Le bilan de mon week end à 1000 va être très bref, puisque je l'ai commencé vendredi soir à 21h30 et arrêté deux heures plus tard au moment où Chris est venu m'annoncer que des explosions avaient eu lieu au Stade de France.
Nous sommes restés devant les infos une bonne partie de la nuit avant d'éteindre et de me lever toutes les heures pour me rendre auprès de mon fils, paisiblement endormi.
Le lendemain n'a guère été mieux, les informations tournaient en boucle et moi en rond.
Impossible d'ouvrir un livre, de me libérer suffisamment l'esprit pour qu'il se concentre sur autre chose que sur les visages des victimes, des portés disparus, des blessés.
Dimanche matin j'ai décidé que ces barbares inhumains ne viendraient pas ternir ce qui me plaisait de faire, lire. Alors, j'ai ressorti mon livre, tentative qui s'est soldée par un échec.
A défaut de lire, j'ai écrit, diverses choses, des chroniques en retard, des messages.
Aujourd'hui, le cours de ma vie semble avoir repris et tout le monde me dit qu'il ne faut pas avoir peur, il ne faut pas leur faire le plaisir de nous terroriser et que l'on doit continuer de vivre malgré la douleur. Mais j'ai peur, peur pour mon fils, pour ma famille, pour mes amis.
Dans quel monde vivons-nous? Dans quel monde mon fils va-t-il grandir?
Je suis soulagée qu'il soit bien trop petit pour poser des questions, et j'espère préserver un maximum son enfance insouciante.
Bonne nuit à vous,
Je pense sans cesse à vous, puissiez-vous trouver la paix
Cléo
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