément.
- C'est pour ça que je pense qu'elle viendra. Elle ne repose pas en paix. Elle a attendu."


Eve mène une vie tranquille jusqu'au jour où deux jeunes gens viennent lui proposer un étrange marché. Elle doit se faire passer pour leur cousine Aurora dont elle est le sosie. En contrepartie, elle recevra la moitié de son énorme héritage. Mais avant de travailler dans son café, Eve a déménagé de foyer en foyer. Elle a coonu la vie dans la rue. Elle a connu la faim. Hors de question qu'elle y retourne ! La proposition des deux ados est inespérée et elle se glisse facilement dans la peau de cette cousine disparue. Mais elle a en fait signé un pacte avec le Diable. Il y a trois ans, lorsqu'Aurora a disparu, sa meilleure amie Lizzie est décédée mystérieusement. Hantée par son fantôme, Eve comprend que sa propre vie est en danger. Et pour s'en sortir, elle devra découvrir la vérité sur cette nuit où tout a basculé.

Que c'était long... Que c'était lent...

J'ai bien cru ne jamais réussir à lire la fin de ce livre tellement il m'a barbé! Mon avis est un peu radical mais, passé les 100 premières pages, qui étaient déjà passablement intéressantes, il a fallu se farcir les 300 autres qui ont fini de m'achever. Une lecture d'autant plus difficile qu'elle suivait deux autres tout aussi insipide. Ainsi, elle n'a pas contribué à remonter le baromètre de mon enthousiasme littéraire! 

Mes reproches se basent sur deux choses: un rythme peu entrainant, qui a tendance à tout trainer en longueur au lieu de privilégier des scènes plus courtes et percutantes, et une héroïne passive qui ne s'impose pas dans l'intrigue. Quant à la fin, si elle donne une conclusion cohérente, elle ne permet pas non plus de chambouler le lecteur dans ses convictions. 

J'ai été interpellée par ce livre grâce à la quatrième couverture qui m'avait laissé imaginer une histoire tournant davantage autour de l'acceptation de la perte d'un proche, mais aussi avec un petit côté "Pretty Little Liars" ce qui n'a pas été concluant à ce niveau. On sent bien la tentative de l'auteure d'inscrire son récit dans un genre particulier à mi-chemin du fantastique et du thriller, mais selon moi il manquait quelques actions chocs pour me secouer dans ma lecture. 

J'allais oublier de mentionner un fait que l'auteure a décidé de rajouter dans son livre et qui, 


1/ n'apporte vraiment rien à l'histoire, 
2/ est limite surjoué par les personnages en question et 
3/ ne sert pas l'histoire (mince je l'ai déjà cité). 

Je parle de cette parenthèse "télé-réalité" qui apparait en détour de la lecture et qui m'a fait lever les yeux au ciel. Je crois que cela est à mettre sur mon ras-le-bol de la télé-poubelle! Voilà c'est dit. 

Toutefois, le style de l'auteure reste très fluide et agréable, fort heureusement car sans ça je ne me serais pas donnée la peine de continuer, mais vraiment un rythme plus haletant aurait mieux servi cette histoire. 

En trois mots comme en dix:
Lent, ennui, chaussures 
(oui j'adore les chaussures de la couverture! Dois-je vous rappeler que je suis une fille?!...) 


Publié aux Editions Hachette, Collection Black Moon, le 7 novembre 2012, 464 pages. 



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