"_ Tu n'es pas banale, Gwendolyn, chuchota-t-il, tout en me caressant les cheveux. Tu es très inhabituelle.
Tu n'as pas besoin de la magie du corbeau pour représenter pour moi quelqu'un de tout à fait particulier."
Londres, de nos jours, parmi une famille somme tout inhabituelle, dans l'attente d'un évènement majeur, et pas des moindres ! Charlotte, dont les premiers signes ne laissent plus aucun doute sur la suite des évènements est à deux doigts de faire son premier saut. Toutefois, quand sa cousine, Gwendolyn, lui vole la vedette en effectuant le saut à sa place toute la famille est consternée, et bien au-delà de ça toute une organisation et bientôt le voile se lève.
Pourquoi ce livre ?
Après avoir lu divers avis positifs sur Vert émeraude, troisième et dernier tome de cette saga, j'ai voulu à mon tour me plonger dans cette histoire de voyage dans le temps. Un thème nouveau pour moi, qui n'ai pas eu souvent l'occasion de m'y complaire. Sauf si on écarte bien entendu la célèbre de "Retour vers le futur".
Mon avis :
Bien que l'action ne soit pas le fer de lance de ce premier tome, je me suis étonnée d'en vouloir davantage en refermant le livre !
En effet, même si le thème peut être synonyme de découvertes, ou plutôt de redécouvertes puisque notre héroïne est amenée à voyager dans le passé, je m'attendais à rencontrer plus de rebondissements, plus de détails quant à ses nouvelles expériences. Malheureusement, le récit est plutôt plat se contentant principalement à nous raconter le pourquoi du comment d'un tel phénomène. L'auteure pose tranquillement ici les bases de son histoire, en prenant le temps (peut-être) trop de nous expliquer les tenants et les aboutissants de cette épopée. A tel point que certaines révélations m'ont sauté aux yeux bien avant de lire l'épilogue.
Autre point qui m'a laissé perplexe et qui doit être lié à mes études d'Histoire, concerne le manque de rigueur quant à l'art et de la manière de s'exprimer à différentes époques. Je m'explique, le Comte de Saint-Germain vivant au XVIIIe siècle utilise un langage plutôt curieux pour son époque !
Page 325, le Comte : "En la baratinant ! Tu parles !"
Bien qu'ils soient aguerri des voyages dans le passé, et qu'il est pu rencontrer ses arrières-arrières (..) petits-enfants on imagine mal un Comte s'exprimer ainsi et devant ses semblables qui plus est.
Autre point qui m'a laissé perplexe et qui doit être lié à mes études d'Histoire, concerne le manque de rigueur quant à l'art et de la manière de s'exprimer à différentes époques. Je m'explique, le Comte de Saint-Germain vivant au XVIIIe siècle utilise un langage plutôt curieux pour son époque !
Page 325, le Comte : "En la baratinant ! Tu parles !"
Bien qu'ils soient aguerri des voyages dans le passé, et qu'il est pu rencontrer ses arrières-arrières (..) petits-enfants on imagine mal un Comte s'exprimer ainsi et devant ses semblables qui plus est.
Pour terminer sur le fond de l'histoire je voulais rajouter que le livre est essentiellement basé sur une même journée, celle des révélations et qu'il est dommage qu'elle n'est pas été morcelée, ce qui m'aurait permis d'encaisser la série de noms qui défilent et les liens qui unissent les différents protagonistes, tout en y incluant un peu plus d'actions. Néanmoins, l'arborescence des personnages qui se trouve à la fin du livre m'a été très utile pour me remémorer les prénoms et les rôles des différents De Villiers et Montrose croisés au fil de la lecture.
Le personnage principal est incarnée par Gwendolyn Sheperd, une lycéenne lambda de 16 ans qui se retrouve à faire son premier saut alors que tous les yeux étaient braqués sur sa cousine Charlotte, qui depuis sa naissance étaient prédestinée à devenir l'un des Douze voyageurs. Commence alors une nouvelle vie pour notre héroïne qui contrairement à sa cousine, n'était pas du tout préparée, physiquement et mentalement, à accepter une telle responsabilité. D'ailleurs, l'évincement de Charlotte n'est pas pour arranger l'ambiance au sein de cette famille réunie sous le même toit et dirigée par une grand-mère qui règne sur sa progéniture d'une main de fer. Le personnage de Gwendolyn n'a rien de bien originale, pas plus intelligente que la moyenne, ni plus mise en avant, elle va pourtant devoir rattraper son retard pour faire face à la situation. Cependant, elle a une particularité qui la différencie des autres, son acuité à voir les fantômes.
Quant à Charlotte Montrose - ex-futur fierté de la maison Montrose - une fois le premier saut de Gwendolyn prouvé, elle va rester dans les coulisses à ronger son frein. On peut comprendre sa frustration puisque depuis toute petite, sa mère et sa grand-mère n'ont cessé de la préparer à son futur rôle lui inculquant l'Histoire, l'escrime, l'art de se comporter dans les différentes cours européennes et aussi la faculté de pouvoir à tout moment se dépêtrer dans un siècle qui n'est pas le sien. J'aurai aimé en apprendre davantage sur cette jeune fille, connaître son ressentiment, mais aussi la confronter plus que quelques lignes avec sa cousine. Néanmoins, je pense que cette mise "en coulisses" ne va pas durer éternellement...
Concernant l'attribution du rôle masculin (unique pour le moment, quel soulagement !) il est attribué à Gideon de Villiers, faisant partie de cette confrérie de voyageurs, et étant plus rodé à ces sauts dans le passé au moment de l'initiation de Gwendolyn. On remarque d'ailleurs que son apprentissage a été effectué au côté de Charlotte avec qui un lien s'est créé. Donc, mise à part un prénom assez difficile à prononcer et plutôt original, on ne sait que très peu de choses de ce garçon, hormis ces cheveux mi-longs et une passion pour le polo ?!
Dans un souci de conservation de l'intrigue, je m'arrêtai là pour la présentation des personnages, le reste intervenant au fur et à mesure de l'histoire et de la révélation du secret que cache certains protagonistes.
Concernant l'intrigue du livre, elle est parfois confuse à comprendre, et le premier volet répond à tellement peu de questions que c'est sans doute poussée par la curiosité que je reprendrais la lecture avec le deuxième volet. En effet, on apprend que Gwendolyn fait partie d'une confrérie regroupant au total douze personnes capables de voyager dans le passé, dispatchées dans différentes époques mais, toutes unies par des liens de parenté. Apparemment, ce don serait en quelque sorte transmis par un gène, de génération en génération et reliant ainsi deux familles : les Montrose et les de Villiers depuis des années.
Les sauts dans le passé parviennent toujours sans crier gare, surprenant le voyageur qui se retrouve des années auparavant sans avoir pu préparer sa réception. Toutefois, une machine existe le chronographe, permettant d'envoyer les voyageurs dans le passé, remplissant ainsi un contingent d'heures et rendant alors tout voyage inopiné moins fréquent. On apprend que deux voyageurs, Lucy Montrose et Paul de Villiers ont subtilisé quelques années auparavant une de ces machines renfermant le sang de chacun des anciens voyageurs morts depuis, et ce pour éviter que le cercle ne soit refermé. Ainsi le but de Gwendolyn et de Gideon est de collecter le sang de leurs aïeuls pour enfin refermer le cercle.
Que se passera-t-il au moment de la fermeture du cercle ? Pourquoi Lucy et Paul s'y opposent ? Et pourquoi ont-ils fuient ? Et quelle est cette malédiction portée sur l'union d'une Montrose et d'un de Villiers ? Autant de questions qui restent sans réponse mais qui j'espère trouveront tout leur sens à la fin (en tout cas c'est ce que l'on m'a confirmé).
Ainsi, le premier tome n'est peut-être pas concluant mais, comme souvent le début n'est jamais assez bien exploité dans le cadre des séries, je lui laisse une seconde chance avec Bleu saphir.
Paru aux Éditions Milan en 2011, 350 pages, 13,90€
16/20
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