" Dans mon panier,
Dans mon panier, il n'y a pas de cerises,
Mon prince...
Il n'y a pas de mouchoirs,
Pas de mouchoirs brodés,
Ni de perles, non.
Non plus peine et chagrin, mon amour,
Non plus peine et chagrin..."
Au détour d'un chemin ils se rencontrent... Et de cette rencontre va naître le combat, et bouleverser leur vie, en déjouant le destin qui les attendait derrière les portes de l'Internat.
Nous sommes dans une ville sans nom, à une époque indéterminée, mais la cupidité des hommes a conduit à une véritable tyrannie. Et ces quatre adolescents apparaissent comme la clé qui ouvrira la porte de la Résistance, en lui donnant force et courage.
Leur destin a changé de trame mais contre quoi l'ont-ils échangé ?
Après avoir été conquise par Terrienne, j'ai souhaité en connaître davantage sur l'univers de Jean-Claude Mourlevat, malheureusement Combat d'hiver n'a pas su combler mes attentes. Après une semaine de lecture (ce qui est énorme pour un livre de 400 pages) je me suis étonnée à plusieurs reprises en train de penser à autre chose en lisant... Me forçant à revenir quelques phrases en arrière pour comprendre ce que l'auteur voulait me dire. Je n'ai pas réussi à rentrer dans cet univers qui m'a laissé pantoise.
On sent bien qu'il y a quelque chose à saisir mais dans mon cas j'ai raté l'occasion d'attraper un pan de l'histoire et de m'y accrocher !
Tout d'abord, j'ai trouvé que le livre avait deux rythmes complètement distincts l'un de l'autre et n'allant jamais à la bonne vitesse quand il le faudrait. Par exemple, la fuite de Milena et de Bart est quasiment survolée, on n'assiste même pas à l'argumentaire de Bart pour persuader Milena de s'enfuir, c'est dommage ! Et quand il faudrait passer sur certains détails l'auteur se fige trop longtemps ! Et puis, j'ai tout un tas de questions qui sont restées sans réponse et auxquelles j'aurai trouvé une raison de développer.
Par exemple, pourquoi l'Internat offre la possibilité à ses enfants (qui sont des enfants d'opposants) d'aller se faire consoler par une gentille bonne femme qui leur donne pendant trois heures et ce trois fois par an de l'affection ?! D'ailleurs ces femmes qui acceptaient ce rôle devaient bien connaître l'origine de ces enfants, et du coup en acceptant de les consoler ne devenaient-elles pas des "sympathisantes" ?!
Ensuite, les maîtres-chiens ont à peine eut le temps d'évoluer, de prendre leur rôle qu'ont les élimine (un peu simplement et vite à mon goût). Tout livre doit avoir son anti-héros, le méchant de service qui plante des bâtons dans les roues de nos protégés, mais une fois encore soit ils ne font pas de vieux os, soit ils ne sont pas présents. On parle des phalangistes, de VanVlyck que l'on croise au début puis à la fin, mais il n'y aucune personnification réelle du mal. Ils se battent contre qui nos héros, des moulins ?
En parlant de héros, j'ai trouvé que l'auteur les faisait plus ressembler à des pantins ! Notamment en ce qui concerne Milena et Bart, avec Monsieur Jahn au-dessus d'eux pour tirer les ficelles... Tiens toi chante ! Toi parle ! Sans mettre aucune profondeur dans leur parole, aucune émotion dans leur chant. Et puis même la grosse coïncidence que ces quatre-là viennent à se croiser et à sympathiser illico ! Sans parler d'Helen qui ouvre la lettre de son amoureux avant celle de son amie qu'elle connaît depuis plus longtemps...
Toutefois, une chose a retenu toute mon attention : le combat de Milos vers la fin du livre. Le moment qui précède son entrée dans l'arène, l'attente qui le ronge. Ce passage-là est mon préféré mais le seul...
paru aux Editions Gallimard Jeunesse, en septembre 2006, 15€. Egalement disponible en format poche toujours chez les Editions Gallimard Jeunesse, pôle fiction pour 6,60€
5/20
Dommage que tu n'aies pas vraiment accroché au Combat d'hiver... De Mourlevat, je peux te conseiller Le Chagrin du Roi Mort, qui est mon livre favoris de cet auteur que j'affectionne tout particulièrement.
RépondreSupprimerSi tu aimes les ambiances un peu contes de fée/fantasy, ça devrait te plaire ^^
Il est vrai qu'en relisant ma critique je n'y suis pas allée avec le dos de la cuillère et je n'apprécie jamais de descendre un livre par pur plaisir. Mais il s'agit vraiment d'une déception moi qui ai lu Terrienne en deux jours à peine cet été ! J'ai vraiment adoré sa philosophie et son univers, cependant avec Combat d'Hiver je n'ai rien ressenti.
SupprimerToutefois, je ne pense pas en rester là avec cet auteur et je verrais pour acquérir le Chagrin du Roi mort ;-)
Je suis assez d'accord avec ce que tu dis. Concernant les consolatrices, ta remarque est juste, mais c'est l'une des bonnes idées de ce roman, donc je suis plus indulgent. Je suis d'accord avec toi concernant les méchants: on ne connaît presque rien de Van Vlyck, de même que les maîtres-chiens disparaissent bien trop vite, alors qu'ils étaient intéressants, notamment Mills. Et je suis également d'accord avec toi sur le fait que les meilleurs passages concernent l'arène, avec Milos. Par contre su le fait que Helen ouvre la lettre de Milos avant celle de Milena, je trouve ça assez crédible, ou du moins pas incohérent, vu qu'elle a eu un coup de coeur pour lui.
RépondreSupprimer