vendredi 13 avril 2012

Delirium - Tome 1, de Lauren Oliver

" Si vous pensez que vous ou un membre de votre entourage pourriez avoir contracté le deliria, merci d'appeler le 1800, numéro d'urgence gratuit, pour discuter des mesures à prendre."

Les autorités américaines ont mis en place un remède contre la maladie du siècle : l'Amour. Plus question de laisser les passions déchirer les hommes, maintenant grâce au Protocole, les habitants seront dans l'incapacité de ressentir la moindre étincelle de désir, ou papillon dans le ventre, jalousie, chagrin d'amour. L'amour est un mal qu'il faut soigner pour le bien-être public. Mais qu'en est-il du libre arbitre ?

Pourquoi ce livre ?
A l'occasion de ma lecture du tome 2 je tenais à chroniquer le premier opus que j'ai lu l'année dernière. 
A l'époque j'avais choisi cette lecture pour son caractère dystopique, grande envie littéraire du printemps dernier. 

Mon avis : 
En ce qui concerne la forme j'ai été, une fois de plus, séduite par la couverture proposée par la collection Black Moon, mélange entre le titre glacé se détachant d'un fond noir mat. En effet, la première édition française datant de 2011, est différente de la nouvelle couverture revue à l'occasion de la sortie du tome 2.  

J'ai tout de même une nette préférence pour celle-ci. 











De surcroît, chaque chapitre débute avec un préambule différent tirés soit du Livre des trois S, soit d'une comptine, de manuels d'histoire, de la Génèse... Qui en plus de rendre la lecture plus attrayante, nous donne des informations complémentaires sur la philosophie de ce monde. 

Au niveau du fond, de l'histoire en elle-même, mon avis est plus mitigé. Je pense que le contexte dans lequel j'ai lu ce livre explique en partie l'engourdissement ressenti. En effet, j'étais en plein "boom dystopique" à tel point que j'ai dû faire une légère overdose... 
Donc pour moi, les histoires commençaient à toutes se ressembler entre les séries Uglies, Promise... On a toujours le même univers cloisonné où les faits et gestes sont contrôlés, avec quelques petites variantes pour différencier chaque livre (beauté uniforme, privation du libre arbitre, et l’annihilation des sentiments) après, la structure ne varie pas beaucoup  et c'est dommage. 

J'ai pourtant terminé mon livre, malgré l'overdose qui guettait et finalement ma patience a été une bonne chose car la fin m'a laissé sans voix ! A un tel point que j'en redemandais... 

Certes, les personnages n'ont rien de particulièrement original, dans le sens où ils ne sortent pas des sentiers battus, mais le mystère autour du personnage d'Alex a été une de mes motivations pour finir le livre. L'héroïne n'est pas détestable, en la remettant dans le contexte on ne peut lui en vouloir de souvent fuir ses sentiments... Le rôle de la meilleure amie, Hana, est plutôt bien exploité dans le genre "antithèse" et tête brûlée qui tente le diable dès qu'elle le peut. 

Comme je l'expliquais, l'énigme n'a rien de palpitant, il s'agit plus de démontrer l'action humaine confrontée à une privation de son libre arbitre qu'à démasquer un sombre complot universel. Cependant, tout n'est pas à critiquer car je reconnais avoir vu émerger des tonnes de questions suite à ce que je lisais, et à vouloir savoir les conditions de vie des Invalides. 

En refermant le livre, je reste avec certaines de mes interrogations qui n'ont toujours pas trouvé de réponses. 

Ainsi, cela reste malgré tout une lecture que je conseille mais à ne pas lire entre deux dystopies. 

Livre paru aux Editions Hachette, collection Black Moon en 2011, 452 pages, 18€










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