samedi 18 août 2012

Noblesse oblige, Tome 1: Le Duc mis à nu, de Sally MacKenzie


" _ M'épouser?
_ Vous êtes gravement compromise, jeune fille, dit lady Gladys.
 La moitié du comté vous a vue totalement dévêtue dans le même lit que mon neveu.
- Mais il ne s'est rien passé! (Sarah sourcilla.) Du moins, je l'espère."


La pauvre Sarah n'a pas mis un orteil en Angleterre que les ennuis pointent leur nez ! Après ses malles de vêtements baignant dans la mer près de Liverpool, son voyage en diligence long et exténuant en compagnie de personnages douteux, et enfin son réveil compromettant, la chance ne fait pas partie du voyage. 
Pourtant, elle semble dorénavant vouloir lui sourire en plaçant un joli duc dans son lit...

Pourquoi ce livre ?
Pour les nombreuses critiques que cette saga a reçu ! Louant à la fois sa fraîcheur, son comique de situation et sa romance. Ni une, ni deux, j'ai voulu moi aussi me procurer ce petit moment de plaisir pour mettre un peu de gaieté dans ma lecture. 

Mon avis :
Petite aparté avant d'entamer ma chronique pour vous expliquer la manière dont je procède pour les mettre en forme. 
Au fur et à mesure de ma progression dans un livre, j'essaye la plupart du temps de coucher par écrit les différents ressentis sur les dernières pages lues. Et en l'occurrence je me sers de mon blog pour laisser mes petites pensées en brouillon qui me serviront au moment d'agencer mes idées. 

C'est ainsi qu'en commençant ce livre, j'avais indiqué dans le brouillon de cette chronique : "Coup de cœur ! Les premières pages sont un vrai bol d'humour, de situations rocambolesques à l'image d'un Vaudeville avec tous ces quiproquos! "

Puis parvenue à la moitié du livre, mon enthousiasme est retombé comme un soufflé, sans toutefois perde de sa texture, puisque l'histoire continuait à me plaire : "Dans l'ensemble, mon avis est plutôt positif, je passe un agréable moment en compagnie de Sarah, du Duc d'Alvord et de ses comparses mais, toutefois je ressens une légère lassitude passée les 200 pages."

Enfin, le livre refermé pour de bon, mon avis n'a fait que dégringoler jusqu'au niveau de la cave ! J'ai trouvé la fin... sans aucun rapport avec le ton du début, si léger, et empreint d'humour que je n'ai pas retrouvé dans les derniers chapitres. 
Pour moi, le point de non-retour à été atteint avec l'évènement tragique de la prostitué du Lutin Vert, qui a donné un tournant à la lecture. Subitement nous n'étions plus dans une comédie romantique où les protagonistes tentent de se séduire, mais dans un autre univers  qui n'avait vraiment pas sa place selon moi. 

Comme expliqué sur la quatrième de couverture, nous suivons les péripéties de Miss Sarah Hamilton, jeune américaine fraîchement débarquée en Angleterre après la mort de son père, à la recherche de son dernier parent vivant, le Comte de Westbrooke. Après un voyage exténuant, Sarah décide de faire une halte à l'auberge du Lutin Vert avant d'être présentée à son oncle. Son destin va croiser la route - ou plutôt la chambre - du Duc d'Alvord, la compromettant aux yeux de tous. Sous le charme de la jolie jeune fille, le Duc veut alors l'épouser au grand dam de cette dernière qui n'aspire qu'à une vie paisible de professeur. 

Ainsi, nous voici lancés dans les "hésitations de Miss Sarah" qui ne sait pas sur quel pied danser, et qui semble désarmée devant les charmes de son courtisan prêt à tout pour la relier à sa cause. Et c'est d'autant plus drôle que notre héroïne brille de par son innocence et sa fraîcheur, alors que James se lance dans mille-et-une tentatives de séductions pour la conquérir. Cette première mise en bouche est vraiment très sympathique, tout en sachant que tous les membres de la famille du duc viennent mettre leur grain de sel pour que l'entreprise prenne enfin son envol. Malheureusement, au bout d'un moment l'action commence à être rébarbative... Alors l'auteure met en scène un nouvel obstacle à cette union par l'intermédiaire de Richard. 

Le personnage de Richard, qui incarne le rôle du cousin envieux dans les premiers chapitres, se révèle violent et prêt à tout pour récupérer ce qu'il pense lui appartenir mais, au lieu de rester dans le comique de situation du début, la violence prend désormais une place à part entière dans ce récit, mettant la vie de nos tourtereaux en danger. 

Et malgré tout je n'ai pas été inquiétée de la finalité, car on le sait tous(tes) dans les romances tout se finit bien - dans la plupart des cas - ce qui ne colle pas avec les actes de Richard et notamment la fin compromettante selon moi avec Sarah ! Je n'ai vraiment pas compris pourquoi l'auteure a souhaité intégrer une telle scène à son livre ?! Où est l'intérêt pour le livre, et son fameux "happy end" tant réclamé ?! 

Au final un début excellent pleins de rebondissements mais, qui s’essouffle passé les 200 pages avant de tomber dans un roman qui n'a plus rien avoir avec sa fraîcheur d'antan ! Quel dommage... 

Publié dans aux Éditions Bragelonne dans la collection Milady Romance - Pemberley, 
18 mai 2012, 360 pages, 7,60€.



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