— Eh bien, voilà... Tu vas rire, et je ne pourrai t'en vouloir. J'ai grandi par ici, tu comprends, et ces légendes entendues dès le berceau m'ont marqué, moi aussi... On prétend donc qu'au milieu de ces bois s'élève un chateau, dans un jardin sauvage. Et que toute personne s'aventurant un peu trop loin sera irrésistiblement attirée vers ce château. Or, à l'intérieur vit un monstre. Selon certains, il est né homme, mais a été transformé en monstre par la suite en guise de punitions pour ses mauvaises actions. D'autres affirment qu'il est né monstre, et ce pour punir ses parents, souverains d'un pays merveilleux qui ne se souciaient que de leur propre plaisir.
Belle était loin d'être aussi jolie que ses sœurs. A quoi bon ? Aux soirées mondaines, aux robes somptueuses, elle préférait les chevaux et les auteurs anciens. Quand son père se trouva ruiné, elle en fut réduite à aller avec sa famille habiter une pauvre maison, dans un village au fond des bois. Tous auraient pu vivre ainsi, heureux d’une existence loin du luxe et des lumières de la ville, mais le destin s’acharna une fois encore sur eux. Quand son père revint au foyer avec l’histoire d’un château magique et de la terrible promesse qu’il avait dû faire à la Bête qui y vivait, Belle partit de son plein gré affronter le monstre et sa question sans cesse répétée : « Belle, voulez-vous… ? » Ceci est son histoire… une histoire d’amour et de rêve.
Le conte de "La Bête et la Belle" est sans conteste une des histoires qui me plait toujours depuis ma tendre enfance. Et, tout comme j'avais beaucoup aimé la réécriture contemporaine d'Alex Flinn "Sortilège", la version de Robin McKinley plus poétique mais toujours aussi belle, m'a tout autant captivé à quelques différences près...
Différences, qui ont d'ailleurs fait toute l'originalité de cette lecture!
A commencer par notre Belle héroïne qui ne l'est pas de son état. L'auteur choisit une autre voie pour son personnage principal en nous décrivant une jeune fille au physique banal face à ses deux sœurs aînées sublimes, davantage intéressée par le savoir et l'Histoire que de son apparence. Bien entendu, quand je parle de différences je me réfère à l'adaptation de Disney qui, si elle n'est pas l'authentique, reste pour moi mon point de comparaison, ayant baigné dedans dès mon plus jeune âge, alors pour les adeptes du genre ne criez pas au scandale tout de suite, et reconnaissez que j'aurai pu tomber sur pire.
Toutefois, rappelons que Robin McKinley écrit cette histoire à la fin des années 70 alors que Disney l'adaptera presque 20 ans plus tard, en se référant peut-être, de cette réécriture?!
Blague à part, la magie quant à elle, reste très présente dans cette réécriture que ce soit avec la fameuse rose qu'avec la présence atypique du personnel du château de la Bête. Sans oublier la laideur de la Bête et son sortilège.
Cette histoire m'a captivé du début jusqu'à la fin grâce à la finesse d'une plume poétique, par la mise en scène de la relation entre les deux protagonistes bien orchestrée et enfin par cette magie omniprésente qui rend l'ensemble juste parfait.
Ainsi je recommande ce livre à toutes les adeptes de ce conte, qui en passionnées de lecture et d'histoire d'amour, qui aiment ou aimeront s'identifier un peu (beaucoup) au personnage de Belle.
Publié pour cette édition chez Mnémos, avril 2011, 237 pages, 17,30€
Je vais l'ajouter à ma liste "des livres à lire très très vite" ! Tout comme toi, la Belle et la Bête est un livre qui me plaît depuis toute petite, ça me rassure donc de savoir que je peu me plonger dedans sans être déçue. ;)
RépondreSupprimerEn tout cas moi je n'ai pas été déçue, et j'espère qu'il en sera de même pour toi!
SupprimerUn très belle histoire, j'aurais voulu qu'elle dure plus longtemps :) !
RépondreSupprimerOui elle était très poétique ;)
Supprimerj'ai beaucoup apprécié cette lecture, dommage qu'il soit si court ^^
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