mardi 15 janvier 2013

A comme Alibi- Tome 1, de Sue Grafton

" On essaie toujours de faire en sorte que les chocs se passent bien dans la vie, mais la vie n'est pas si simple, et, au bout du compte, on se retrouve toujours seule avec soi-même."

Présentation de l'éditeur, Je m'appelle Kinsey Millhone. Trente-deux ans, deux fois divorcée, et appréciant la solitude. Je suis détective privé à Santa Teresa en Californie. Certains prétendent que ce n'est pas un métier pour une femme. Les préjugés ont la vie dure. Mais en général les clients sont plutôt contents de mes services. Prenez Niccki Fiffe par exemple. Elle était venue me voir le lendemain de sa sortie de prison, où elle venait de purger huit ans pour le meurtre de son mari. Elle voulait juste que je rouvre le dossier, prouve son innocence et trouve le véritable assassin. Rien de plus simple pour une vraie pro.

Pourquoi ce livre? 
Grâce à l'intervention d'une collègue de boulot qui à force de discussions littéraires, et échanges de points de vue, m'a proposé une de ses lectures préférées : A comme alibi, m'expliquant que l'auteure a pour habitude de nommer ses oeuvres en fonction des lettres de l'alphabet! Il semblerait que nous en soyons à la lettre T pour le dernier livre paru. Bref, après m'avoir remis entre les mains le premier tome des aventures de Kinsey Millhone voici mon avis... 

Juste quelques mots...
Une amorce originale avec une héroïne somme toute entêtée,
dans un ensemble assez convenu et sans réelle surprise pour celui ou celle qui saura où regarder pour dénicher les indices. 

Tout était écrit il suffisait de lire entre les lignes!
Retrouver le véritable meurtrier quand on pense avoir inculpé le coupable huit ans auparavant était une entrée en matière alléchante. Je me suis d'ailleurs fortement questionnée sur le besoin que Niccki ressentait à se voir innocenter, alors qu'elle n'avait rien tenté durant son incarcération... Une démarche tardive qui semble, au premier abord, curieuse. Cela ne pouvait que me plaire !

Puis, une fois que l'on comprend les tenants et les aboutissants de l'enquête, et que tous les personnages liés, de près comme de loin à la tragédie, sont enfin dévoilés, les premiers soupçons apparaissent, en même temps que j’échafaudais mes théories sur le pseudo tueur.

Cependant, force m'a été de constater, qu'à l'instar de ces interrogateurs, Kinsey rester silencieuse sur ses ressentis, alors que je comprenais les perches qu'elle tendait.  L'habitude de m'immerger totalement dans les pensées de l'enquêteur est un élément que j'affectionne toujours dans chacun des policiers ou thrillers que je lis, et qui m'a manqué dans cette histoire. J'aime comprendre son cheminement, savoir quelle attitude éveille ses doutes, car l'aspect psychologique est essentiel dans ce genre de tête-à-tête. Mais, bien que le récit soit livré à la première personne, l'auteure ne juge pas nécessaire de nous livrer chacune des impressions de son personnage. J'aurais préféré en savoir davantage sur ses présomptions que de connaître sa liste de course, ou son vin blanc préféré.

Toutefois, le livre ne comportant qu'à peine 200 pages, il était logique d'aller le plus vite au fait, soit le coupable du meurtre de Laurence Fiffe. Si je n'ai perçu l'alibi qu'au moment des révélations de Kinsey, j'ai tout de suite compris qui l'avait tué, ou du moins qui aurait pu souhaiter sa mort. Et quand l'histoire prend un tournant inattendu, une fois encore tout est très évident. L'auteure utilise une structure que j'ai l'occasion de croiser plusieurs fois ! Premièrement, le coupable est toujours celui auquel le héros se lie le plus facilement. Deuxièmement, il est aussi le plus proche de l'enquête. Et troisièmement, il y a toujours un suspect idéal et pour lequel le héros prend le temps de démontrer point par point son innocence, mais pour le coup on sait tout de suite à qui revient ce rôle. 

Je ne suis peut-être pas tombée des nues sur l'identité du meurtrier, mais les révélations finales ont su me contenter même si j'ai été étonnée de la brutalité de la fin. Un coup de feu est c'est terminé, fin de l'histoire! Au moins, on ne perd pas de temps pour poser le point final, et c'est pertinent puisque le saga se poursuit avec la lettre B comme Brûlée. 

Publié aux Editions Pocket (Policier), le 8 février 1999, 221 pages
2e éditions du 6 juin 2002, 223 pages, 5,20€


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