mardi 22 janvier 2013

Rouge crime, de Mary Hoffman













"_ Je n'en parlerai à personne, promit Silvano. Mais la meilleure chose à faire ne serait-elle pas de découvrir l'identité du meurtrier?"






Présentation de l'éditeur, Je vais ordonner qu'on fasse sonner la cloche de la chapelle, dit l'abbé. Cela suffira pour annoncer la mort du marchand Ubaldo et donner l'alarme. L'assassin est peut-être encore au monastère. Tout en disant cela, l'abbé se souvint qu'il offrait l'asile à un homme accusé de meurtre. De meurtre par un coup de poignard, exactement la façon dont le marchand avait été tué.
Dans le silence, la mort s'installe. 
Elle a la couleur du crime.


Pourquoi ce livre?
Comme l'indique le logo en haut à droite, ma lecture s'inscrit dans le cadre de notre rendez-vous "Sors-le de ta PAL", dont la thématique donnée était : 


Sors le livre le plus ancien de ta PAL! 

Dorénavant, c'est chose faite puisqu'il s'agit du livre qui a inauguré ma pile en quelque sorte. Acheté il y a quelques années je n'ai jamais trouvé l'opportunité de le sortir alors qu'à l'époque il me faisait très envie. En effet, alors en plein Master d'Histoire cette enquête menée dans l'Italie du XIVè siècle parmi les disciples de Saint-François, ne pouvait que me ravir... Et pourtant il aura fallu attendre 4 ans pour m'intéresser de nouveau à ce récit. 

In poche parole brevi!
Une histoire qui conviendra davantage à un jeune public, un tantinet curieux, féru d'Histoire et appréciant les enquêtes. Sans oublier la gente féminine qui pourra y trouver son content côté Storia romantica ! 


Per la storia...
L'habit ne fait pas le moine, dit le proverbe. Proverbe d'autant plus pertinent dans cette histoire qui mêle à la fois meurtre, ruse, convoitise et abnégation de soi! Et qui en outre, n'en reste pas moins sous le coup de la morale, où chaque personnage est amené à revoir sa façon de penser.

Poussé à fuir sa ville pour un crime qu'il n'a pas commis, notre jeune héros Sylvano, trouve asile au sein d'un monastère de Franciscains, cohabitant avec un couvent de soeurs, et dont la principale occupation est la création de pigments pour les artistes locaux. Se pensant en sécurité sous la protection de Dieu, et alors qu'il tente de se fondre dans la masse des moines, voilà qu'un assassinat est commis dans l'enceinte même du monastère selon le même modus operandi du meurtre pour lequel on l'accuse. Difficile de plaider son innocence quand toutes les preuves semblent vous incriminer... 

Tour à tour, les différents protagonistes se révèlent et certains deviennent de véritables suspects alors que l'enquête s'enlise. 

En dehors de l'histoire qui tourne à la partie de Cluedo, Mary Hoffmann brosse à travers ces pages, un tableau assez réaliste de la vie italienne au Moyen-âge, nous offrant un aperçu tantôt sur l'organisation d'un monastère/couvent, tantôt sur la condition des femmes dans le jeu des alliances ou encore sur la place de l'Art au service de la Religion. Certes bien que l'auteure ait pris quelques libertés pour servir son histoire et celles de ses personnages, il n'en reste pas moins que j'ai eu entre les mains un livre intéressant qui pourrait amener nos chères têtes blondes à porter un regard curieux sur cette période de l'Histoire souvent stéréotypée. 

Au-delà de l'intrigue qui pourrait sembler simpliste pour certains lecteurs avertis et plus âgés, il faut s'intéresser davantage au décor mis en place et à la quantité d'informations qui fourmillent entre chaque ligne. 

Edité aux Editions Flammarion, le 1er juin 2009, 387 pages, 13€


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